Orientation post-bac : que faire après la spécialité EPPCS ?
Encore rare en France, la spécialité éducation physique, pratiques et cultures sportives offre des opportunités de poursuites d’études supérieures en STAPS, en filière santé et même en école de commerce et de management.
La spécialité EPPCS (éducation physique, pratiques et cultures sportives) a démarré il y a trois ans de façon expérimentale avant d’être officialisée en 2022. Aujourd’hui, elle est encore rarement mise en place dans les lycées. "Dans le Maine-et-Loire, seuls deux lycées la proposent. Ils sont une dizaine sur toute la région Pays de la Loire", illustre Guillaume Pluchon, professeur d’EPPCS au lycée Renaudeau à Cholet (49).
Des compétences multiples
Pratiquer, analyser et communiquer constituent les trois fondamentaux de la spécialité EPPCS. Outre l’enseignement et la pratique de nombreux sports individuels et collectifs, elle permet aux élèves de développer des compétences rédactionnelles, de nourrir leur culture générale de sujets de société liés au sport ou encore d’apprendre à réaliser des analyses de performance.
"Un tiers des cours sont théoriques et liés au champ des connaissances des STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), de la physiologie, la psychologie ou encore de la sociologie", détaille le professeur.
Une forte dimension pratique
La particularité de la spécialité, c’est la pratique. Les élèves sont actifs, à travers le sport, mais aussi par l’organisation régulière de projets divers et variés : séjours, tournois, actions solidaires, participation à des concours d’éloquence, etc.
"Cette spécialité permet aux lycéens de prendre des responsabilités et de dépasser une posture scolaire passive", souligne le professeur, qui a déjà emmené ses élèves assister à un spectacle de danse hip-hop et prévoit l’organisation, par les élèves, d’un tournoi de basket. Quand ils sortent de terminale, ces élèves n’ont pas peur de se lancer dans des projets. Cela peut faire une différence dans les études supérieures", poursuit Guillaume Pluchon.
Par ailleurs, "la pratique sportive, mais aussi l’arbitrage ou l’organisation de projets permettent de développer des compétences d’empathie, d’écoute et de compromis, utiles notamment dans les métiers de la santé, souligne Guillaume Pluchon. Ces élèves peuvent être plus à l’aise que ceux qui n’ont que des connaissances théoriques."
Après la spécialité EPPCS, les filières STAPS et santé
La spécialité EPPCS est le plus souvent associée aux spécialités scientifiques : sciences de la vie et de la Terre (SVT), mathématiques ou physique-chimie. Une combinaison avec les SVT est un choix particulièrement pertinent pour poursuivre des études supérieures dans la filière STAPS ou dans une filière en santé, en L.AS (licence accès santé) ou dans une école paramédicale.
Autre possibilité : les élèves ayant associé EPPCS avec les SES (sciences économiques et sociales) s’orientent parfois vers des écoles de commerce et de management, dans lesquelles la spécialité sera utile "notamment pour l’aspect organisation de projets", souligne l'enseignant.
