Reportage

Partir étudier à l’étranger : le rêve des jeunes

(De gauche à droite et de haut en bas) Ann-Wenn, Théo, Antoine et Neil ont envie d'aller étudier à l'étranger après leur bac
(De gauche à droite et de haut en bas) Ann-Wenn, Théo, Antoine et Neil ont envie d'aller étudier à l'étranger après leur bac © Lea Curetti / L'Etudiant
Par Lea Curetti, publié le 07 octobre 2023
6 min

Parents et enfants se sont retrouvés ce samedi 7 octobre au salon de l’Etudiant à Paris pour explorer les possibilités d’études à l’étranger. Visa, tarifs, équivalences... Les visiteurs du salon ont pu échanger avec des représentants d’université.

De nombreux visiteurs se sont déplacés spécifiquement pour le salon des études à l’étranger alors que ce week-end se tient un quadruple salon de l’orientation de l’Etudiant (avec aussi des zones dédiées aux grandes écoles, études de santé et artistiques). Cette année, le Royaume-Uni est mis à l’honneur, mais plusieurs pays sont également représentés dans les allées du hall 3.2 de la Porte de Versailles à Paris.

Etudier outre-Manche malgré le Brexit

Phil Malcom, un représentant du British Council est sur le devant du pavillon "Etudier à l’étranger". Il est là pour aiguiller les visiteurs et répondre à leurs questions administratives, il se dit "neutre" car il ne recommande pas une université en particulier. En revanche il souhaite promouvoir les études au Royaume-Uni pour "combattre l’effet du Brexit".

En effet, depuis que le Royaume-Uni a quitté l’Union Européenne, les étudiants français ne candidatent que très peu. Ils se rabattent sur le Canada, un mouvement qui réjouit les universités québécoises. "On est devenu la première destination des français à l’étranger, notamment grâce aux nombreux accords que l’on a mis en place" se félicite Dany, le responsable du stand UQAM. Les tarifs sont un des grands attraits pour les étudiants français car ils payent 2 fois moins cher que d'autres étudiants internationaux.

Comment financer ses études à l’étranger, première question des familles

Les "tuition fees" sont effectivement ce qui décourage beaucoup d’étudiants français d’aller au Royaume-Uni. Il faut compter maintenant entre 15.000 et 21.000 livres sterling, en fonction de la discipline et de l’université, pour une année d’études seulement.

Alice représente l’université de Glasgow et admet que les prix des études "surprennent beaucoup". Mais les universités "british" continuent de plaire aux lycéens, comme Neil, élève en terminale générale. "Le cursus anglais est plus poussé en sciences mais je m'inscrirai aussi sur Parcoursup" dit-il.

La question des tarifs est la demande la plus récurrente. Les universités sont conscientes de la barrière qu’elle représente, elles tentent donc de rassurer et d’expliquer que des aides sont possibles. "Lorsque l’élève candidate pour l’université, il peut postuler pour des bourses spécifiques pour les étudiants de l’union européenne (EU scholarships, ndlr)" détaille Laura qui représente l’université d’Edimbourg Napier. Une demande automatique qui existe dans plusieurs universités comme celle de South Wales.

Le rêve américain n’est pas mort

Théo, étudiant en commerce, évènementiel et communication aimerait vivre son rêve de partir aux USA. "J’aimerais faire un master d’un an et demi donc je suis venu découvrir les moyens de partir à l’étranger. Je veux apprendre à mieux parler anglais et le meilleur moyen c’est de l’apprendre sur le tas" raconte-il. Sa mère à côté se dit "rassurée sur le fait d’envoyer son enfant à l’étranger, sur les questions du logement, de la sécurité sociale et même sur la possibilité de passer son permis".

Antoine n’est qu’en seconde mais il souhaite en savoir plus sur les options sportives, notamment le basket qu’il pratique, qu’offrent les universités américaines. S’il vient si tôt c’est pour se renseigner sur l’importance des notes dans son dossier scolaire.

Une visite au salon de l’Etudiant pour trouver sa voie ici ou là-bas

A côté, sa mère explique qu’elle l’a emmené pour lui montrer toutes les options et "dans l’espoir que ça le motive pour ses trois années de lycée".

La mère de Sarah se questionne sur "le meilleur chemin" pour sa fille qui souhaite étudier le droit. "Partir aux Etats-Unis ça signifie qu’elle ne reviendra pas pratiquer en France ou bien peut-être en faisant un double cursus". Matteo rêve de l'université Bocconi en Italie, il est aussi venu avec ses parents se renseigner sur le meilleur moyen d’y entrer.

Nombreux sont ceux qui viennent simplement se renseigner sans avoir un réel projet d’études. Sze Ling essaye de ne pas "bombarder les jeunes avec des informations mais plutôt de les rassurer sur la vie à l’étranger".

Faire un échange linguistique avant les études internationales

Pour s’assurer d’entrer dans l’université de leur choix, les étudiants peuvent aussi partir en échange avec une école de langue. Elia s’occupe de Madrid et recommande une année de césure, en famille d’accueil ou bien dans une résidence. "La plupart cherchent à améliorer leur espagnol avant de tenter médecine ou vétérinaire. Ils cherchent surtout à savoir s’ils peuvent décrocher une certification en langue" raconte-t-elle.

Ann-Wen, lycéenne en section euro-espagnol cherche à partir en Espagne : "Les études sont plus facile d’accès pour faire kiné et ça ne dure que 4 ans au lieu de 5 ans."

EF Education First (entreprise spécialisée dans l'apprentissage linguistique, ndlr) est également présent au salon et propose des immersions totales dans le pays qui vous fait le plus rêver. Romain se charge d’encourager les élèves qui arrivent en craignant que leur niveau de langue soit trop faible. Les échanges varient de deux semaines à un an, une option qui enthousiasme les jeunes.

Shona Robison, la vice-première Ministre d’Ecosse, en visite sur le salon de l'Etudiant le 7 octobre 2023 à Paris.
Shona Robison, la vice-première Ministre d’Ecosse, en visite sur le salon de l'Etudiant le 7 octobre 2023 à Paris. © Ariane Fery / L'Etudiant

Le salon de l’Etudiant a eu l’honneur d’accueillir la Deputy First Minister d’Ecosse, Madame Shona Robison. Lors de sa visite, elle a pu discuter avec les universités écossaises comme la très prestigieuse Saint Andrews University et exprimer sa "grande tristesse" face au nombre d’étudiants français étudiant en Ecosse qui a chuté depuis le Brexit. Une situation à laquelle elle entend remédier au travers de nouveaux dispositifs d’aides financières et pour mener ses démarches administratives.

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