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Mines Paris et les écoles d'ingénieurs de l'IMT augmentent leurs frais de scolarité à la rentrée 2024

Les écoles du groupe IMT font augmenger leurs frais de scolarité.
Les écoles du groupe IMT font augmenger leurs frais de scolarité. © IMT
Par Clément Rocher, publié le 29 mars 2024
4 min

Mines Paris-PSL, IMT Atlantique, Télécom Paris… A la rentrée 2024, plusieurs écoles d'ingénieurs augmentent les frais de scolarité de 300 euros pour les nouveaux entrants. Une hausse susceptible de se poursuivre dans les années à venir.

A la rentrée 2024, les écoles d'ingénieurs sous tutelle du ministère de l’Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique vont connaître une augmentation des droits de scolarité de 300 euros.

Cette augmentation, qui ne concerne que les nouveaux entrants, s'explique notamment par une hausse des dépenses des écoles, et pourrait se poursuivre les prochaines années.

Jusqu'à 4.150 euros par an

Concrètement, les élèves qui entreront en 2024 à IMT Mines Albi, IMT Mines Alès ou IMT Nord Europe devront s’acquitter d’un montant annuel de 2.650 euros contre 2.350 euros aujourd'hui. Pour les nouveaux arrivants à l'IMT Atlantique, Mines Saint-Étienne, Télécom Paris ou Télécom SudParis, le montant s'élèvera à 3.200 euros contre 2.900 euros.

Enfin, les frais de scolarité de Mines Paris-PSL passeront à 4.150 euros par an contre 3.850 euros.

Les bénéficiaires d'une bourse restent exonérés du paiement des droits de scolarité. Et pour certaines écoles, les élèves dont les ressources dépassent de moins de 3.500 euros le plafond de revenu fixé pour l'attribution de bourses sur critères sociaux bénéficient d'une exonération de 50% des droits de scolarité.

Une hausse pour soutenir la croissance des écoles

Plusieurs raisons ont été évoquées pour expliquer cette augmentation des droits de scolarité, à commencer par une hausse des dépenses des écoles d'ingénieurs ces dernières années.

"D'une part, il y a les effets de l’inflation notamment l’augmentation du prix de l’énergie, ce qui entraîne une augmentation des dépenses pour un service constant, expliquent les élus représentants des élèves au conseil d’administration de l'Institut Mines-Télécom. D’autre part, il y a une volonté de croissance d’activité de la part de l’IMT : c’est à dire plus de recherche, de formations, d’étudiants… Ceci engendre des coûts, dont beaucoup d’investissements pour le futur."

Ces recettes iront dans des dépenses utiles aux étudiants, en participant aux investissements sur les bâtiments, les équipements. "Nous avons beaucoup de travaux de rénovation énergétique, de reconfiguration des espaces de scolarité, cela fait partie des choses où l’État nous soutient sur une partie de ces investissements, pour le reste ce sont nos ressources propres", argumente Odile Gauthier, directrice générale de l'IMT.

Pour les étudiants, c'est à l'Etat de payer

Cette mesure a été établie en dialogue avec les représentants étudiants. "Nous nous attendions à une hausse, la situation financière explique ses raisons d'être et on la comprend", estiment les élus représentants des élèves au conseil d’administration de l'IMT.

"On questionne toutefois l’implication de la puissance publique, continuent-ils. Nous ne souhaitons pas que ce soit aux étudiants de payer les investissements nécessaires à une croissance d’activité qui est demandée par l’Etat."

Même son de cloche du côté du BNEI. "Nous nous interrogeons sur la réelle pertinence de cette mesure. Nous rejetons l’idée que c’est aux étudiants de soutenir la croissance des écoles en payant pour les futurs entrants. Le ministère doit participer à la hauteur de l’effort demandé aux écoles dans leur augmentation de 30% des effectifs."

De nouvelles hausses possibles jusqu'à 2027

Après cette augmentation effective dès la rentrée prochaine, de nouvelles hausses peuvent être attendues. En effet, le contrat d'objectif et de performances (COP) signé entre les établissements et leur ministère de tutelle autorise une nouvelle hausse, de l'ordre de 700 euros d'ici 2027.

"Les dépenses vont continuer à s'accroître, et l’Etat n’a pas volonté à augmenter ses subventions", constatent les élus représentants des élèves au conseil d’administration de l'IMT. "On espère que si cela venait à se reproduire, une communication sera faite préalablement à destination des étudiants. Nous souhaitons également que les futures potentielles augmentations soient plus progressives", expliquent-ils.

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