Décryptage

Le palmarès 2009 des entreprises préférées des étudiants

Par Emmanuel Vaillant, publié le 26 mai 2009
3 min

Comme chaque année depuis dix ans, le cabinet d’études Universum publie son palmarès 2009 des entreprises préférées des élèves français des grandes écoles et des universités. Conséquence des turbulences économiques actuelles, quelques grands groupes voient leurs positions chamboulées et leur image ternie auprès de leurs futures recrues.

Un effet "marque" qui fonctionne
Certes, les têtes de classements sont quasi inchangées : LVMH, L’Oréal, Air France Canal + et Google figurent au top 5 des étudiants en écoles de commerce ; EADS, Veolia Environnement, EDF, Areva et Thales pour les futurs ingénieurs et Sanofi-Aventis, L’Oréal, Pfizer, Bayer et Novartis pour les étudiants en filières santé. Mais si l’effet « marque » fonctionne à plein dans les univers du luxe, du tourisme ou de l’environnement, l'attractivité des grands groupes pâlit avec la conjoncture.

Les banques boudées après la crise
Ainsi, la plupart des banques voient leur cote d’amour fondre avec la crise financière. La banque américaine JP Morgan passe de la 9e à la 24e place, la Société générale de la 15e à la 26e, le Crédit Agricole de la 29e à la 53eou encore la Citi (ex-Citigroup) se retrouve à la 97e place en plongeant de 50 places ! Seules la BNP Paribas et HSBC maintiennent leur position. Côté industries, les étudiants ont tendance à bouder les secteurs les plus touchés. Pour exemple, les constructeurs automobiles tels Renault et PSA qui avaient déjà perdu de leur attrait en 2008 continuent à dégringoler dans l’estime des élèves des écoles de commerce et d’ingénieurs.

Ces entreprises qui soignent leur image
Mais la crise n’explique pas tout. Le classement des entreprises tient autant à leur actualité économique qu’à leur capacité à communiquer vers les étudiants. Entre les trois géants Google, Microsoft et Yahoo !, le premier sort du lot à la 6ème place pour les ingénieurs et à la 5ème place pour les commerciaux, tandis que Microsoft et Yahoo ! sont stables ou en légère hausse. La même tendance hétérogène est constatée dans les télécoms et l’informatique : quand Alcatel et Capgemini perdent des places, Dell, Oracle Schneider, SFR ou encore Orange en gagnent. De même, parmi les cabinets d’audit, Ernst & Young est stable, PriceWaterhouse Cooper grimpe et Accenture est à la baisse. Et alors que le BTP est un secteur en difficulté, des groupes comme Vinci ou Bouygues maintiennent leur rang. Preuve qu’au-delà des effets conjoncturels, la capacité à soigner leur image de marque est un enjeu décisif pour ces entreprises qui cherchent à attirer les meilleurs candidats, malgré la crise.

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