Décryptage

Zoom sur le métier de tourneur, l’artiste du secteur industriel, dans WorldSkills, la série

Proposé par OPCO 2i

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Par L'Etudiant Fab, publié le 24 mai 2023
6 min

WorldSkills, la série, c’est tout simplement LA série qui cartonne actuellement sur YouTube ! Le pitch ? Sept jeunes Français se lancent à l’assaut d’un titre planétaire à l’occasion de WorldSkills, la plus grande compétition de métiers au monde. Préparations exigeantes, finales stressantes… Une expérience immersive inédite où on ne les quitte pas d’une semelle !

Qui n’a jamais rêvé de représenter son pays à l’occasion d’une grande compétition internationale ? Pour sept jeunes Français, le rêve est devenu réalité à l’occasion de la compétition des métiers WorldSkills. Quèsaco ? Il s’agit d’un concours lors duquel des jeunes de moins de 23 ans venus des quatre coins du globe mesurent leurs savoir-faire. Alors que la saison 1 de WorldSkills, la série se concentrait sur les finales des championnats de France, la saison 2, « L’Aventure mondiale » met le cap sur les finales internationales. D’une finale à l’autre, en somme. Cinq métiers sont mis en avant, soit autant d’épopées intenses. Parmi eux, celui de tourneur, exercé par Nicolas Schwing, une sorte de Rodin ou de Giacometti de l’usinage de haute précision !

Nicolas Schwing tourne autour du podium

Sacré meilleur tourneur de France en 2022, Nicolas Schwing se présente à la compétition internationale avec de grandes ambitions : faire mieux que les Allemands et les Autrichiens, véritables références en Europe, et titiller les mastodontes asiatiques. Un vaste programme qui débute par une invitation, en Autriche, à une compétition blanche avec les meilleurs tourneurs d’Europe. On le suit également dans le centre d’excellence de l’IVEC (un centre de formation dédié aux industriels) où son coach, très exigeant, le prépare à affronter les meilleurs tourneurs du monde. Pour accrocher un podium mondial à Stuttgart, en Allemagne, il va devoir réaliser trois pièces parfaites. Pour chacune : 15 minutes d’étude de plan, 45 minutes de préparation, 3h15 d’usinage. Tout débute bien pour Nicolas, il est en avance sur ses concurrents européens, le compétiteur japonais enchaîne les erreurs et il se retrouve dans le sillage du redoutable champion chinois. Mais patatras ! Nicolas se blesse sérieusement à la main… De quoi le faire rentrer dans le rang ? Réponse sur YouTube ! La série est l’occasion de découvrir un métier industriel particulièrement porteur, celui de tourneur.

Qui es-tu, le tourneur ?

Vous avez sûrement déjà entendu parler du métier de tourneur-fraiseur. Ce professionnel de l’industrie évolue aux commandes de machines numériques ou manuelles, les tours ou les fraiseuses, pour réaliser des pièces en métal (voire en plastique ou en composite). Les pièces réalisées sont utilisées dans tous les domaines de l’industrie, en particulier l’aéronautique, le spatial, l’automobile, le ferroviaire, la métallurgie, l’alimentaire et le médical.

Concrètement, la journée type d’un tourneur ressemble à ça : il analyse un plan de fabrication, règle les outils de coupe, vérifie les cotes, configure le programme avant de passer à l’usinage. Dans les usines modernes, les machines fonctionnent en réseau depuis un ordinateur central sur lequel le tourneur réalise sa programmation via la Fabrication assistée par ordinateur (FAO). Il veille ensuite au bon fonctionnement de la machine, checke la conformité de la pièce et s’assure que le volume requis a bien été produit. Enfin, pour la traçabilité, il rédige des fiches récapitulant les caractéristiques des pièces et leur mode de fabrication.

Bon à savoir : si la grande majorité des tours et des fraiseuses est automatisée et à commandes numériques, le tourneur-fraiseur doit tout de même être capable d’évoluer manuellement, car il existe encore des ateliers non équipés d’appareils numériques.

Méticuleux et habile de ses mains, le tourneur est naturellement à l’aise avec les chiffres, la géométrie et l’informatique, pour pouvoir représenter des pièces en 3D au moyen des outils de FAO. Il maîtrise aussi l’anglais, car il n’est pas rare que toutes les indications soient rédigées dans la langue de Shakespeare, notamment dans l’aéronautique.

Voir la préparation de Nicolas :

Tourneur, un métier porteur

Le tourneur est très recherché, quelle que soit l’industrie. Il évolue en atelier ou en usine. Au début le salaire mensuel tourne (sans mauvais jeu de mots) autour de 1750 euros brut, mais il évolue assez rapidement pour atteindre en moyenne 2 150 euros brut (sans les primes).

Les perspectives d’évolution sont très nombreuses. Le tourneur peut devenir chef d’équipe ou technicien méthode, programmeur sur système FAO, contrôleur en tridimensionnel, technicien programmateur régleur, responsable qualité ou production. Il peut, en outre, intégrer un bureau technique.

Comment devenir tourneur ?

Le métier est accessible à différents niveaux de qualification. Il est en effet tout à fait possible de débuter avec un CAP Outillage ou un CAP Métiers de la production mécanique informatisée en poche. Nicolas, de son côté, a enchaîné avec un bac pro Pilote de ligne de production, dispensé notamment dans les Pôles formation UIMM Lorraine, Adour, Alsace, Champagne-Ardenne, Auvergne, Nord Pas-de-Calais, Picardie) – mais des bacs pros Technique d’usinage ou Technicien usineur que l’on retrouve dans la plupart des Pôles formation UIMM sont tout aussi recommandés – et un BTS Conception des processus de réalisation de produits dispensé dans tous les Pôles formation UIMM. Au programme : de la pratique, bien entendu – d’ailleurs, l’apprentissage est de mise à tous les étages (un plus qui permet de toucher un salaire, de financer ses études et de gagner en indépendance) –, mais également de la trigonométrie et du dessin industriel. Grâce à sa formation très pointue, Nicolas travaille aujourd’hui chez Mecaerolor, dans l’usinage de haute précision.

Tous les autres métiers interindustriels mis à l’honneur dans la série (maintenance aéronautique, modélisme, soudage, production industrielle), sont disponibles sur la chaîne YouTube WorldSkills, la série ou https://www.worldskills-laserie.fr. Des métiers plus porteurs les uns que les autres. Et si l’un d’entre eux était fait pour vous ?

Cette websérie documentaire est produite par OPCO 2i, l’opérateur de compétences et formation du secteur interindustriel, avec le soutien de l’UIMM et de l’UIT. Parmi ses missions : informer, conseiller et accompagner le jeune dans son projet professionnel, sa formation et son apprentissage.

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