Quelles formations pour travailler dans l’esthétique, la beauté ou la coiffure ?
Le secteur de la beauté a le vent en poupe et recrute à tous les niveaux de formations, du CAP au bac+5. A la clé, une grande variété de métiers passionnants et évolutifs, du coiffeur ou de l’esthéticienne à la formatrice ou au technico-commercial.
Boosté par la recherche du bien-être et de la beauté, le secteur esthétique-cosmétique et coiffure ne connaît pas la crise. En France, les 14.000 centres de beauté et de bien-être, les 8.300 salons de coiffure et les grandes marques recrutent en permanence, du CAP au bac+5.
Pour une professionnalisation dans le secteur de la beauté, miser sur le CAP et le bac pro
Si vous êtes à la recherche d'une professionnalisation rapide, le CAP (Esthétique cosmétique parfumerie ou Métiers de la coiffure) est "le diplôme référence de la profession. Sa détention est obligatoire pour pratiquer", informe Mélanie Rodiant, responsable formation de l’école Terrade, un réseau d'écoles dédiées à l'esthétique, la coiffure, le maquillage, le Spa & Bien-être.
Accessible en deux ans après la 3e, cette formation professionnalisante, classée au niveau 3 au RNCP, donne les bases techniques en coiffure et esthétique (visage, maquillage, épilation et manucurie). Il est complété par 12 semaines de stage en cursus classique ou par trois à quatre jours par semaine en entreprise en alternance.
Cependant, le CAP ne prépare pas aux soins du corps, n’aborde que peu les techniques de vente et pas du tout la gestion d’entreprise. "C’est pourquoi nous conseillons aux diplômés visant à mieux s’insérer ou à s’installer à leur compte, ou encore à ceux qui n’ont pas d’idée précise, de poursuivre au moins jusqu’au niveau 4", évoque Mélanie Rodiant.
Vous pouvez donc vous diriger ensuite vers un BP (brevet professionnel) qui, comme le bac pro, se prépare en trois ans après la 3e et nécessitent la détention préalable d’un CAP. "Les diplômés ont un bagage plus fourni, précise Mélanie Rodiant. En esthétique, ils maîtrisent les prestations de beauté et de bien-être visage et corps, d’embellissement de l'ongle et de maquillage… "
Ce niveau de formation permet d’acquérir des compétences en gestion opérationnelle d’une entreprise et en mise en place d’animations commerciales. "En coiffure, ils savent pratiquer les techniques d'hygiène, de coupe et de soins capillaires, mais aussi apporter un conseil client personnalisé et vendre des services ou des produits", ajoute la responsable formation.
Le bac pro, plus riche en matières générales, a davantage vocation que le BP à la poursuite d’études. Il compte 16 à 22 semaines de stage. Le BP, plus directement professionnalisant, ne se prépare qu’en alternance.
Les BTS forment des technico-commerciaux dans l'esthétique-cosmétique et en coiffure
Dans les métiers de l'esthétique-cosmétique comme de la coiffure, les BTS forment des professionnels qualifiés avec une connaissance approfondie des produits, des techniques professionnelles et de la commercialisation de biens ou de services. Ils sont aptes à occuper des fonctions d’expertise et d’encadrement.
"Ces parcours de formation sont ouverts aux titulaires d’un niveau 4 (BP ou bac pro du secteur, général ou technologique)", pointe Mélanie Rodiant. Le BTS Esthétique propose trois filières :
Management ;
Formation marques
Cosmétologie.
Une douzaine de semaines de stage est obligatoire. Il est également possible d’effectuer ces BTS en alternance.
Les diplômés d'un BTS Esthétique ont leurs entrées au sein des plus grandes marques. "Nous recrutons régulièrement des candidats titulaires d’un BTS, pour des postes de coiffeurs ou maquilleurs par exemple. Certains deviennent éducateurs en interne, notamment au sein de notre division des produits professionnels" , informe Michael Kienle, Vice-Président en charge du recrutement chez L'Oréal.
En licence pro ou bachelor, cap sur la spécialisation dans le secteur de la beauté
Si après votre BTS vous souhaitez vos études, des écoles spécialisées proposent des bachelors pour pousser votre expertise ou de se forger une double compétence, par exemple en ajoutant de la communication ou du marketing à son BTS.
"Une double casquette très recherchée par le secteur", relève Michael Kienle. Depuis 2020, L’Oréal a ouvert un Bachelor "Coiffure en entrepreneuriat", un parcours en trois ans, reconnu par l’Etat. "Le bachelor correspond quant à lui, à une demande d’expertise grandissante dans les entreprises du secteur de la beauté", confirme Mélanie Rodiant. Il ouvre sur des postes de directeur des ventes, business developer ou responsable grands comptes.
Vous pouvez aussi vous orienter vers une licence professionnelle à l’université pour vous spécialiser dans les domaines de la cosmétique, de la santé ou de la biologie.
Des formations à bac+5 pour évoluer dans les grands groupes de cosmétique
En plus de ces parcours, vous pouvez aussi viser des masters dans les métiers de la cosmétique et du luxe qui sont en plein essor. Ces formations de niveau bac+5 forment notamment des cadres techniques et/ou commerciaux, mais aussi des cadres en R&D, en fabrication et contrôle qualité, amenés à évoluer dans les grands groupes de cosmétiques.
"Chez L’Oréal, le niveau bac+5 constitue la majorité de nos recrutements de jeunes diplômés, qu’il s’agisse de Masters universitaires, de Mastères spécialisés d’écoles comme Terrade ou Isipca ou de spécialisations de grandes écoles de management ou d’ingénieurs. Nous sommes notamment en recherche de profils d’experts en tech, en e-commerce, en ressources humaines ou en communication", déclare Michael Kienle.
A la clé, pour ces profils : la perspective de belles carrières, souvent en tout ou partie à l’international, et d’excellents niveaux de revenus.