Mon master : entre soulagement, déception et inquiétude, témoignages de candidats
Après quelques couacs ces derniers jours, la phase d'admission s'est ouverte vendredi 23 juin, pour les 210.000 candidats à Mon master. Entre déception, inquiétude et soulagement, plusieurs étudiants de L3 partagent leurs premières réactions.
L'heure du verdict a sonné un peu plus tôt que prévu pour les candidats, vendredi 23 juin, au matin. "J'ai reçu un mail à 6 heures me disant que j'avais une proposition d'admission", explique Loïc, licencié en information-communication. Les résultats étaient initialement attendus pour 9 heures.
Afin d'aborder la découverte des résultats dans un état d'esprit serein, l'étudiant francilien a pris le temps de déjeuner avant de se connecter à la plateforme. "J'avais quand même une certaine appréhension". Résultat des courses : il obtient plusieurs propositions d'admission, dont une dans une université parisienne qui figurait parmi ses premiers vœux.
Des étudiants "chanceux" d'avoir au moins une place en master
"Je me sens mieux loti que beaucoup d'autres personnes autour de moi", confie l'étudiant, quelque peu rassuré. Pour Mehdi, étudiant en histoire et communication à l'UPEC, le soulagement est le même : "j'ai été accepté dans les deux vœux que j'avais formulés et j'ai confirmé dans la foulée le master que je préférais", raconte-t-il.
Avec l'appréhension d'une sélection en master décrite comme très forte, ces dernières années, l'étudiant se dit content "de pouvoir dire que le travail a payé".
Catie, elle aussi, s'estime "chanceuse". L'étudiante titulaire d'une licence de psychologie à Nice a postulé à 12 masters différents un peu partout en France. Elle s'en sort finalement avec une proposition d'admission à l'université d'Aix-en-Provence, ainsi que deux vœux en attente à Lyon et Rennes. "Au moins, j'ai une place en master", affirme-t-elle.
L'incompréhension de certains refus
En dépit de ces bons résultats, l'étudiante de 21 ans admet une forme de déception : "j'avais passé un entretien à l'université de Nice, que je connais très bien, et avais de bons pressentiments. J'ai finalement été refusée du premier coup", regrette-t-elle.
Même constat pour Loïc, qui, après avoir cumulé trois années de licence à 17 de moyenne, espérait être mieux placé dans les autres cursus : "on ne comprend pas vraiment ce qui n'a pas été".
Le constat est encore plus brutal lorsque toutes les portes restent fermées. C'est le cas de Pierre-Antoine, pour qui l'appréhension dominait vendredi matin, en se connectant à la plateforme. "J'avais mis mon réveil à 8h30, mais en allant sur les réseaux sociaux, je me suis rendu compte que les résultats étaient déjà disponibles depuis plusieurs heures".
"Je pensais avoir de fortes chances"
C'est la deuxième fois que l'étudiant, diplômé d'une licence de droit à l'université d'Amiens, tente sa chance pour entrer en M1. Mais en déroulant la liste de ses 11 vœux sur l'interface de Mon master, la déception est totale : "l'inscription 'non retenu par l'établissement' figurait partout", détaille-t-il.
Il avait postulé à des masters en droit notarial, droit social et droit de la santé dans des établissements d'Amiens, Lille ou encore Rouen.
Dans l'incompréhension, le jeune de 23 ans entend contacter tous les masters auxquels il a postulé afin d'appuyer sa motivation et demander des précisions sur "ce qui aurait manqué" à sa candidature.
Depuis l'année dernière, Pierre-Antoine raconte avoir engrangé sept mois d'expérience professionnelle dans un cabinet de notaire ainsi qu'un diplôme à l'école de commerce de l'EDHEC. "En améliorant mon dossier, je pensais avoir de fortes chances", admet-il, déçu.
Des étudiants dans l'incertitude
L'ouverture de la phase d'admission est aussi le point de départ d'une période d'inquiétude pour de nombreux autres candidats, qui attendent encore d'être fixés sur leur sort. "J'ai un petit espoir", confie Thomas. Pour lui, les prochains jours seront décisifs. L'étudiant en gestion est notamment quatrième sur liste d'attente dans une formation en ressources humaines à l'université Paris-Nanterre.
Mais pour d'autres candidats qui auraient moins d'avance, difficile de se projeter. C'est le cas de Margaux, licenciée de droit à Rennes. "Sur un total de 15 vœux, j'ai obtenu 11 refus", détaille-t-elle. Pour les quatre masters restants, l'étudiante figure sur liste d'attente et ne sait pas si la situation se débloquera dans les jours à venir. "Je suis 97e à Nantes, pour une formation qui offre 20 places et 250e à Rennes pour 80 places", étaye-t-elle.
D'autant plus que "Mon master ne nous fournit aucune statistique qui permettrait d'avoir une idée du rang du dernier appelé de l'année précédente, comme c'est le cas sur Parcoursup, déplore Haurane. On est dans le flou".
L'étudiante en sciences politiques à l'université Paris Panthéon-Assas attend de voir comment la situation évolue pour plusieurs formations où elle se trouve sur liste d'attente, avant de valider définitivement sa proposition d'admission.
Pour rappel : les propositions des formations pourront tomber jusqu’au 21 juillet, clap de fin de la phase d'admission. Les candidats ayant déjà été refusés partout peuvent saisir le rectorat dès le 30 juin. Ne tardez pas à faire votre saisine car vous disposez de 15 jours pour déposer votre recours à compter de la réception du dernier refus à l'une de vos candidature en master.
