Bac de philo 2023 : une épreuve sans enjeu pour les lycéens
VIDÉO. Ils étaient un peu plus de 535.000 lycéens à passer l’épreuve de philosophie ce mercredi matin. Si le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a souhaité mettre l’accent sur son importance, les élèves n'étaient pas du même avis.
"Je peux avoir zéro à l’épreuve de philo et j’aurais quand même mon bac !" s'exclame Arthur. La confiance règne parmi les élèves de terminale du lycée Jacques Prévert de Boulogne-Billancourt (92) ce mercredi 14 juin. En étant assuré de l'obtention du diplôme avant même le début de l’épreuve de philo, celle-ci semble avoir perdu son importance d'avant la réforme du bac.
Sur un total de 100 coefficients, la philo ne représente qu'un coefficient 8 en bac général et 4 en bac technologique. Elle ne pèse finalement que très peu dans la balance, face aux deux épreuves de spécialité de coefficient 16 chacune, dont les lycéens connaissent déjà les résultats.
Des élèves qui avaient déjà un pied en vacances
De quoi expliquer le manque de motivation les candidats. Devant le lycée Prévert, Alice avoue peu avant l'épreuve : "Je n’avais pas de stress pour me motiver à travailler ! Du coup, je n’ai pas vraiment révisé, dans tous les cas, il n’y a pas d’enjeu majeur."
Le fait de déjà connaître les notes de leurs spécialités leur a en effet permis de calculer leur moyenne et de savoir le niveau à atteindre pour cette épreuve de philo. Et même pour certains qui visent une mention, la situation ne change pas vraiment : "Grâce au simulateur, j’ai pu voir qu’avec 8 ou 18 en philo, ma mention reste la même", illustre Ysé, détendue à l’approche de passer sa dernière épreuve écrite du lycée.
Le ministère de l’Éducation nationale souhaite remettre en avant la philo
Conscient que de nombreux élèves ne portaient que très peu d’intérêt à cette épreuve, le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, a annoncé vouloir "reconquérir le mois de juin", et assure travailler pour trouver les mesures qui permettront au troisième trimestre d’être une période "utile" et "de travail" dès l’année prochaine.
Pour accentuer cela, le ministre s'est lui-même déplacé dans le lycée Lavoisier à Paris (75), pour échanger avec les candidats et leur distribuer les sujets de philo.
