Les nouvelles technologies au cœur des formations CESI : rencontre avec Erwan, fondateur du Club robotique du campus de Rouen
Proposé par CESI
Au cours de leur formation, un grand nombre d’étudiants de CESI seront amenés à s’initier à la robotique. Parmi eux, Erwan Martin, qui a décidé de transmettre sa passion et de la partager avec d’autres élèves, notamment au sein de l’association qu’il a créée. Il nous en dit plus.
« Je m’appelle Erwan Martin, je suis actuellement en dernière année du cycle ingénieur en spécialité informatique à CESI Rouen, où j’ai la chance de présider le Club robotique que j’ai créé, depuis environ deux ans.
Mon appétence pour la robotique remonte à un stage que j’ai fait en fin de prépa au sein du laboratoire CESI LINEACT. C’était un test pour m’assurer que la robotique était un domaine qui me plaisait. Par la suite, on m’a proposé une alternance dans ce même laboratoire, proposition que j’ai acceptée sans hésiter. Tout récemment, j’ai également eu l’opportunité de faire un stage dans un laboratoire de recherche aux États-Unis (en Louisiane) dans le cadre de ma mobilité internationale.
Enfin, pouvoir créer, échanger et partager avec d’autres passionnés, c’est pour moi un moyen supplémentaire d’acquérir et de développer des compétences de manière ludique. Au sein du club, nous travaillons sur des projets concrets qui nous tiennent à cœur. L’entraide est très présente parmi les membres du groupe, peu importe les projets, et c’est un aspect qui me plaît beaucoup.
Pour suivre tous les projets du Club robotique,
n’hésite pas à faire un tour sur leur page Instagram
Quel a été le premier projet en robotique ou le projet le plus emblématique sur lequel tu as travaillé ?
« Mon premier vrai contact avec la robotique remonte à avant même la fondation du club, comme évoqué précédemment. J’ai pu travailler sur un projet de création d’une prothèse durant mon stage au laboratoire de recherche et d’innovation CESI LINEACT. Une personne du labo qui avait conçu et imprimé les pièces nous a demandé, à un camarade et moi, si on était intéressés par le fait de s’occuper du montage. Ce premier contact entre robotique et biologie m’a beaucoup plu et a confirmé mon appétence pour le sujet.
Concernant le premier vrai projet du club, il est encore d’actualité. Il s’agit de notre robot BB8, qui est inspiré de la saga Star Wars et que l’on a souhaité recréer en grandeur nature. La particularité de ce robot, c’est qu’il se déplace sur un corps sphérique. Le grand défi était donc de réussir à reproduire son déplacement de la manière la plus fluide possible tout en maintenant sa tête dans l’axe vertical. Des améliorations sur le robot pourront être faites une fois la base définitivement constituée. On le contrôlera via notre smartphone à travers n’importe quel navigateur web, en se connectant en WiFi sur le robot.
Le BB8 n’est pas un robot très utile en soi, mais il a un système intéressant à étudier et il est plutôt impressionnant à regarder. C’est un projet hyper-ambitieux, à la fois très complexe et coûteux. Une fois celui-ci terminé, je pense qu’au sein du club, on va davantage s’orienter vers des projets plus modestes, que l’on pourra lancer en parallèle les uns des autres. »
Pour découvrir le projet BB8 en vidéo, c’est par ici !
Dirais-tu qu’il existe un lien concret entre les compétences que vous développez au sein du club et les enseignements que vous suivez en cours ?
« Oui, totalement. Pour vulgariser un peu, on peut dire que dans la robotique, on retrouve globalement cinq grandes matières : les mathématiques, l’électricité, l’électronique, l’informatique et la physique que l’on peut coupler à la mécanique. Et ces matières-là, on les retrouve dans les différentes filières CESI. Bien sûr, certaines sont plus développées que d’autres en fonction des spécialisations de chacun.
D’ailleurs, nos projets en robotique sont aussi l’occasion de pousser les membres du club à s’intéresser à des domaines qu’ils maîtrisent moins ou qu’ils n’ont plus forcément l’habitude d’étudier en cours. »
À ce propos, CESI propose-t-il une formation spécialisée dans la robotique ?
« Dans le programme ingénieur, on a une option centrée sur la robotique en dernière année. Elle concerne aussi bien les élèves de la filière informatique que ceux de la filière généraliste. C’est une option qui s’étend sur un mois complet, ce qui permet aux étudiants de former des groupes de travail et de se pencher sur un projet concret.
Après, il ne faut pas oublier les activités de recherche de CESI LINEACT, qui sont étroitement liées aux formations. Je pense par exemple aux étudiants spécialisés dans les systèmes embarqués ou dans l’industrie et l’innovation, qui suivent des cursus intégrant pas mal de robotique. »
Tu sembles te destiner logiquement aux métiers de la robotique. Pour un passionné comme toi, est-ce un secteur riche en opportunités professionnelles ?
« La robotique est de plus en plus présente au sein de l’industrie. Spontanément, je pense par exemple au secteur automobile, notamment dans les besoins en matière de maintenance. Qu’on soit davantage porté sur l’aspect purement mécanique ou à l’inverse, dans la programmation, les possibilités sont nombreuses pour quelqu’un qui souhaite en faire son métier. »
CESI est réputé pour la qualité de ses infrastructures. Pour un club de robotique, c’est une aubaine, non ?
« On a effectivement pas mal de matériel à disposition ! Tout de suite, j’ai en tête la super imprimante 3D à poudre de CESI Rouen, qui permet de fabriquer toutes les pièces dont on a besoin pour nos projets. Elle se situe dans un laboratoire auquel on peut avoir accès pour travailler. Ça nous permet de profiter de nombreux outils très pratiques, surtout quand il est question de bricolage en électronique ou de mécanique. »
Peux-tu nous en dire un peu plus sur les projets en cours ou à venir du club de robotique ?
« Aujourd’hui, nous sommes environ une vingtaine de membres au club de Rouen, ce qui montre bien que le domaine intéresse. J’aimerais organiser une conférence pour présenter la robotique et les objectifs de notre club pour de potentiels futurs recrutements. L’idée serait de vulgariser le sujet et de le rendre attractif, notamment auprès des étudiants qui viennent d’intégrer la prépa et qui n’ont pas forcément de grandes connaissances et compétences en robotique.
Côté projets, on a commencé à travailler sur un drone. Un étudiant m’a également partagé son projet de création d’une version de Wall-E miniature. Disons que l’objectif est de se lancer dans la construction de robots moins complexes que notre BB8, qui nous a donné pas mal de fil à retordre !
De mon côté, je prépare aussi un projet de casque dans l’esprit de celui porté par Iron Man. L’objectif serait surtout de développer l’aspect intelligence artificielle. Je pense notamment à des intégrations avec ChatGPT ou à un système de reconnaissance vocale, pour créer une véritable interaction entre le casque et l’utilisateur. C’est un projet qui me tient à cœur, mais étant donné que je suis en dernière année, je crois que je vais devoir trouver un héritier pour le reprendre en main ! »
Qui sait, peut-être que le futur représentant du Club robotique se cache parmi vous !
