Témoignage

Ils créent leur entreprise. Lauren : "Nous allons ouvrir des bureaux à Londres !"

Lauren et Alexandre, son associé, visent un développement à l'international.
Lauren et Alexandre, son associé, visent un développement à l'international. © Photo fournie par le témoin
Par Catherine de Coppet, publié le 15 mai 2017
1 min

Épisode 2. Mise en ligne du site, obtention d'une subvention, recrutement de stagiaires… Le projet de Lauren et de son associé va comme sur des roulettes ! À quelques semaines du lancement de son appli destinée à faciliter la recherche de colocataires, Lauren fait le point sur les différentes étapes franchies avec succès.

En quelques mois, le projet de Lauren et de son associé Alexandre a bien avancé ! Pour rappel, ils se sont lancés fin janvier 2017 dans la mise en place d'un service de "matching" de colocataires, baptisé Whoomies. Alors que le développement de l'application poursuit son cours, Lauren et son associé ont pu mettre en ligne la plate-forme Web de leur entreprise début mai. "Nous l'avons fait nous-mêmes, de façon artisanale, grâce à Strikingly, un site facile à utiliser même quand on ne sait pas coder."

Lire aussi l'épisode 1 : Lauren : "Je lance une appli qui permet de trouver ses colocataires"

Le site de Whoomies a été créé en deux versions, française et anglaise. "Nous visons l'international ! Car aujourd'hui les flux d'étudiants se font à travers le monde, souligne Lauren. Alexandre est bilingue, ça aide !" Si le site ne propose pas encore d'annonces d'appartements à louer en colocation, ni de candidatures de colocataires potentiels, il est néanmoins assez fourni et présente des témoignages. "Pour le démarrage, on a fait appel à notre réseau qui soutient le projet", sourit Lauren.

Acceptés au Google Campus de Londres

Autre avancée, et non des moindres, l'ouverture d'une filiale à Londres. "En fait, nous avions assez tôt le projet d'aller là-bas, car le marché de la colocation y est très important, souligne la jeune femme. Nous avons passé quelques jours sur place et rencontré des mentors du Google campus, un lieu entre incubateur et espace de coworking, ouvert récemment à Londres." Lauren avait entendu parler de ce "campus" via un forum d'entrepreneuriat.

Après le séjour, les contacts avec l'équipe de Google se sont multipliés, et la bonne nouvelle est tombée début mai. "Nous avons été acceptés pour louer l'équivalent de deux espaces de travail. C'est très avantageux financièrement et le site propose des sessions de coaching tous les vendredis." L'objectif pour Whoomies dans la capitale anglaise est clair : conquérir le marché de la coloc, en proposant aux agences immobilières de diffuser leurs annonces gratuitement sur le site. "Là-bas, ce sont souvent des agences qui gèrent les colocations, et elles payent cher pour publier leurs offres, souligne Lauren. Notre objectif avec cette prospection 'agressive' est de remplir le plus possible notre site."

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Quatre stagiaires recrutés

Lauren et son associé ont recruté quatre personnes, en stage de deux ou trois mois, pour les épauler dans les prochains mois. L'une d'elles sera uniquement chargée de développer l'activité à Londres. Lauren, qui s'inquiétait de la difficulté administrative, a été finalement assez agréablement surprise : "J'ai pris pas mal d'infos auprès des autres start-up incubées à l'université de Dauphine avec nous, c'est très pratique, explique Lauren. La convention de stage est rédigée par l'école de l'étudiant. Et pour notre stagiaire qui va travailler à Londres, j'ai rédigé un contrat 'court terme', pour être conforme au droit anglais."

Quant aux entretiens de recrutement, Lauren a plutôt apprécié l'exercice. "On a reçu une quinzaine de candidats et, au fur et à mesure, on s'est rôdé sur les questions qu'on souhaitait poser. Il faut éviter de tomber dans une conversation trop familière... Cela m'a plu, même si la partie la plus compliquée est de dire non à certains. On a envie de prendre tout le monde !" Lauren et Alexandre ont gardé des contacts avec quelques candidats déboutés, dans la perspective de les recruter peut-être plus tard.

Une bonne base financière

Côté technique, le projet avance également. L'application en version bêta devrait être disponible fin mai 2017. "Nous récoltons les mails de personnes volontaires pour la tester, explique Lauren. Nous espérons pouvoir lancer l'appli vers le 15 juin."

Un ensemble de progrès permis par le financement de la start-up. "Nous avons eu de la chance, car dès le départ, nous avons eu le soutien d'un ancien chef d'entreprise, qu'on connaissait par notre réseau, qui a souhaité nous soutenir." De quoi tenir un an, selon Lauren, qui s'occupe de la trésorerie. Une chance renforcée par l'obtention d'une subvention de 30.000 €. "Nous avons déposé un dossier à la BPI, et nous avons eu la réponse ces jours-ci ! C'est une très bonne nouvelle !" Lauren et Alexandre vont également se renseigner sur les "prêts d'honneur" octroyés par la fondation de Paris-Dauphine. "Ils peuvent accorder jusqu'à 40.000 €."

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Développer les partenariats

Dans les prochaines semaines, l'équipe de Whoomies ne devrait pas chômer. Au programme : le développement à Londres, l'intensification de la communication – "nous souhaitons ouvrir un blog sur Whoomies traitant des problématiques de la colocation" –, le développement de partenariats avec des écoles et des universités. "Nous avons déjà noué des partenariats avec Paris-Dauphine et l'IESEG, nos deux établissements d'origine, précise Lauren. Il y a un gros enjeu pour nous, car c'est souvent via les écoles que les étudiants cherchent à se loger."

Dans la série "Ils créent leur entreprise", suivez également le parcours d'Antonin, qui crée son entreprise de livraison de petit-déjeuners, d'Emma, qui veut lancer sa marque de vêtements, et de Marine, artisan peintre.

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