Charge de travail, spécialisation, accompagnement… Ce qui vous attend en licence de psycho
La licence de psycho a le vent en poupe. Elle représente 8% des vœux sur Parcoursup en 2020, soit la 3e licence la plus demandée. Pourtant, l’image de cette formation est parfois erronée. Découvrez cette filière avec le doyen et les étudiants de la fac de psycho de Bordeaux.
"La psycho a une réputation littéraire. Les étudiants imaginent un psychologue qui écoute des patients allongés sur un divan. Pourtant, les enseignements sont très divers et en majorité scientifiques", explique Greg Décamps, doyen de la faculté de psychologie de Bordeaux.
Un avis partagé par Justine, en L3 de psycho à Bordeaux. "Il faut bien regarder le contenu de la formation avant de s’inscrire. Beaucoup d’étudiants s’attendent à des matières littéraires, de la philo. Ils sont surpris face à des cours de maths, de neurosciences, de physiologie, de pharmacologie…", souligne l’étudiante.
Spécialisation en 3e année
Concernant les spécialités à choisir pour intégrer psycho, Greg Décamps conseille de regarder les attendus sur Parcoursup. "La sélection se fera sur les notes de ces attendus. Si vous n’avez aucune matière scientifique par exemple, vous ne pourrez pas être évalué sur ce point. Après que ce soit des maths, de la bio ou de la physique, cela ne change rien". À cela s'ajoutent des compétences littéraires, notamment en expression écrite et orale, ainsi qu'un bon niveau en langues, certains textes étant en anglais.
Dix heures de cours par semaine en L1
Au niveau de la charge de travail, comptez une dizaine d’heures de cours par semaine en première année, puis un peu plus chaque année. "Quand tu passes de la terminale à la L1, c’est plutôt tranquille. Je bossais environ 6 heures par semaine chez moi. Après ça va crescendo, en troisième année j’ajoute entre 15 et 20 heures de travail personnel aux cours", décrit Justine.
À ses côtés, Camille, 20 ans, a quant à elle intégré psycho directement en 2e année, grâce à une passerelle après sa première année de médecine. "La majorité des cours se fait en amphi et ils ne sont pas obligatoires. Il faut donc être motivé, on peut facilement perdre le fil", met-elle en garde.
Pour réussir : être rigoureux dans son travail préparatoire
Pour réussir sa licence, Greg Décamps conseille de travailler régulièrement et de lire les ouvrages qui seront abordés en cours avant de s’y rendre. "Trop d’étudiants concentrent leur charge de travail à la fin du semestre, juste avant les partiels. Pourtant, le travail préparatoire est très important. Si vous avez lu les textes en amont, vous pouvez poser des questions en cours", explique-t-il.
Comme dans la plupart des universités, un accompagnement pédagogique a aussi été mis en place. Il est notamment dédié aux premières années, avec un programme de tutorat mené par 18 étudiants de master et de doctorat. Depuis la rentrée 2019, un dispositif permet également de mieux suivre les statuts particuliers (reprise d’études, sportif de haut niveau, handicap, fort engagement associatif, contrainte familiale…). Les étudiants répondent à des questions sur leur situation personnelle lors de leur inscription puis reçoivent un mail avec des dispositifs dédiés. Ils peuvent également bénéficier d'aménagements ou de dispenses pour certains cours ou examens.
Une fois vos études terminées, les débouchés sont très variés. Vous pourrez exercer comme psychologue mais également comme éducateur, professeur ou encore ethnologue.