Enquête

En 2017, près de 14% des jeunes de 15 à 29 ans étaient considérés comme inactifs

Les NEET regroupe les jeunes qui sans emploi, études ou en formation.
Les NEET regroupe les jeunes qui sans emploi, études ou en formation. © Marta NASCIMENTO/REA
Par Julien Toury, publié le 18 février 2020
4 min

Qualifiées sous le terme de NEET, les personnes sans activité professionnelle représentent près de 14% des 15-29 ans. Une statistique en très lente amélioration, tandis que ces jeunes sont peu informés des aides à leur disposition.

Les "NEET" pour Not in Employment, Educating or Training, est une notion apparue dans les années 1990 pour désigner les jeunes inactifs, ni en emploi, ni à l'école, ni en formation. Selon une étude de l’INJEP (Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire) publiée en janvier 2020, 13,9% des Français de 15 à 29 ans étaient sans activité en 2017, soit 1,6 million de jeunes.

Une population peu diplômée

Dénomination large, le terme NEET peut désigner des profils très divers : les jeunes diplômés, les personnes en réorientation, les jeunes mères, les personnes handicapées, défavorisées, etc.. Dans une volonté de clarifier le terme et marquer l’hétérogénéité des situations, l'étude différencie cinq catégories : les "nouvellement diplômés du supérieur", les "bacheliers en attente de reprise d’études", les "mères éloignées du marché du travail", les "diplômés de l’enseignement professionnel au chômage de courte durée" et les "sans diplôme éloignés de l’emploi".

Toutes catégories confondues, les ressources annuelles des NEET oscillent entre 2.810 et 8.470 euros par an, pour une moyenne de 6.130 euros. Pour comparaison, celles d’un étudiant en France sur la même période sont de 8.240 euros. L’étude différencie trois sources de revenus principales : les aides sociales (≈40%), les revenus liés au travail (≈40%) et les aides des parents (≈20%).

Ceux n’ayant ni diplôme ou expérience professionnelle sont les plus défavorisés, bénéficiant de peu d’aides de l’État, faute de remplir les critères nécessaires à leur obtention (notamment ceux liés à l’âge). Ils dépendent en majorité de leurs parents, dont le niveau de vie médian est moitié moindre que celui des parents des NEET diplômés. Dans cette catégorie, plus de 90% vivent chez leurs parents, contre 75% pour l’ensemble des NEET.

Un accès à l’emploi difficile

Une grande majorité des NEET recherche un emploi de manière active, dont un tiers depuis plus d’un an. Une situation s’expliquant par le fait que 29% des NEET ne sont pas diplômés. Chez les plus vulnérables (sans diplômes et éloignés de l’emploi), la moitié cherche un emploi depuis plus d’un an.

Ceux qui ne recherchent pas d’emploi le font majoritairement par manque de choix, les raisons le plus souvent citées étant la garde d’un enfant ou d’une personne dépendante, les problèmes de santé, et l’attente des résultats de démarches administratives.

Des aides et dispositifs existent

Selon une autre étude de la DARES, le service statistique du ministère du Travail, les chiffres sont en légère amélioration avec un recul de 0,8 point sur la proportion d'inactifs de 16 à 25 ans, passant de 13,7% à 12,9% entre 2015 et 2018. Un recul pouvant s’expliquer par la généralisation de la Garantie jeunes en 2017. Ce dispositif favorise leur retour à l'emploi grâce à un accompagnement intensif et collectif.

La Garantie jeunes s’adapte aux objectifs de chacun et s’applique pour les jeunes entre 16 et 25 ans dont les ressources sont inférieures à 492,58 euros par mois

. Pour en bénéficier, il est nécessaire d’intégrer un parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) auprès de votre mission locale. Pour trouver laquelle est la plus proche de chez vous, rendez-vous sur le site suivant : https://www.unml.info/accueil.html.

Il est aussi possible de voir à quelles aides vous êtes éligibles sur le site : https://mes-aides.gouv.fr/.

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