Reportage

Mondial des métiers à Lyon : "C’est bien d’élargir ses horizons, de découvrir d’autres possibilités"

Le Mondial des métiers à Lyon rassemble 700 métiers et 58 domaines professionnels.
Le Mondial des métiers à Lyon rassemble 700 métiers et 58 domaines professionnels. © Nathan Lautier
Par Nathan Lautier, publié le 19 décembre 2023
4 min

Auvergne-Rhône-Alpes Orientation a organisé du 14 au 17 décembre 2023 le Mondial des métiers à Lyon. L’occasion de rassembler 700 métiers, 58 domaines professionnels, dans un immense lieu de 30 000 m². Avec un objectif : (re)découvrir des filières.

Collégiens, lycéens, étudiants, jeunes travailleurs en réorientation… Dans les allées du Mondial des métiers à Lyon (69), tous les profils se mêlent. Auvergne-Rhône-Alpes Orientation organisait du jeudi 14 au dimanche 17 décembre 2023 cet événement, dans le but de susciter des vocations, découvrir des métiers, ou d'aider ceux qui veulent se réorienter.

Certains visiteurs sont venus avec une idée précise. C’est le cas de Candice, 19 ans. L’étudiante est actuellement en licence d’histoire, et souhaite s’orienter vers le développement numérique. "Sur Internet, on ne tombe que sur des formations payantes. Ici j'ai découvert une école financée par des entreprises mécènes et la région", explique-t-elle, satisfaite.

Se rassurer sur son choix d'orientation

Son parcours n’a rien de linéaire : "J’ai été déscolarisée, j’ai fait de l’apprentissage, j’ai passé mon bac en candidat libre, j’ai fait des langues étrangères appliquées à la fac…", relate l'étudiante. Cette fois, elle est sûre d’elle.

Après avoir trouvé son école au Mondial, elle continue de parcourir les stands. "C’est aussi rassurant de voir des métiers que je suis sûre de ne pas vouloir faire. Ça me conforte dans mon choix", dit-elle, le regard en coin sur les stands qui l’entourent - les métiers de l’aéronautique et la gendarmerie.

La jeune femme a cependant également fait une belle découverte : "J’ai eu une discussion avec un commissaire-priseur, on connaît mal ce métier, c’était passionnant."

Thifaine, elle, est en terminale. Elle sait déjà ce qu’elle veut faire après ses études : avocate ou juge. Un peu déçue, la jeune lycéenne de 17 ans explique : "Je n’ai pas trouvé beaucoup de stands qui m’aidaient à comprendre ce que je devais faire pour y arriver."

En revanche, "j’ai découvert beaucoup de métiers, notamment dans l’artisanat !" De quoi donner des idées ? "C’est bien d’élargir ses horizons, de découvrir d’autres possibilités", concède-t-elle.

Quelques allées plus loin, Gladys et Taïna tiennent un stand pour Unicité et la Ligue de l’enseignement. Elles sensibilisent au volontariat. "On sait qu’ils sont trop jeunes pour certains. Mais on en parle avec les parents. On essaie d’expliquer également l’intérêt de faire un service civique" détaillent-elles.

De nombreux stands peuvent permettre d’élargir ses horizons.
De nombreux stands peuvent permettre d’élargir ses horizons. © Nathan Lautier

La découverte des métiers en priorité

Ces échanges, ces découvertes, sont l’essence même de ce salon, affirme Véronique Courtadon, directrice de l’accompagnement des publics et accès à l’emploi chez Auvergne-Rhône-Alpes Orientation. L’objectif du Mondial, c’est "d’élargir les choix, de faire découvrir des secteurs". Et pour certains, "cela permet de dépoussiérer des métiers qui sont parfois mal vus par les jeunes, et surtout par les parents".

Et d’égrainer : "le secteur industriel, le bâtiment, le service à la personne, l’hôtellerie-restauration… Ce sont beaucoup de domaines qui ont une mauvaise image, alors qu’il y a de très beaux métiers dedans", souligne-t-elle.

Yohann, qui tient un stand pour la Maison familiale rurale (MFR), abonde et défend son secteur, qui fait partie de ceux qui ont justement mauvaise presse chez les jeunes et leurs parents : "On est là pour présenter les métiers agricoles, et montrer que ça recouvre tout ce qui gravite autour de la nature."

Changer de regard sur certains métiers

Pour cela, "on veut casser les stéréotypes. On a beaucoup de diversité, avec notamment de nombreuses femmes dans nos métiers. On œuvre pour l’inclusion." Et de glisser : "si des jeunes sont en difficulté scolaire, qu’ils ont du mal avec l’école classique, on peut leur trouver ici des possibilités avec des alternances, donner du sens à ce qu’ils font."

Il insiste : "Il n’y a pas de seconde voie. Les bacs pro ont une vraie valeur sur le marché du travail. La même que les autres."

Véronique Courtadon rebondit : "Ici, on donne l’occasion aux professionnels et aux jeunes de discuter, de découvrir concrètement ce qu’ils font dans le métier grâce aux démonstrations, et de discuter avec des jeunes déjà en études dans la filière."

Vous souhaitez définir votre projet d’orientation ? Rendez-vous au Salon de l’Etudiant près de chez vous et trouvez votre formation ! J’y vais.

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