Enquête

Marketing et communication : l’initiative et l’adaptabilité, compétences les plus recherchées

L’esprit d’initiative et les capacités d’adaptation sont des critères recherchés par les entreprises qui recrutent un jeune diplômé.
L’esprit d’initiative et les capacités d’adaptation sont des critères recherchés par les entreprises qui recrutent un jeune diplômé. © xartproduction / Adobe Stock
Par Jonathan Grelier, publié le 11 mars 2020
4 min

Les connaissances et le profil international des candidats ne suffisent plus à convaincre les entreprises du marketing et de la communication au moment d’embaucher un diplômé. D’autres qualités sont désormais requises selon une étude d’Ipsos et de l’ISEG.

Ce n’est pas un secret, le secteur du marketing et de la communication change, bouleversé par l’essor du numérique, le recours aux réseaux sociaux et le ciblage accru des consommateurs notamment. Ces évolutions constituent le top 3 des principales transformations du secteur pour les professionnels, selon une étude de l’institut Ipsos en partenariat avec l’école de communication et de marketing ISEG.

Menée fin janvier auprès de 300 responsables d’entreprises du secteur en France, elle a été dévoilée mardi 10 mars. Dans ce contexte mouvant, l’ISEG a voulu en savoir plus sur les compétences recherchées par les entreprises chez les diplômés des écoles de marketing et de communication.

Compter sur vos connaissances ne suffit plus

Pour les futurs et jeunes diplômés, dont vous faites peut-être partie, l’impact des transformations du secteur ne doit pas être sous-estimé. Près de 80% des professionnels interrogés (directeurs, personnels des ressources humaines et surtout des services marketing et communication) jugent cet impact assez ou très important sur les profils privilégiés dans le cadre d’un recrutement.

Les responsables d’entreprises ont donc donné trois qualités que doivent, selon eux, montrer leurs jeunes recrues. Résultat : vous ne pouvez pas compter uniquement sur vos connaissances. "Ce qui va faire la différence, ce n’est pas forcément le niveau académique. Les entreprises veulent autre chose aujourd’hui quand elles recrutent un jeune diplômé", a confirmé Laurène Boisson, cheffe de groupe pour Ipsos.

L’adaptabilité, la créativité et la capacité d’intégration récompensées

Ce petit (ou gros) plus, c’est par exemple l’esprit d’initiative et les capacités d’adaptation, la catégorie la plus citée par les professionnels (76%). Suivent la créativité et une volonté d’innovation (48%) et une bonne capacité à s’intégrer à une équipe (46%). Figurent également en bonnes places la bonne capacité à apprendre et à progresser dans l’entreprise et la capacité à comprendre et à gérer des projets complexes.

Chacune est évoquée par un tiers des professionnels environ. Ces derniers ne sont en revanche que 22% à souligner la nécessité d’un bon niveau académique. Et seulement 12% concernant l’esprit d’ouverture à l’international. "Les bonnes connaissances et l’international sont finalement des prérequis" pour les recruteurs, a expliqué Federico Vacas, directeur adjoint du département politique et opinion d’Ipsos.

Les jeunes diplômés peuvent mieux faire dans la gestion des projets

Cependant, les jeunes diplômés correspondent parfois déjà aux attentes. Près de 90% des professionnels estiment que ces jeunes ont déjà une capacité assez bonne ou très bonne à s’intégrer dans une équipe. À l’inverse, ils ne sont que 56% à trouver assez bonne ou très bonne leur capacité à comprendre et à gérer des projets complexes.

Pour répondre à ce défi et aux exigences des entreprises plus généralement, la directrice générale de l’ISEG Adrienne Jablanczy envisage de multiplier les projets réunissant les entreprises et les jeunes et de développer davantage les échanges entre ses étudiants et ceux d’autres cursus, comme par exemple en informatique.

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