Orientation : 29 % des étudiants regrettent leur choix
Étudiants, LinkedIn s’intéresse à vous. Ou plutôt, à vos choix d’orientation. Le premier réseau social professionnel en France a lancé fin mars 2015 une enquête avec Opinionway sur la manière dont vous sélectionnez votre filière d’études supérieures. Résultat ? Vous vous y prenez tardivement, avec le sentiment d’être insuffisamment accompagnés au lycée. Et surtout, près d'un tiers d'entre vous regrette son choix d'études.
Chaque année, vous êtes près de 800.000 à formuler des vœux d’orientation sur le portail Admission-postbac. Bon nombre d’entre vous restent indécis devant les quelque 11.000 formations proposées, sans compter toutes les formations qui recrutent en dehors du portail commun... Des hésitations peu surprenantes, quand on sait que sur dix étudiants, vous êtes quatre à attendre d’être en terminale pour commencer à réfléchir à vos choix d’études supérieures ! C’est en effet ce que révèle l’enquête menée du 25 mars au 10 avril 2015 par Opinionway pour LinkedIn, auprès d’un échantillon représentatif de 1.907 étudiants français (dont 92 % âgés de 16 à 24 ans et 8 % de 25 à 29 ans).
Un besoin d’être mieux accompagné
Pourquoi vous y prendre si tard ? Peut-être parce qu'on ne vous guide pas suffisamment dans vos recherches. Ce qui est sûr, c’est que deux tiers d’entre vous auraient aimé être davantage accompagnés dans cette démarche, en particulier pour ceux qui ont choisi l'université (71 %, contre 58 % pour ceux ayant intégré une école).
Vous êtes pourtant une large majorité (62 %) à parler de “vocation” pour le domaine d’études qui est le vôtre. Une moyenne tirée vers le haut par les filières médicales et paramédicales, où la vocation est citée par 73 % des sondés (rappelons que la PACES est la licence la plus plébiscitée sur APB en 2015) et par les filières juridiques (66 %). De manière générale, pour plus de la moitié d'entre vous, vos parents ont joué un rôle important dans votre choix.
Lorsque vous cherchez des informations, vous vous dirigez en priorité vers les sites des médias spécialisés (sites de l’Etudiant, Studyrama…), avant de regarder les dossiers et classements des médias traditionnels et les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Viadéo…). Les salons spécialisés devancent les journées portes ouvertes des établissements et les outils mis à disposition par les rectorats et le ministère de l'Éducation nationale, en queue de peloton.
Trois sur dix à regretter votre orientation
Vos études vous satisfont à 86 % – un chiffre qui grimpe à 93 % pour les étudiants en école : ces derniers réfléchissent à leur projet plus en amont que les étudiants qui suivent une filière universitaire.
Malgré tout, vous êtes trois sur dix à regretter votre choix d'orientation ! D'ailleurs, vous êtes 22 % à envisager une autre filière, et près qu'un quart d'entre vous s'est déjà réorienté au cours de ses études. Des chiffres qui montrent qu'il est nécessaire de mieux informer les collégiens et les lycéens, dès la 2nde, sur les différentes voies possibles.
Confiants dans la valeur de votre diplôme
Côté diplôme, l'optimisme est de mise : il sera le sésame pour votre future carrière, et les enseignements suivis aujourd'hui seront utiles pour réussir professionnellement, estiment près de neuf étudiants sur dix.
Une confiance qui se retrouve dans votre projection dans l’avenir : pour 77 % des sondés, vous trouverez facilement du travail après avoir décroché votre diplôme, et vous travaillerez dans le même domaine que vos études (à 93 %). La moitié d’entre vous serait tout de même prêts à exercer dans une autre branche, et un tiers pourrait accepter un poste moins qualifié, compte tenu des tensions sur le marché du travail.
Des disparités régionales sur le critère n° 1 pour choisir son orientation
Si l'on se penche sur les résultats sur critère géographique (six grandes régions étudiantes ont été définies pour l'enquête), quelques particularités ressortent. Ainsi, les étudiants de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) anticipent moins que les autres leur réflexion d’orientation : ils ne sont que 16 % à y penser avant le lycée, contre 24 % pour l’ensemble du territoire et 33 % en Pays de la Loire ! Et de fait, les Provençaux sont plus nombreux (75 % contre 67 % en moyenne) à demander un meilleur accompagnement au lycée.
De la même façon, le critère le plus fréquemment cité pour décider de votre orientation n’est pas le même dans ces six régions (cela se joue parfois à quelques pourcents près). Les étudiants franciliens privilégient la réputation de l’école ou de l’université, alors qu’en Rhône-Alpes, c’est le coût des études qui arrive en tête. Tandis qu’en Nord-Pas-de-Calais, les jeunes citent l’intérêt des études, à l’autre bout de l’Hexagone, en PACA, la “facilité présumée de la filière” est mise en avant, de même qu'en Pays de la Loire.
Les jeunes Aquitains choisissent en priorité selon des critères de proximité : ils souhaitent rester étudier dans leur département ou leur région. Mais ce sont eux qui regrettent le plus leur choix d’études : ils sont 42 % à affirmer qu’avec le recul, ils auraient opté pour une filière légèrement ou très différente de la leur (la moyenne nationale étant de 29 %).
