Témoignage

Florian, porteur de cercueil : "On ne nous oblige à rien"

Porteur de cercueils
Dès 16 ans, vous pouvez commencer comme porteur de cercueil. © Richard DAMORET/REA
Par Étienne Gless, publié le 13 octobre 2017
3 min

Comment concilier job et études ? Florian a réussi en exerçant ce métier insolite : porteur de cercueil et chauffeur dans les pompes funèbres. Témoignage.

Les entreprises de pompes funèbres peinent à recruter. Certaines embauchent ainsi des débutants y compris en job étudiant. Mettre le défunt dans le cercueil, fermer et porter ce dernier, conduire le corbillard, mettre le cercueil en terre… Voici les missions qui pourront vous être confiées.

Florian, diplômé du master grande école de l’INSEEC, a travaillé quatre ans et demi dans une entreprise de pompes funèbres, les établissements Arnaud, à Clisson, en Loire-Atlantique. Du lycée jusqu’au BTS MUC (brevet de technicien supérieur, management des unités commerciales), il a exercé cet emploi les samedis et durant les vacances scolaires.

350 à 400 euros par mois

"J’ai débuté à 16 ans. Porter le cercueil est le principal job accessible à des jeunes au début. Puis j’ai évolué jusqu’à la mise en bière, mais on ne nous oblige à rien. Avec l’expérience, j’ai pris confiance en moi et on m’a confié des missions plus importantes d’accompagnement des familles. Quand j’ai obtenu le permis de conduire, j’ai aussi accompagné maintes fois le corbillard à l’église et au cimetière."
Pour chaque cérémonie, Florian était recruté en intérim. "Je donnais mes disponibilités à l’employeur. Il me proposait de travailler sur telle cérémonie à telle heure. La formule était très souple. Jamais une cérémonie funéraire ne m’a fait manquer une heure de cours."
Les plus
Une entreprise de pompes funèbres est une entreprise comme une autre. L’ambiance de travail n’y est pas forcément triste ! Sur un CV, cette expérience attire l’attention des recruteurs et il est possible d’en parler en entretien pour prouver sa rigueur et son professionnalisme.

Les moins
L’appréhension face au job de "croque-mort". Une rémunération au SMIC horaire, le plus souvent calculée en fonction du temps de cérémonie, à laquelle s’ajoute l’indemnité de fin de mission (pour les contrats d’intérim).

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