"J'ai pu valoriser toute cette expérience" : des élèves de Grenoble EM organisent leur Coupe du monde de ski
Du 16 au 23 mars 2024, le GEM Altigliss Challenge, la coupe du monde étudiante de ski, a investi la station de Val d'Isère, en Savoie. Au programme : une semaine de compétitions et de fêtes, entièrement organisée par les étudiants de Grenoble EM.
Au pied de la piste de la Savonnette, sur le front de neige de Val d'Isère, la musique électro résonne sous un beau soleil. Une centaine d'étudiants se sont rassemblés autour des baffles et commencent à se déhancher.
Soudain, tous les regards se tournent vers le sommet de la piste : le premier concurrent aligné sur l'épreuve de pond skimming, cette discipline qui consiste à traverser un bassin rempli d'eau en ski, s'apprête à l'élancer. Sous les cris et les applaudissements, il prend de l'élan et traverse à pleine vitesse cette petite piscine de six mètres de long, creusée dans la neige, avant de réaliser une figure en l'air et de se réceptionner au pied de la piste.
Les acclamations fusent. "Ne tentez pas des choses que vous ne savez pas faire", lance au porte-voix l'un des organisateurs, en s'adressant aux participants, qui se succèderont sur l'épreuve pendant deux heures… avec plus ou moins de réussite.
Les concurrents participants à l'épreuve de pond skimming, tout comme leurs spectateurs, sont tous venus participer au GEM Altigliss Challenge, la coupe du monde étudiante de ski et de snowboard.
Pendant sept jours, environ 1.000 étudiants, venus de 43 établissements français et internationaux, se sont affrontés sur différentes épreuves de ski – slalom, descente, ski synchronisé… - et sur des épreuves montagne, comme la course de raquettes, le ski de randonnée ou le biathlon.
Avec, comme camp de base, un "village" baigné d'une ambiance festive, ponctuée de concerts, de challenges ludiques (tournoi de ping-pong déguisé en banane, quizz…) et de démonstrations de freestyle.
Plus de 65 étudiants d'écoles de commerce en coulisse
Derrière cet évènement, qui fête cette année sa 24e édition, se cache une organisation millimétrée et entièrement portée par l'association étudiante Altigliss, de Grenoble EM.
Composée de 65 membres de première et deuxième années, l'association gère toutes les facettes de l'organisation : logement, logistique, communication, village partenaires, repas, épreuves, transports…
"C'est beaucoup de travail, mais c'est une expérience folle, s'enthousiasme Baptiste, 22 ans, président de cette édition d'Altigliss. Depuis deux mois, on ne dort pas beaucoup, mais c'est une chance de pouvoir participer à ça."
Avec ses équipes, il est à la tête d'un budget de 850.000 euros pour organiser l'événement. "Je n'aurais jamais eu de telles responsabilités à mon âge sans ce projet", poursuit-il.
Une expérience valorisante
Chaque membre de l'association a candidaté en première année. "Ce qui compte, au-delà de ses compétences, c'est d'avoir vraiment envie de s'investir", précise Baptiste. Après avoir joué le rôle "d'assistant", pendant un an, les étudiants peuvent prendre des responsabilités, en deuxième année. Ils seront ensuite affectés à l'un des pôles de l'organisation (commercial, communication, logistique…), en fonction de leurs envies.
Certains étudiants, dont les postes demandent beaucoup d'investissement, peuvent également bénéficier du "parcours associatif" proposé par GEM, pour profiter d'un emploi du temps aménagé et leur laisser des plages libres l'après-midi.
Tous les étudiants impliqués dans l'organisation du "GAC", comme on l'appelle ici, le savent : leur expérience pourra être fortement valorisée dans la suite de leur cursus.
Développer des compétences et faire parler sa créativité
En plus des liens noués avec différentes entreprises pour organiser le village partenaire, les étudiants d'Altigliss ont également collaboré avec d'autres associations de GEM et notamment avec l'association Planètes, spécialisée dans la communication audiovisuelle ou avec Savoir Oser la solidarité, association solidaire et humanitaire, qui récupèrera les vivres non-utilisés à la fin de l'évènement.
"J'ai appris à gérer un budget, m'adapter à différents interlocuteurs et gérer la communication d'un événement", se réjouit Axel, 22 ans, en charge de la Riders First, l'épreuve de snowboard freestyle.
Même satisfaction pour Brune, 21 ans, en charge de la promotion de l'événement auprès des établissements internationaux. "J'ai pu valoriser toute cette expérience lors de mes entretiens de stage. Ça a été très apprécié", souligne-t-elle.
Axel a également pu apporter sa créativité dans l'organisation. "J'aime la mode et j'ai participé à la création des sweats portés par les staffeurs de la Riders First. J'ai fait le lien entre plein de passions que j'ai".
Une façon d'ouvrir encore un peu plus les horizons de chacun.