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Enseignement privé : le ministère du supérieur avance sur l'idée d'un label

Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche avance sur la mission autour des formations du supérieur privé suit son cours,
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche avance sur la mission autour des formations du supérieur privé suit son cours, © DEEPOL by plainpicture
Par Dahvia Ouadia, publié le 20 décembre 2023
4 min

Alors que la mission autour des formations du supérieur privé suit son cours, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche esquisse quelques pistes auprès de l'Etudiant. Si la piste du label se confirme, l'idée d'une plateforme dédiée n'est plus d'actualité.

Après un premier travail avec les acteurs académiques privés et publics, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avance sur le label à mettre en place pour les formations du supérieur privé.

"Nous avons fait un travail avec le ministère du Travail pour recenser l’ensemble des labels existants, comme le RNCP, Qualiopi, les visas et grades… Ensemble, nous avons déterminé les formations sur lesquelles il y avait un besoin d’un éclairage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche", relate Sylvie Retailleau, ministre de l’ESR, à l'Etudiant.

Une évaluation des formations initiales du supérieur privé

Selon elle, la responsabilité de son ministère est engagée vis-à-vis des jeunes en formation initiale et non auprès d'adultes et professionnels qui cherchent à développer des compétences spécifiques.

"Les jeunes et leurs familles ont besoin d’avoir une vision claire sur les formations qui leur sont adaptées, les frais d’inscription mais aussi la qualité de leur encadrement", précise la ministre.

Les formations initiales qui auront le label seront donc évaluées sur plusieurs critères, tels que :

  • Une gouvernance transparente ;

  • Des frais d’inscription avec un diplôme "qui correspondent à une réalité" ;

  • Un taux d’encadrement avec une équipe pédagogique stable.

Ce dernier critère retient l’attention particulière du ministère. "Dans tout établissement du supérieur, même public, des professionnels du privé interviennent. Ils amènent la valeur de leur métier. Mais il y a une différence entre faire intervenir une partie – entre 30% ou 40% - et avoir 70, 90 ou même 100% de professionnels intervenants", considère la ministre.

"Nous estimons qu’être enseignant c’est un métier. Un jeune a besoin d’être accompagné dans son évolution, dans son projet professionnel et pédagogique. Pour cela, les établissements ont besoin d’une équipe pédagogique stable qui conseille les jeunes, fait du soutien au long court auprès des étudiants. C’est ça le métier d’enseignant", résume Sylvie Retailleau.

Un label à part ou un titre RNCP spécifique au sup ?

Après cette évaluation, les formations du supérieur privé pourront obtenir un label. Pour l’heure, plusieurs options sont sur la table : avoir un label à part, propre aux formations estampillées par le ministère de l’Enseignement supérieur, ou bien repartir du label RNCP "en distinguant l’offre adaptée aux formations initiales".

"Ce label donnerait comme information que non seulement la formation est professionnalisante – avec le RNCP, mais qu’en plus, elle est adaptée aux jeunes en formation initiale", précise Sylvie Retailleau.

Tester les options auprès des jeunes et leurs familles

Le ministère travaille actuellement avec un échantillon de familles et de jeunes pour tester les différentes options et déterminer ce qui est le plus compréhensible par les familles.

"Nous voulons aussi faire un grand ménage dans les labels avec le ministère du Travail pour clarifier l’ensemble. Il n’est pas impossible que les visas de licence et de master disparaissent pour ne laisser place qu’aux grades", confirme aussi la ministre.

Ce label devrait voir le jour en 2024. Le ministère prend "quelques mois" pour tester les propositions pour "vraiment simplifier la vie des gens par rapport aux labels qui existent".

Pas de plateforme dédiée

En revanche, l’idée d’une plateforme des formations dédiées ne semble plus d’actualité. "Nous ne voulons pas rajouter des couches et des couches avec une plateforme en plus. Il est possible qu’on utilise déjà ce qui existe et qu’on affiche le nouveau label directement sur Parcoursup", conclut Sylvie Retailleau.

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