Témoignage

En 2020, 9,5% des jeunes rencontrent des difficultés de lecture

En 2020, près d'un 1 garçon sur 10 était considéré comme en difficulté contre un peu plus d'une fille sur 20 en moyenne.
En 2020, près d'un 1 garçon sur 10 était considéré comme en difficulté contre un peu plus d'une fille sur 20 en moyenne. © Adobe StocK/nito
Par Manon Pellieux, publié le 07 juillet 2021
4 min

INFOGRAPHIES. Durant la Journée de défense et de citoyenneté, à laquelle chaque jeune de 16 ans doit se présenter, les participants sont soumis à un test de français qui permet d'évaluer le niveau général de cette classe d'âge. Pour 2020, les résultats révèlent que 9,5% des participants rencontrent des difficultés de lecture, et que 4,6% sont en situation d'illettrisme.

Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré le mois dernier, la lecture comme une grande cause nationale, qu'en est-il du niveau des jeunes ? Durant la Journée de défense et de citoyenneté, à laquelle chaque jeune de 16 ans doit se présenter, ils passent un test de français qui permet d'évaluer le niveau général de cette classe d'âge.

Parmi les 437.000 participants de la session 2020, 78,6% étaient considérés comme des lecteurs efficaces, 11,9% comme des lecteurs médiocres, et 9,5% connaissent de réelles difficultés à lire. Les résultats révèlent également que les garçons ont plus de peine à lire que les filles. En 2020, près d'un un garçon sur dix était considéré comme étant en difficulté avec la lecture contre un peu plus d'une fille sur 20 en moyenne.

Sur l'ensemble, 4,6% des jeunes testés sont en situation d'illettrisme selon les données du ministère de l'Éducation nationale. Une situation dans laquelle une "personne, après avoir été scolarisée en France, n'a pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l'écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonome dans les situations de la vie courante", selon la définition de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme.

L'illettrisme est à différencier de l'analphabétisme, qui désigne des personnes qui n'ont jamais été scolarisées.

Des difficultés de lecture variables selon les départements

Certains départements concentrent une part plus élevée de jeunes rencontrant des problèmes importants de lecture. C'est le cas notamment dans ceux d'Outre-mer où sont enregistrés les taux les plus hauts de jeunes maîtrisant mal la lecture. Avec 71,1%, Mayotte est le territoire avec le taux le plus élevé de jeunes ayant des difficultés sévères à lire.

Du côté de la Guyane, les taux sont plus bas, mais restent importants : 46,6% des jeunes Guyanais peinent à lire correctement. Aux Antilles, le ratio atteint presque trois élèves sur dix (28,6% en Guadeloupe et 27,9% en Martinique). Enfin, la Réunion se trouve dans une situation similaire avec un taux de 25,4%.

Du côté de la métropole, le nord de la France est plus concerné que le reste du territoire. L'Aisne est le département présentant le taux le plus élevé : 12,9% des jeunes sont en difficultés. La Somme, le Cher et la Seine-Saint-Denis suivent avec des chiffres qui oscillent entre 11,9 et 12,9%.

Plus le niveau d'études s'élève, plus les lecteurs sont à l'aise

Les jeunes ayant achevé leur scolarité à la sortie du collège sont ceux qui connaissent les taux de difficulté avec la lecture les plus importants. 43,5% des jeunes qui ne sont pas allés au-delà du collège ont du mal à lire. Ce taux tombe à 15,7% chez ceux ayant obtenu un bac professionnel. Pour résumer, plus le niveau d'étude est élevé, plus les compétences de lecture et d'écriture ont été acquises.

Le rapport souligne également que moins l'écriture et la lecture sont pratiquées, et ce de manière répétée, plus les personnes ont de chance de perdre les automatismes acquis durant le temps scolaire. Ainsi, les "sollicitations de leur environnement professionnel et social seront donc déterminantes" dans l'amélioration ou la dégradation de leur niveau de lecture et d'écriture.

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