Décryptage

Aix-Marseille, l’université idéale pour personnaliser son parcours

Proposé par Aix-Marseille Université

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Par L'Etudiant Fab, publié le 21 juin 2022
7 min

Université de recherche intensive présente dans quatre départements et neuf villes, Aix-Marseille Université, qui fête ses 10 ans cette année, a su développer et structurer une offre de formation pluridisciplinaire en misant sur la personnalisation des parcours. Entretien avec Sophie Meynet de Cacqueray, vice-présidente déléguée aux affaires générales en formation.

Structurée autour de cinq secteurs disciplinaires, Aix-Marseille Université s’investit énormément dans la réussite étudiante. Quels sont ses plus gros atouts, selon vous ?

Cette interdisciplinarité est un atout formidable. Avoir toutes ces disciplines, c’est notre force, avec des étudiants, des enseignants et des chercheurs différents. C’est une formidable chance pour les jeunes de pouvoir compter sur cette offre extrêmement importante sur des secteurs reconnus dans le monde économique, à l’international. C’est extrêmement valorisant pour le territoire d’Aix-Marseille, ce qui est même un peu réducteur, car nous allons bien au-delà de ce secteur territorial. Lors de notre création, il y a 10 ans, c’est vrai que ça n’a pas été simple de réunir toutes ces forces. Aujourd’hui, on constate que le pari est largement réussi grâce à notre capacité à ouvrir le champ des possibles pour les étudiants et les enseignants. Quelle que soit la discipline d’enseignement, vous trouverez des interlocuteurs hautement qualifiés. Moi-même, en tant qu’enseignante et juriste, je monte des projets de recherche avec des sociologues et des économistes sur des problématiques qui nous rassemblent.

« Les étudiants demandent davantage d’interaction »

L’un des atouts majeurs d’AMU est la personnalisation des parcours. Comment cela se traduit-il concrètement ?

Tout dépend des diplômes et du nombre d’étudiants concernés. Quand vous avez 700 étudiants en L1 droit, la personnalisation du parcours est évidemment plus complexe à mettre en place. Un certain nombre d’UFR ont instauré des parcours personnalisés, afin d’accompagner des néo-bacheliers qui arrivent à l’université, des étudiants en situation d’échec ou de handicap temporaire, ou d’autres en reconversion. On essaie de lutter contre l’échec en première année avec de nombreux dispositifs de soutien. On a également mis en place des dispositifs à destination d’excellents étudiants qui ont, quant à eux, besoin d’être davantage nourris. On développe par exemple des doubles licences, comme la licence droit et éco-gestion, droit et histoire de l’art ou droit et lettres. La personnalisation d’un parcours s’effectue beaucoup année après année, sur les orientations possibles, les choix, les passerelles. En L1, il faut laisser le temps aux étudiants de s’acclimater avant de faire des choix d’options en master pour leur insertion professionnelle.

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Quelles sont vos pistes d’amélioration en termes d’individualisation des parcours ?

Nous sommes en train de réfléchir à notre offre de formation pour 2024, car il faut qu’on aille encore plus loin dans cette personnalisation, notamment pour les étudiants liés aux dispositifs de soutien. L’arrêté du 30 juillet 2018 relatif au diplôme national de licence comporte de nombreuses avancées autour du renforcement de la personnalisation des parcours, avec la création du contrat pédagogique pour la réussite étudiante et du développement du contrôle continu. Pour les promotions extrêmement volumineuses, on ne peut pas rencontrer chaque étudiant un par un. C’est pourquoi nous avons mis en place l’outil informatique ConPeRe, sur lequel on fait signer le contrat pédagogique. On prend en compte chaque demande, puis on adapte. D’ici 2024, l’enjeu est de placer l’étudiant au centre de son projet et de son parcours. Pour favoriser la réussite et l’interdisciplinarité, il y a la question du lien avec le monde socio-économique et les acteurs du territoire. Nous avons bien compris que les étudiants ont changé et que le digital a bouleversé nos modes de fonctionnement. Ils demandent davantage d’interaction. Il me semble que le cours magistral touche à sa fin.

« La montée en puissance des parcours en apprentissage »

L’écosystème d’Aix-Marseille nourrit-il vos ambitions et priorités en termes d’orientation et d’insertion ?

Au-delà du savoir académique, il est évident que le monde de l’université doit s’ouvrir à l’insertion professionnelle. Nos étudiants arrivent chacun avec sa propre histoire et un bagage de connaissances. C’est à nous de les amener vers autre chose, soit dans le cadre d’une réussite immédiate, soit dans celui d’une réorientation. L’élément fort, c’est la montée en puissance des parcours en apprentissage. De plus en plus d’UFR développent ces parcours en alternance en lien avec les demandes qui nous viennent directement des entreprises du territoire. On a mis en place de façon plus générale avec le SIUO des modules dédiés à l’orientation et l’insertion dès la L1, avec ateliers CV et de construction de projet professionnel. Mais nous avons également un rôle à jouer dès le lycée, en lien avec le rectorat, car l’orientation commence avant l’université. Il est essentiel que les lycéens aient les bonnes informations. Pour prendre l’exemple du droit, cette filière ne mène pas seulement aux métiers de juge ou de notaire. Toutes ces clés sont essentielles pour un lycéen qui se pose des questions.

Enfin, comment se traduit votre engagement social ?

Il faut savoir que toutes nos licences mettent peu à peu en place un enseignement en lien avec la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), l’engagement étudiant, le développement durable, l’égalité homme-femme. Nous aurons aussi de vrais parcours renforcés en lien avec ces thématiques transversales et donc des crédits supplémentaires accordés aux étudiants. Les connaissances disciplinaires ne sont pas suffisantes. Chaque étudiant doit acquérir des compétences et un savoir-être qui lui serviront au-delà de ce qu’il sera amené à faire dans le secteur qu’il privilégiera. De nos jours, un parcours professionnel n’est plus aussi linéaire qu’auparavant. C’est pourquoi nos étudiants doivent acquérir des connaissances en portant un regard sur la société. Il s’agit d’individus à part entière au cœur d’un système économique et démocratique.

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