Portrait

Les débuts d'Aurélie, jeune diplômée en analyses biomédicales

Par Virginie Bertereau, publié le 12 mai 2009
1 min

Pipettes, tubes à essai, microscope… Les outils d’Aurélie. A 23 ans, la jeune femme est technicienne de laboratoire dans un laboratoire d’analyses médicales de ville. "Mon travail consiste à prélever le sang, la peau, les urines, les selles, etc. des gens et d’analyser ces prélèvements. Je remets ensuite les résultats au médecin biologiste qui les valide". C’est grâce à ces résultats que l’on diagnostique, traite et prévient les maladies.

Le BTS, et puis s’en va…


Aurélie s’est dirigée vers ce métier après avoir obtenu un bac SMS (sciences médico-sociales, ex-ST2S) puis un BTS (brevet de technicien supérieur) analyses biologiques (ex-BTS analyses biomédicales) à l’ESTBA (Ecole supérieure des techniques de biologie appliquée), à Paris. "A l’origine, je voulais entrer en fac de psychologie. Mais je craignais le manque de débouchés... C’est en discutant avec une amie de ma tante, professeur à l’ESTBA, que j’ai découvert la formation et le métier de technicien de laboratoire. Effectuer des analyses, des manipulations : cela m’attirait". En juin 2007, Aurélie est diplômée. "Je n’ai pas poursuivi mes études car cela ne m’intéressait pas de me spécialiser en agroalimentaire, en cosmétique, en recherche médicale… En réalité, moins de 20 % des gens que je connais ont continué. Et tous se sont dirigés vers une licence professionnelle", raconte-t-elle.

Laboratoire cherche jeune diplômé… déjà expérimenté


La jeune diplômée se met donc en quête d’un emploi, de préférence en laboratoire de ville plutôt qu’en milieu hospitalier ou en centre de recherche. "On est en contact avec les patients, on les suit parfois sur le long terme et on touche à tout : l’hématologie, l’immunologie, la bactériologie… ". Fin juin 2007, elle tombe sur une petite annonce et envoie CV et lettre de motivation. "La responsable m’a rappelé trois jours après. J’ai passé un entretien et elle m’a embauchée tout de suite. J’ai eu énormément de chance... Dans ce métier, il y a du travail mais beaucoup de laboratoires recherchent des employés déjà expérimentés". Dans ces conditions, comment débuter ? En faisant des petits boulots d’étudiant ? "Difficile, d’autant plus qu’il faut prendre beaucoup de précautions. Les risques du métier, liés aux piqûres, sont réels. Les patients peuvent avoir n’importe quelle maladie". En passant par l’alternance ? "C’est une bonne formule pour engranger de l’expérience, mais je trouve la formation classique meilleure pour acquérir des connaissances". Restent les stages et l’engagement de certains employeurs. "Ma responsable donne sa chance aux jeunes et les fait evoluer", reconnaît Aurélie.

Le certificat de prélèvements : un sésame pour l’emploi


Autre condition pour trouver rapidement un emploi : décrocher le "certificat de capacité pour effectuer des prélèvements sanguins en vue d’analyses de biologie médicale". "Pas de certificat, pas de prélèvements. Quand j’ai été embauchée, je ne l’avais pas. Je l’ai passé par la suite. Des trois épreuves (l’écrit théorique, le stage de prises de sang, la pratique), c’est le stage qui pose le plus de problèmes… car il faut le trouver ! L’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 est également requise". Aujourd’hui, Aurélie fait partie intégrante de l’équipe du laboratoire composée de trois techniciens, d’une étudiante en alternance, d’un cadre et d'un médecin biologiste. "Je travaille tous les matins à partir de 7h30, deux après-midi par semaine et un samedi matin sur deux. En moyenne, un technicien gagne de 1.200 à 1.500 € net en salaire de base. Mais cela peut augmenter avec les heures supplémentaires. À l’avenir, j’aimerais évoluer vers des fonctions d’encadrement. Mais je ne pourrai pas devenir responsable de laboratoire puisque, pour cela, il faut être médecin". 

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