Coaching

Comment mon mentor m'aide à booster ma recherche d'emploi

Karima Cherifi, DRH chez Naxans France, est passée par le mentorat pour trouver un emploi... avant d'être mentor à son tour.
Karima Cherifi, DRH chez Naxans France, est passée par le mentorat pour trouver un emploi... avant d'être mentor à son tour. © Photo fournie par le témoin
Par Etienne Gless, publié le 16 avril 2021
4 min

EPISODE 1/2. Pas ou peu de réseau, vous "galérez" pour trouver un emploi digne de vos compétences ? Pour trouver un poste à la hauteur de votre talent, n'hésitez pas à faire appel à un mentor. Témoignage d'une mentorée avec succès.

"Grâce à mon mentor, j’ai trouvé un travail en à peine trois mois en pleine crise économique et financière !" Karima Cherifi, actuellement DRH chez Nexans France, une grande entreprise industrielle spécialisée dans le câble, s’enthousiasme toujours, 12 ans plus tard, pour le dispositif de mentorat dont elle a bénéficié après avoir décroché son master 2 à l'université, en 2008.
Beaucoup de jeunes diplômés des quartiers ou en zone rurale n'ont pas toujours les réseaux pour entrer sur le marché du travail et "galèrent" pour trouver un poste correspondant à leur niveau de qualification. Les mentors sont des professionnels en activité (chefs d'entreprise, cadres salariés...) qui vont vous transmettre leur expérience et vous ouvrir leurs réseaux.

Un coaching à la recherche d'emploi

C’est grâce à un événement organisé par sa ville, Villeneuve-la-Garenne (92), que Karima Cherifi assiste à une présentation du dispositif de mentorat par l’association Nos quartiers ont des talents (NQT), qui propose un système de parrainage par mentorat aux jeunes diplômés défavorisés. "Je me suis inscrite sur la plateforme et j’ai été très vite mise en relation avec ma mentor, une responsable du recrutement dans une filiale du Crédit agricole. Nous avons commencé par travailler sur mon CV, ma lettre de motivation, ma posture en entretien, ma manière de me présenter ou de 'pitcher' lors d’un processus de recrutement…"

Karima a bénéficié d’un coaching régulier pour sa recherche d’emploi : "Nous nous sommes vus trois fois physiquement, puis nous avons communiqué par téléphone et par mail. Tous les 15 jours, nous avions un point téléphonique régulier, mais dès que j’avais un entretien de recrutement programmé, elle me donnait des exercices pour me préparer. Je lui demandais de relire les lettres de motivation, je lui faisais des comptes rendus de mes démarches pour avoir son avis sur tel ou tel poste où j'avais candidaté. Au début, j’étais focalisée uniquement sur un poste en CDI, ma mentor m'a demandée d’ouvrir plus largement ma recherche vers des CDD qui pouvaient très bien se transformer en CDI et même sur des postes en intérim, qui me permettaient de pas perdre de temps, de travailler malgré tout pour payer mes factures, mais aussi accumuler de l'expérience professionnelle".

Un soutien psychologique pour ne pas revoir ses ambitions à la baisse

"Votre CV est super ! Il faut juste le rendre un peu plus sexy en valorisant votre parcours comme une success story." Le mentor apporte un soutien psychologique essentiel. Le risque d'isolement menace toute personne en recherche d'emploi : "Au premier rendez-vous avec mon mentor, je suis arrivée démotivée. En sortant, j’avais la banane ! Elle m’avait redonnée confiance en moi. Quand on est jeune diplômé(e), qu’on vient d’un quartier populaire et qu’on n’a pas de réseau professionnel on se décourage facilement", explique Karima Cherifi.

"Au bout de quelques semaines, on désespère d’avoir été jusqu’à bac+5, d’avoir de l’expérience professionnelle et de ne pas trouver d’emploi. Le risque est d’accepter un poste qui n’est pas à la hauteur de ses compétences", affirme-t-elle. Grâce à la relation nouée avec sa mentor, Karima a obtenu en moins de trois mois un CDD dans son domaine de compétences. "C'était un CDD de remplacement qui s'est transformé six mois plus tard en CDI ! Comme quoi, il faut vraiment s'ouvrir à toute opportunité et ne pas se focaliser sur un CDI sinon rien ! C'est ce que j'enseigne à mon tour au jeune diplômé que je parraine actuellement : mieux vaut sauter sur un emploi, même précaire, dans son domaine de compétences que de passer six mois ou un an sans rien faire."
À venir dans l'épisode 2 : le témoignage d'Abdourahmane Mbengue, "mentoré" par Karima

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