Décryptage

Étudiants VS loi Travail : après le Web et les AG... l'acte 3 se joue dans la rue

La mobilisation des étudiants contre la Loi Travail sera-t-elle aussi forte que celle contre le CPE (contrat première embauche) en 2006 ?
La mobilisation des étudiants contre la Loi Travail sera-t-elle aussi forte que celle contre le CPE (contrat première embauche) en 2006 ? © Sebastien ORTOLA/REA
Par Étienne Gless, publié le 08 mars 2016
1 min

Mobilisés depuis fin février sur les réseaux sociaux et depuis plusieurs jours au sein des universités, les étudiants veulent porter leur voix dans la rue contre le projet de loi El Khomri. Seront-ils nombreux au rendez-vous le 9 mars ?

Pour les jeunes, le troisième acte de la mobilisation contre la loi Travail se joue dans la rue. Le premier acte s'est joué en ligne. Après l'énorme et rapide succès de de la pétition en ligne contre le projet de réforme du droit du travail (1,2 million de signatures en deux semaines), place à la rue. #OnVautMieuxQueCà, #LoiTravailNonMerci, vidéo de collectif de vidéastes (les youtubeurs)... La mobilisation numérique est allée croissante et fait le buzz depuis plusieurs jours. Elle a même fait reculer le gouvernement qui a reporté au 24 mars la présentation d'une nouvelle version du projet de loi Travail portée par Myriam El Khomri, ministre du Travail.

Des assemblées générales, de Science po Paris à l'IUT de Bobigny

Le deuxième acte a eu lieu dans les amphis des facs. "AG le 7 mars à l'IUT de Bobigny à 13h00", "AG le 8 mars à l'IEP Paris amphi Eugène-Eichtal à 14h00"… Depuis le début de la semaine, les assemblées générales se sont multipliées dans les universités (voir notre carte de la mobilisation dans les facs). Et le mouvement continue ce 9 mars au matin : AG à 12h00 amphi K à Paris 1-Tolbiac, puis départ à la manifestation à 14h00 à République, AG aussi à 12h00 à Paris 6-Jussieu – amphi 25…

Syndicats de lycéens, d'étudiants et organisations politiques de jeunesse réunis

Le troisième acte se joue donc ce 9 mars dans la rue. La mobilisation parviendra-t-elle à faire abandonner définitivement le texte de loi en cours d'amélioration ? C'est ce que souhaitent de nombreuses organisations de jeunesse qui militent pour le retrait pur et simple du futur texte. Unef ou Solidaires Etudiant-e-s pour les étudiants, UNI, SGL, FIDL pour les lycéens, le collectif Génération précaire pour les salariés, des organisations politiques de jeunes (Mouvement des jeunes socialistes, jeunes écologistes, jeunes communistes…) : tous exigent le retrait du projet de loi travail.

Entre craintes quant à l'avenir et colère contre les mesures annoncées (lire à ce propos "Vrai ou faux : 5 affirmations sur la loi Travail passées au crible"), le projet de loi Travail cristallise depuis plusieurs jours tous les mécontentements. Pourtant, sa seconde version n'est pas encore connue puisqu'elle en cours d'amélioration : Manuel Valls, premier ministre et Myriam El Khomri poursuivent les rencontres avec les organisations syndicales mercredi 9 mars (l'UPA pour les artisans, l'UNSA pour les salariés). De l'ampleur de la mobilisation de la jeunesse ce 9 mars dépendra peut-être l'avenir du texte… et de ceux qui le portent.

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