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Les métiers du jeu vidéo : comment travailler dans le jeu vidéo ?

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Par La rédaction de l'Etudiant, publié le 18 janvier 2017
7 min

Considérés comme de véritables métiers passion, les métiers du jeux vidéo se sont multipliés avec une formation régionale reconnue dans le monde entier. Quelles sont les formations pour travailler dans le jeux vidéo ?

Le secteur des jeux vidéo

Avec 2,87 milliards de chiffre d’affaires en 2015, le jeu vidéo représentait la deuxième industrie culturelle nationale derrière le livre. Aux traditionnels consoles de jeu et ordinateurs se sont ajoutés de nouveaux supports avec l’essor de smartphones, des tablettes tactiles et même certains réseaux sociaux comme Facebook qui propose également des jeux vidéo en ligne. La démocratisation massive du jeu vidéo a bouleversé le profil du «gamer» aujourd’hui débarrassé du célèbre cliché de geek à lunette en train de squatter devant son PC. 53% des Français se considèrent comme des joueurs réguliers, 74% se disent joueurs occasionnels avec une mixité proche de l’équilibre : 44% de femmes, 56% d’hommes.

Les métiers du jeu vidéo

Parmi les métiers du jeu vidéo à forte demande on retrouve les game designer (en charge de la prise en main du jeu), les programmeurs de jeux vidéo (qui développent les comportements interactifs), les graphistes de jeux vidéo. «Il y a aussi de nouveaux métiers qui émergent avec des entreprises qui n’étaient pas forcément spécialisées dans le jeu vidéo et qui font appel à des connaissances similaires pour ce que l’on appelle l’IHM (interface homme-machine), ajoute Franck Letiec, responsable pédagogique chez Rubika Supinfogame, à Valenciennes. Cela signifie que les formations ne sont pas restrictives au marché du jeu vidéo. Et puis il y a aussi de nouveaux modes de jeu, de nouveaux consommateurs avec la réalité virtuelle, depuis un ou deux ans, c’est en train d’exploser.»

Jeu vidéo : quels débouchés ?

À Rubika, 50% des étudiants trouvent un emploi avant même d’avoir décroché leur diplôme

. En plus de posséder des établissements de formation de qualité, la région dénombre des entreprises de renom comme Ankama (à Roubaix) ou Bigben Interactive (à Lesquin) ainsi que des sites d’excellence comme la Serre Numérique (Valenciennes) et la Plaine Images (Tourcoing) même si l’avenir des étudiants s’écrit de plus en plus à l’international. Les profils français, reconnus comme particulièrement créatifs sont très prisés en Amérique du Nord et Asie. D’une manière plus générale, «on ne recherche pas des geeks, précise Franck Letiec, mais plutôt des étudiants cultivés, ouverts sur le monde et qui connaissent l’univers du jeu vidéo.»

Quelles études pour exercer un métier dans le jeux vidéo ?

Comment se former aux métiers des jeux vidéo ?

Depuis de nombreuses années, le Nord est l’une des places fortes pour la formation des étudiants en matière de jeux vidéo, nombreux sont-ils à venir des quatre coins du pays pour pousser les portes de Rubika Supinfogame (Valenciennes) ou Pole 3D à Roubaix, les deux principales écoles spécialisées de la métropole lilloise. Il est possible d’intégrer ces formations en admission parallèle, après un DUT ou BTS (graphisme, communication visuelle, informatique), mais également à la suite d’une troisième année de licence après étude des dossiers et entretiens. Les écoles de jeux vidéo accueillent également les étudiants directement après le bac, sur concours, et contrairement aux idées reçues, les bac S n’ont pas le monopole : «La réalité fait qu’il y a des profils scientifiques parce que cela fait 10 ou 15 ans qu’on incite les étudiants à faire un bac S en leur disant que grâce à ça ils pourront faire un peu ce qu’ils veulent, mais le jeu vidéo n’est pas une application uniquement scientifique», rappelle Franck Letiec à Rubika. Tous les profils créatifs sont les bienvenus, si vous souhaitez postuler à Rubika Sumpinfocom, Pôle 3D mais aussi ECV, e-artsup ou 3 Axes, les trois autres écoles spécialisées de la région, pensez à présenter un book qui regroupe vos créations personnelles (dessins, films etc.).

Portrait

Victor, étudiant en 5e année en tant que Game Artiste à Supinfogame Rubika

«Depuis tout petit, j’ai toujours eu une console mais j’ai souvent été privé de jeux vidéo, cela a accentué mon engouement.» Voilà ce que répond Victor, 22 ans, quand on lui demande pourquoi il a décidé de s’orienter vers des études de jeux vidéo. Au détour d’une réunion de présentation faite par des anciens étudiants de Rubika dans son lycée, et après quelques heures de négociation avec ses parents – «pour les convaincre que ce n’était pas que du jeu» – ce natif de Saint-Amand-les-Eaux près de Valenciennes, a intégré Supinfogame directement après le bac. «Je suis arrivé en 2011 après un bac S, ce qui peut paraître amusant dans un métier artistique avec un bagage scientifique. Les premières années, c’était un peu plus compliqué, j’avais très peu de notions en dessin mais j’ai pu constater dans les jeux vidéo qu’il y avait toute une partie technique, scientifique.» Il est aussi bien placé pour balayer les idées reçues sur les écoles de jeux vidéo : «Beaucoup de personnes pensent qu’elles sont faites pour jouer, il faut se mettre dans la tête qu’on ne joue pas, on crée !» Actuellement en 5e année de Game Artiste, Victor s’occupe de l’aspect graphique du jeu vidéo (personnages, décors, textures) : «Je suis entre le développeur qui écrit les lignes de code et le graphiste qui a la vision artistique.» Dans quelques mois, une fois sorti de l’école, il sera officiellement VFX artiste c’est-à-dire en charge de la création d’effets spéciaux dans les jeux vidéo. «Une fois que j’aurai quelques années d’expérience, je pense tenter l’aventure au Canada, beaucoup d’entreprises de jeux vidéo sont là-bas.»

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