Portrait

Comment je suis devenu digital brand manager

Anthony anime l'image de Tecnifibre sur les réseaux sociaux.
Anthony anime l'image de Tecnifibre sur les réseaux sociaux. © Assia Hamdi
Par Assia Hamdi, publié le 24 janvier 2017
1 min

À 25 ans, Anthony est digital brand manager chez Tecnifibre, équipementier français dans le tennis et le squash. Une mission qui lui permet d’entretenir sa passion pour le sport sur tous les terrains.

Bienvenue à Feucherolles, petite ville des Yvelines à une trentaine de kilomètres de Paris. De la verdure, des champs, des maisons en briques, de la forêt et un golf dont profitent peut-être le tennisman-chanteur Yannick Noah ou les joueurs du Paris-Saint-Germain qui y résident. C'est dans ce cadre bucolique que l'entreprise française Tecnifibre a installé son siège.

Parmi la trentaine d'employés de la marque spécialisée dans le matériel de tennis et de squash, Anthony. À 25 ans, le jeune homme est le digital brand manager de Tecnifibre. Web, réseaux sociaux, applications... depuis septembre 2015, le jeune homme gère la notoriété et la visibilité de la marque sur les supports digitaux.

Le digital, une opportunité pour s'insérer sur le marché

Il y a six ans, après un bac ES, ce passionné de tennis et de football rêvait déjà "de grands évènements sportifs". En licence STAPS, il a enrichi sa culture du sport et s'est ouvert à d'autres disciplines, comme la danse contemporaine. "La filière STAPS m'a fait sortir de ma zone de confort." Son diplôme obtenu, Anthony a poursuivi en master 1 de management du sport. Première année à Poitiers, puis deuxième à Caen, en 2014. "Le digital était approfondi à Caen. J'y voyais une opportunité pour m'insérer dans mon secteur." Son stage de fin d'études a lieu à "L'Équipe". Tout s'est passé quelques semaines plus tôt, lors d'une visite organisée au siège du journal. Anthony avait échangé avec les responsables du digital. Une discussion informelle... mais décisive pour son avenir. "J'ai compris qu'il fallait montrer ce qu'on voulait."

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Durant ce stage, Anthony développe entre autres les réseaux sociaux de la chaîne L'Équipe 21. Suivent quelques mois de chômage, une mission au sein du groupe France Télévisions... et à l'automne 2015, Anthony débarque chez Tecnifibre. "Un ami qui travaillait à "L'Équipe" m'a envoyé l'offre d'emploi et j'ai été séduit." Anthony et ses concurrents sont alors convoqués par Tecnifibre pour une journée de recrutement sur le poste à pourvoir. "Notre premier entretien était collectif. L'un après l'autre, on devait se présenter et parler de notre parcours." Sélectionné, Anthony passe un deuxième entretien, l'après-midi, en individuel. C'est son profil qui est choisi. "J'étais hyper content. Ça me permettait de travailler dans le tennis."

Des journées entre travail de bureau et rencontre de partenaires

Aujourd'hui, les journées d'Anthony oscillent entre veille sur les réseaux sociaux, gestion des projets lancés et relationnel avec les influenceurs potentiels, comme les médias. Il travaille avec une collègue en charge du marketing offline (non digital, NDLR), sous l'égide d'une responsable de la communication. "On a encore beaucoup de choses à faire pour développer la notoriété de la marque."

Anthony partage son temps entre travail de bureau et déplacement sur le terrain. Lorsqu'il est au siège, sa journée commence par une veille de l'actualité du sport business sur les réseaux sociaux. Ensuite, il planifie ses tâches sur une to-do list. "Le reste du temps, je fais de la gestion de projet." Cet après-midi, Anthony encadre une réunion du service communication. Checklist en mains, l'équipe vérifie l'avancée des différentes tâches lancées.

Il arrive aussi qu'il aille à la rencontre des collaborateurs de Tecnifibre, comme l'agence externe de marketing digital avec laquelle l'entreprise travaille, ou les médias partenaires de la marque. Le tout dans la bonne humeur : "Il y a une bonne ambiance, on se chambre beaucoup", se réjouit le jeune homme.

Un métier où il peut entretenir sa passion

À ce poste, Anthony vit aussi sa passion pour le sport. "On a des courts de tennis à cinq minutes à pied. Et avec la forêt à côté, on peut aussi aller courir, c'est agréable." Mais il est aussi parfois amené à se déplacer en France ou à l'étranger, sur les évènements sportifs dont Tecnifibre est partenaire, tâche qu'il réalise avec plaisir. "Cette année, par exemple, on était au Masters de Londres (la "finale" masculine de la saison de tennis, NDLR). Lors des tournois, Anthony "court partout", fait beaucoup de relationnel, mais il peut entretenir sa passion, ne serait-ce que quelques minutes. "Cette année, je me suis accordé un peu de temps pour m'asseoir dans les gradins et regarder des échanges", savoure ce fan du joueur Roger Federer.

Grandir en même temps que la marque

Aujourd'hui, Anthony perçoit un salaire annuel de 32.000 € (environ 2.000 € net par mois). Si son objectif a longtemps été de "grimper dans la hiérarchie", le digital brand manager prend désormais le temps d'emmagasiner de l'expérience. "En un an, j'ai gagné en autonomie et en capacité d'anticipation." Le travail de son équipe commence à payer : depuis 2015, Tecnifibre a gagné plus de 20.000 abonnés sur les réseaux sociaux. "Quand on fait du bon travail, les choses viennent d'elles-mêmes, remarque Anthony. Puis grandir en même temps que la société pour laquelle je travaille, c'est quelque chose qui me va bien."

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