Shanghai, QS, THE… à quoi peuvent vous "servir" les classements internationaux ?

Shanghai, QS, Times Higher Education… Les rankings reviennent chaque année mais vous ne savez pas toujours comment les utiliser. Nos pistes pour vous repérer dans la toile des classements internationaux.
Depuis l'avènement du classement de Shanghai en 2003, qui distingue les meilleures universités mondiales, de nouveaux rankings voient le jour chaque année. Times Higher Education, QS, US News and World report... Si ces noms n'évoquent rien pour vous, pas d'inquiétude ! Selon une étude de Campus France publiée en 2015, seule une minorité d'entre vous les connaissent et les utilisent pour choisir leur destination d'études à l'étranger. Alors comment les interpréter ? Et avec quelles précautions ?
1. Intéressez-vous aux classements à partir du master
Les classements internationaux mettent l'accent sur la recherche dans les universités et les grandes écoles. Il est donc pertinent de les considérer à partir du niveau master et encore plus du doctorat où les indicateurs liés à la recherche prennent toute leur importance. Néanmoins, même si vous vous sentez moins concernés par leurs résultats en licence, notez que les travaux des chercheurs nourrissent directement l'enseignement que vous recevez !
2. Ne privilégiez pas un classement en particulier
En dix ans, six classements internationaux des universités ont vu le jour. Et tous aspirent à devenir "LE" ranking de référence. Pour autant, aucun n'est plus incontournable qu'un autre. Vous pouvez donc jeter un œil à l'ensemble des classements, en gardant à l'esprit que d'autres aspects, tels que la sélection à l'entrée ou la taille du campus, sont déterminants pour votre choix d'orientation à l'étranger."Comme avec les classements nationaux, il convient de garder une distance et ne pas faire confiance qu'à ces instruments", estime une représentante de l'EUA (association des universités européennes).
3. Ne vous laissez pas (trop) influencer par la réputation des meilleures universités
La plupart des classements sont fondés sur la réputation académique des universités. Celle-ci est mesurée à partir de données fiables (nombre de publications ou de citations d'enseignants-chercheurs), mais elle l'est aussi parfois à partir d'enquêtes d'opinons."L'aspect marketing prend alors le relais, prévient Frank Pacard, directeur de l'enseignement et de la recherche à l'École polytechnique. Les agences en charge de ces enquêtes demandent à des chercheurs dans le monde entier de citer les dix meilleures universités... sans leur soumettre de liste". Conséquence : le résultat est biaisé car les chercheurs citent spontanément les mêmes établissements, dont le nom leur vient à l'esprit : Harvard, Yale, Stanford... pour ne citer qu'eux.
4. Ne paniquez pas si votre établissement (ou celui que vous visez) n'y figure pas
Face aux universités américaines, les établissements français peinent à se distinguer, alors même que leur production en recherche est reconnue au niveau mondial. En cause : le modèle anglo-saxon des classements, inadapté au système français."On ne joue pas à armes égales avec les grosses universités américaines qui ont les moyens d'embaucher des prix Nobel, fustige Frank Pacard, de l'X. Les classements mettent tout le monde dans le même sac." Ainsi, la prestigieuse école n'apparaît pas dans le top 200 du classement de Shanghai. "Ce qui n'enlève rien au fait que les diplômés ont des postes extraordinaires", défend le directeur de l'enseignement et de la recherche dans l'institution. En outre, les employeurs connaissent les classements mais ne s'en servent pas comme critères de sélection. En entretien, il ne sera pas forcément déterminant d'avoir effectué un échange dans une université bien classée. Ou l'inverse !
5. Prenez du recul sur le rôle "marketing" des rankings
Depuis le succès du classement de Shanghai, imaginé par l'université Jiao Tong, acteurs privés et publics sont sur les rangs. "Il s'agit d'une activité lucrative pour les organismes qui produisent des classements", avertit la représentante de l'EUA . Et les universités anglo-saxonnes stars, qui trustent les premières places, les utilisent aussi à des fins marketing. En somme, s'il est utile de les consulter à leur publication, pour prendre la température de la réputation des universités à l'échelle internationale, les rankings doivent rester un outil d'orientation parmi d'autres.
Les rangs des établissements français
Nous avons recensé dans le tableau ci-dessous les rangs des établissements français cités dans les éditions les plus récentes de quatre grands classements internationaux : Shanghai, US News, QS World Ranking et Times Higher Education. Ceux qui apparaissent le plus figurent en haut du tableau.
Institution |
Classement de Shanghai |
Classement de US News |
Classement de QS World Ranking |
Classement de Times Higher Education |
---|---|---|---|---|
Rang 2017 |
Rang 2017 |
Rang 2019 |
Rang 2018 |
|
Paris Sciences et Lettres Research University (PSL) |
50 |
72 |
||
Pierre and Marie Curie University - Paris 6 |
40 |
38 |
123 |
|
Université Paris-Sud 11 |
41 |
93 |
239 |
181 |
Ecole normale supérieure, Paris |
69 |
239 |
||
Ecole Polytechnique |
401-500 |
210 |
65 |
115 |
Sorbonne University |
701-800 |
773 |
75 |
196 |
University of Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines |
501-600 |
385 |
351-400 |
|
Université de Rennes 1 |
601-700 |
445 |
701-750 |
|
Université de Montpellier |
201-300 |
210 |
422 |
351-400 |
Université Claude Bernard Lyon 1 |
201-300 |
233 |
601-650 |
401-500 |
Université de Lorraine |
201-300 |
370 |
801-1000 |
501-600 |
Ecole Normale Supérieure de Lyon |
201-300 |
384 |
153 |
182 |
Université Paul Sabatier Toulouse III |
201-300 |
579 |
521-530 |
|
ESPCI ParisTech |
301-400 |
479 |
263 |
251-300 |
Paris Dauphine University (Paris 9) |
301-400 |
740 |
||
Université Toulouse 1, Capitole |
301-400 |
801-1000 |
||
Université Nice Sophia-Antipolis |
401-500 |
426 |
651-700 |
|
MINES ParisTech |
401-500 |
777 |
||
CentraleSupélec |
701-800 |
523 |
137 |
401-500 |
Université de Nantes |
701-800 |
523 |
801-1000 |
501-600 |
Université de Lille |
701-800 |
576 |
651-700 |
401-500 |
University of Burgundy |
701-800 |
638 |
||
Université de Poitiers |
701-800 |
813 |
801-1000 |
|
Université Paris Diderot - Paris 7 |
101-150 |
100 |
295 |
201-250 |
Université Aix-Marseille |
101-150 |
159 |
453 |
251-300 |
Université de Strasbourg |
101-150 |
187 |
348 |
351-400 |
Université de Bordeaux |
151-200 |
367 |
489 |
301-350 |
Université Grenoble-Alpes (UGA) |
151-200 |
146 |
289 |
301-350 |
Université Paris Descartes |
151-200 |
194 |
571-580 |
|
University of Savoie |
331 |
|||
Blaise Pascal University |
380 |
501-600 |
||
College de France |
405 |
|||
Sciences Po Paris |
221 |
401-500 |
||
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne |
299 |
501-600 |
||
Ecole Normale Supérieure de Cachan |
305 |
601-800 |
||
Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA) |
478 |
601-800 |
||
Université Panthéon-Assas (Paris 2) |
531-540 |
|||
Université de Caen Basse-Normandie |
801-1000 |
|||
Université de Cergy-Pontoise |
801-1000 |
801-1000 |
||
Université Jean Moulin Lyon 3 |
801-1000 |
|||
Université Lumière Lyon 2 |
801-1000 |
|||
Université Paris Ouest Nanterre La Défense |
801-1000 |
801-1000 |
||
Université Paul-Valéry Montpellier 3 |
801-1000 |
|||
University Toulouse – Jean Jaurès |
801-1000 |
|||
University of Côte d’Azur |
351-400 |
|||
Federal University of Toulouse Midi-Pyrénées |
351-400 |
|||
Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC) |
501-600 |
|||
École Centrale de Lyon |
601-800 |
|||
University of Technology of Compiègne |
601-800 |