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Réviser la culture générale 2024 en prépa éco : montrer et cacher la violence

Par Agnès Millet, publié le 10 octobre 2023
3 min

Si vous visez les concours des écoles de commerce post-prépa, vous devrez cette année travailler sur un nouveau thème de culture générale : "la violence". Aurélie Palud, professeure de lettres, vous propose de réfléchir aux conséquences lorsque l'on choisit de montrer ou de cacher la violence.

La violence est cette année le thème de culture générale sur lequel les élèves de prépa éco devront bucher pour les concours d'accès aux écoles de commerce.

Pour préparer ce sujet et enrichir votre réflexion, l'Etudiant vous propose neuf vidéos. Dans cet épisode, Aurélie Palud, professeure de lettres au lycée Ozenne de Toulouse (31), réfléchit sur les impacts lorsque l'on choisit de montrer ou de cacher la violence.

L'État peut montrer ou cacher sa violence

Sur le plan politique, il y a un enjeu pour l'État à montrer sa violence. Ainsi, lorsque la peine de mort était légale, les exécutions étaient publiques car "l'État en espérait un effet dissuasif", note la professeure de lettres. Une théorie que bat en brèche Victor Hugo dans ses écrits.

À l'inverse, l'État peut choisir d'influencer les citoyens ou réprimer les soulèvements en cachant la contrainte qu'il impose. Plutôt que d'utiliser la violence, il cherche alors à divertir "pour que la population s'adonne au vice et, ce faisant, qu'elle en oublie sa révolte", note Aurélie Palud.

Dissimuler les crimes dans le théâtre du XVIIe siècle

Sur le plan esthétique, la professeure de lettres rappelle que le théâtre classique du XVIIe siècle en France censure la violence. "Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose", écrivait Boileau.

Notamment chez Racine, les acteurs n'interprètent pas de scène violente : celles-ci sont narrées.

Cacher la violence comporte un risque

En sa basant sur la fable La Cigale et la Fourmi, Aurélie Palud montre également les risques que l'on prend à dissimuler la violence, sur un plan esthétique. Dans cette fable, la chute de l'histoire dérobe aux regards la cruelle condamnation à mort qu'impose la fourmi.

Dans l'essai Pour en finir avec la passion : L'abus en littérature, trois autrices décortiquent des exemples littéraires célèbres et nous montrent ce que nous n'avons pas vu car la violence était voilée : beaucoup de héros de nos classiques imposent une violence aux femmes.

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