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Pour réussir le grand oral, créez un espace de discussion

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Par Thibaut Cojean, mis à jour le 14 mars 2024
4 min

Préparation, connaissances, échange, politesse… S'il est difficile d'éviter le stress du grand oral, concentrez-vous autant que possible sur l'idée de partage et de dialogue avec le jury, qui est là pour vous écouter.

Le grand oral est le tout dernier rendez-vous de votre baccalauréat. Une épreuve "à prendre de manière rigoureuse, mais qui est loin d’être indépassable", rassure Gislain Prades, formateur en éloquence et fondateur de l’Atelier de la langue française.

Relativiser l'exercice de l'oral

Son premier conseil est de relativiser l’épreuve : "Rappelez-vous que vous parlez depuis l’âge de trois ans." Selon lui, il ne faut donc pas l’aborder comme un exercice de maths. "À l’oral, il n’y a pas de 'bonne réponse, prévient-il. Il y a juste des réponses que vous êtes capable d’argumenter."

Pablo Martin-Paneda, professeur d’histoire-géo et membre du groupe d’experts des prestations orales du Projet Voltaire, partage cet avis : "Ce n’est pas un concours, c’est une fin de parcours de lycée. Si les élèves savent parler et qu’ils ont préparé sérieusement l'épreuve, il n’y a pas de raison que ça se passe mal."

Bien préparer l'épreuve toute l’année

Préparer sérieusement une épreuve se fait "sur le temps long" : le professeur invite les élèves à faire régulièrement des points d’étape pendant l’année de terminale, pour voir "les connaissances qu’on a acquises et celles qu’il faut approfondir", ainsi que pour identifier "ses points forts à l’oral".

Cette préparation, c’est aussi celle des deux questions à présenter au jury, qui doit se faire avec l'aide des profs de spécialités. Cela vous est utile pour les cinq premières minutes de votre passage face aux examinateurs, durant lesquelles vous devez présenter votre réponse à la question. Le jour de l’épreuve, vous avez aussi 20 minutes de préparation pour remettre vos idées en ordre.

Installer un échange avec le jury

Mais l’oral ne porte pas uniquement sur vos connaissances. Pablo Martin-Paneda résume la grille de notation, "indicative", en cinq principes :

1.Être audible
2.Tenir son temps de parole
3. Maîtriser ses connaissances
4. Proposer une argumentation cohérente
5. Échanger des points de vue/idées avec le jury

Ces deux derniers points sont très importants pour la deuxième partie de l’oral : vous devez être capable de créer un espace de discussion avec le jury. La clé de cette étape, c’est l’écoute et l’échange. "Le jury n’aime pas poser trop de questions pour meubler, prévient le professeur d’histoire-géo. Il faut éviter de faire des réponses courtes, en ne répondant que par oui ou par non."

De même, les réponses trop longues ne sont pas recommandées. Les spécialistes de l’oral conseillent de rester honnête et naturel, et de "laisser l’échange s’instaurer avec le jury". Et si vous voulez gagner des points, "tendez des perches", propose Pablo Martin-Paneda. Pendant une réponse, glissez mine de rien une notion sur laquelle vous aimeriez qu’on vous pose une question. Cette stratégie sera beaucoup mieux accueillie qu’un étalage inutile de connaissances. "N’évoquez pas des notions pour faire bien", balaie Gislain Prades. Surtout "si vous ne les maîtrisez pas".

"On va juger la cohérence de votre projet professionnel"

L’échange avec le jury se poursuit lors de la dernière partie, où vous devez présenter votre projet d’avenir. Là encore, les mauvaises réponses n’existent pas. "La question du projet professionnel c’est 'pourquoi ?' enchaîne Gislain Prades. On ne va pas juger ce que vous voulez faire, mais la cohérence de votre choix."

Enfin, mettre toutes les chances de votre côté passera aussi par l’impression que vous dégagez. Soyez simple mais présentable (pas de jogging, mais pas non plus de costume/tailleur), soyez poli, ayez le visage ouvert et surtout, n'oubliez pas de sourire !

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