Centre de santé universitaire : se soigner sur le campus, c'est simple et pas cher

De plus en plus de services de médecine préventive universitaires se transforment en centres de santé. Peu connus, ils proposent pourtant une offre de consultations utiles et pratiques pour les étudiants.
Sur le campus de l’université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, à Guyancourt, la Maison de l’étudiant abrite un centre de santé universitaire. Au deuxième étage, quatre étudiants sont assis dans la salle d’attente. Les portes vertes et les plantes les mettent déjà dans une ambiance "cosy". "Nous voulons qu’ils se sentent dans leur maison !", souligne Emmanuelle Vicaigne-Mathiot, médecin et directrice du service, ouvert en septembre 2017.
Se soigner sur le campus
Élisabeth, étudiante en deuxième année de médecine, attend pour passer sa visite médicale annuelle. "C’est pratique de venir ici, c’est à 10 minutes de la fac, on peut venir y faire ses vaccins obligatoires pour aller faire un stage en hôpital", explique-t-elle.

Prendre des rendez-vous rapidement
Maissa, étudiant en chimie, enrhumé, vient pour la troisième fois au centre de santé. Il ne va plus chez son ancien médecin traitant, situé à Trappes. La facilité des prises de rendez-vous l’a séduit : "Je me suis inscrit la veille sur Doctolib, c’est rapide !".
Sachez également qu'un médecin d’un centre de santé peut aussi devenir votre médecin traitant référent. Comme pour un rendez-vous dans un cabinet classique, pensez à vous munir de votre carnet de santé, de votre carte Vitale et de votre carte ou attestation de mutuelle complémentaire.
Bon plan : des bureaux d’aide psychologique universitaire existent également dans plusieurs villes de France (Paris, Marseille, Lille…). Le coût des consultations est pris en charge par la Sécurité sociale.
Dépenser moins
Autre avantage de passer par ce centre de santé pour vos consultations : l’argent à dépenser. Les étudiants au budget serré attendent souvent beaucoup trop avant d’aller voir un médecin et leurs soucis s’aggravent car ils n’ont pas pu avancer l’argent de la consultation au bon moment.
Selon l’étude annuelle de la SMEREP, menée en 2017, les étudiants sont près de 90 % à ne pas aller systématiquement chez le médecin en cas de maladie. Ils font l’impasse sur leur santé, faute de temps (24 %) et pour des raisons financières (20 %).
Dans les centres de santé universitaires, le tiers payant est pratiqué, ce qui permet de régler seulement la part complémentaire de la mutuelle non prise en charge par la Sécurité sociale. Pour une visite chez un médecin généraliste, vous n’aurez ainsi que 7,50 € à débourser.
Pour inciter les étudiants à faire plus attention à leur santé, certaines mutuelles mettent en place des dispositifs innovants. La SMEREP propose ainsi aux étudiants de passer un bilan gratuit, en autonomie, grâce à une cabine e-santé dans le VIe arrondissement de Paris. Un dispositif similaire a été mis en place par la LMDE, avec des visioconsultations.
Consulter un spécialiste
Les étudiants renoncent souvent à aller consulter des spécialistes (gynécologue, dentiste, psychologue, cardiologue…), à cause du coût, mais aussi de la durée d’attente pour prendre un rendez-vous.
La plupart des centres de santé universitaires essaient de proposer des consultations de spécialistes aux étudiants. Au centre de santé des Saints-Pères, le premier ouvert à Paris en septembre 2015, vous pourrez par exemple avoir accès à des consultations de gynécologues, de nutritionnistes, dentistes de ou encore des séances de sensibilisation sur le thème des conduites addictives (tabac, alcool…). À l'université Toulouse 3, des psychologues et des dermatologues sont aussi présents. L’offre de soins se développe progressivement et s’adapte aux besoins des étudiants.
Vous pouvez avoir accès à un centre de santé universitaire sur l’un de ces 23 campus : Angers, Bordeaux, Brest, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, La Réunion, Le Mans, Lille 2, Limoges, Lyon 1, Montpellier, Nantes, Nice, Paris 5, Paris 10, Pau, Perpignan, Poitiers, Rennes 1, Toulouse 3, Valenciennes, Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Quatre autres centres sont en train de se créer à l'université Bretagne Sud, Lyon 2, Toulon, Tours. Le Plan étudiants prévoit d’augmenter leur nombre à 34 d’ici la fin de l’année 2019.