Orientation post-bac : que faire après une spécialité arts ?

Lorsqu'on opte pour la spécialité arts, le choix ne s'arrête pas là. Il faut aussi choisir une mention parmi les 7 proposées : arts plastiques, histoire de l’art, cinéma et audiovisuel, théâtre, danse, cirque et musique. Bien qu’elles soient regroupées sous la même dénomination, elles ouvrent chacune des portes très différentes.

La spécialité arts permet aux élèves d’exprimer leur créativité, aiguiser leurs esprits critique et développer leurs connaissances du domaine de l’art. Les débouchés sont multiples et variés dû à ses nombreuses mentions, mais il faut "prendre conscience que le choix de celles-ci doit s’adapter à votre orientation post-bac", affirme Jérôme Dacher, professeur en DNMADE Espace – Scénographie culturelle, évènementielle et muséale à Lattes (34).

Ce diplôme national des métiers d'art et du design, de niveau bac+3, est un parcours idéal pour suivre des études artistiques. Mais ce cursus se décline, lui aussi, en 14 mentions. "Il faut donc s’assurer de bien choisir en fonction de la 'colorisation' du DNMADE", conseille Jérôme Dacher. Par exemple, pour intégrer un DNMADE animation, la spécialité CAV (cinéma et audiovisuel) au lycée est la plus pertinente.

La spécialité CAV ouvre également la voie au BTS audiovisuel, mais elle sera surtout utile à ceux qui suivront la mention "montage". Vous pouvez aussi vous tourner vers des formations qui disposent d’une option cinéma, comme certaines classes préparatoires. Ces dernières peuvent également proposer une option théâtre, qui vous plaira si vous en avez fait au lycée.

"La spécialité théâtre est un apport, ce ne sont pas des connaissances que vous acquerrez, mais une expérience", souligne Laurent Digonnet, professeur au lycée Saint-Just à Lyon (69). En classe, vous lisez des pièces, vous les contextualisez dans l’histoire, vous réfléchissez sur les personnages… Des compétences qui pourront servir après le lycée pour des études de droit, de sciences politiques et en hypokhâgne.

Vous pouvez aussi viser le conservatoire pour la danse et la musique et des écoles d’arts et d’architecture. Pour suivre cette voie, avoir suivi une formation aménagée depuis le collège est très recommandé.

Sauf cas exceptionnels, il est impossible de cumuler deux spécialités arts. Et dans la plupart des cas, les lycéens la combinent avec une spécialité littéraire.

Les prépas lettres apprécient par exemples les lycéens suivant les spécialités HLP ou LLCE couplées à une spécialité théâtre ou cinéma. "Beaucoup d’élèves se destinent au théâtre, mais pas forcément en tant que comédien. Il y a des métiers techniques comme régisseur, dans l’administration des théâtres ou dans le champ de la culture", rappelle Laurent Digonnet.

La spécialité HLP est également valorisée par le DNMADE Espace qui demande souvent aux élèves de "problématiser leurs travaux". Et les sciences ? Elles ne sont pas oubliées. La spécialité maths peut, par exemple, être un bon complément, car "il faut être assez cartésien pour aborder les arts appliqués".

Après histoire de l’art, les débouchés sont variés. Selon votre spécialisation en licence (histoire, archéologie...), vous pouvez intégrer des masters ou bien une école comme celle du Louvre. La spécialité permet de poser un cadre et d’élargir ses connaissances et sa culture générale.

Pour les études d'archéologie, bien que suivre cette spécialité ne soit pas un prérequis, "les élèves sont appelés à le faire valoir sur Parcoursup", reconnaît Pascale Cugy, responsable de la licence histoire de l’art et archéologie à l’université Rennes 2. "Ce qui compte, c'est la curiosité. On aime les esprits qui ont envie de travailler. À la fin de la licence, ils auront développé un esprit structuré et des qualités d’analyse et de restitution."

Elle rappelle que peu importent les spécialités suivies, ce qui plaît aux recruteurs, c'est la motivation et l’attrait que vous portez pour un domaine, alliés à la capacité de s’exprimer à l’oral comme à l’écrit.