Témoignage

Ma vie d’étudiante à l’IUT de Belfort-Montbéliard : tout roule pour Déborah en DUT carrières sociales

A l’IUT de Belfort-Montébéliard, Déborah suit 35 heures de cours par semaine.
À l’IUT de Belfort-Montébéliard, Déborah suit 35 heures de cours par semaine. © Delphine Dauvergne
Par Delphine Dauvergne, publié le 20 avril 2015
1 min

Déborah, 20 ans, est en deuxième année de DUT carrières sociales option gestion urbaine à l’IUT de Belfort-Montbéliard. Une formation choisie pour son côté transversal et concret. Celle-ci l'a menée à s'engager dans Vélocampus, une association qui promeut l'éco-mobilité et le développement durable sur les campus universitaires.

Au lycée, Déborah n'avait qu'une idée en tête : "intégrer Sciences po". En parallèle de sa terminale ES, elle suit une prépa au concours, par correspondance. "Pour moi, curieuse de tout (géopolitique, droit, histoire…), Sciences po avait l'avantage de proposer une formation transversale, mais aussi d'offrir la possibilité de partir deux ans à l'étranger", argumente-t-elle.

La lycéenne échoue au concours de Paris, mais garde toujours cette idée en tête lorsqu'elle s'inscrit en première année de licence d'histoire à Nancy. "J'ai choisi cette discipline car c'est ma matière préférée. Comprendre l'histoire c'est comprendre le monde", justifie-t-elle.

En quête de concret

Finalement, le côté "trop théorique" de sa formation la décourage. Elle se réoriente en DUT (diplôme universitaire de technologie) carrières sociales option gestion urbaine à l'IUT de Belfort-Montbéliard. "J'avais envie d'une formation plus axée sur la réalité du terrain, tout en restant dans quelque chose de transversal", explique Déborah. Le DUT la séduit par son aspect "concret". L'urbanisme attire Déborah depuis quelques années. "C'est le territoire en miniature. On étudie toutes les matières car l'urbain touche au social, à l'économique, la culture, la politique…", décrit l'étudiante.

Elle s'intéresse aussi depuis longtemps à la politique. Lorsqu'elle était au lycée, Déborah a même adhéré à un parti, puis s'est désengagée en prenant conscience qu'"on servait plus une idéologie qu'un public". La jeune fille rêvait alors de travailler dans un ministère. Mais elle s'est finalement rendue compte qu'elle préférait agir au niveau local. "Cela a plus de sens : nous sommes directement efficaces et l'humain est davantage au centre des problématiques".

Son engagement à Vélocampus

Côté concret, en DUT, Déborah est servie. Si elle garde des cours magistraux en économie, sur les institutions ou encore en psychologie, son emploi du temps compte beaucoup de travaux dirigés et de travaux pratiques, où elle se confronte à de réels projets. Elle doit également réaliser un long projet tutoré d'un an, à cheval entre ses deux années de formation. Chaque semaine, les étudiants utilisent un jour de libre, le jeudi, pour se consacrer à l'avancée de ce projet d'action sur le territoire local.

Le choix de la jeune fille de 20 ans s'est porté sur l'association Vélocampus du Lion, qu'elle envisageait déjà de rejoindre comme bénévole. "Pour le projet, la commande de l'association était de l'aider à améliorer sa communication interne et externe", rapporte Déborah. Mais son engagement va finalement plus loin. L'étudiante devient vice-présidente de Vélocampus au début de sa première année, puis présidente en mars 2014. "L'association promeut l'éco-mobilité et le développement durable sur les campus universitaires de Belfort-Montbéliard. L'un des premiers objectifs est de rendre le vélo accessible à tous. Nous en louons pour 20 € l'année", détaille Déborah. 

Déborah a présidé Vélocampus de Lion pendant un an.

En tant que présidente, Déborah coordonne tous les projets (sorties à vélo, soirées, partenariats, vidéos…), mais gère aussi les conflits. "Je suis un peu comme un capitaine de bateau, je garde le cap !" Vélocampus mène d'ailleurs bien sa barque : l'association a décroché le prix association coup de cœur du Crédit agricole en mars 2015, dont le montant était de 2.630 €. "La moitié de mes compétences acquises pendant mon DUT l'ont été grâce à cet engagement associatif. Il est important de ne pas se contenter des cours mais de construire sa propre formation", recommande Déborah. Elle confie que "les enseignants sont très à l'écoute des envies des étudiants".

Les atouts de Belfort

Déborah se rend à l'IUT… en vélo, évidemment. Elle paie 300 € par mois pour une chambre de 16m² en résidence universitaire, dans le centre-ville de Belfort. L'IUT est un îlot à part, proche du parc d'activités Techn'hom. De nombreux services et commerces se situent à proximité : restaurant universitaire, supermarché, boulangeries, coiffeur, crèche, téléphonie, bars… et un même un spa !

Boursière échelon 1 (elle touche 170 € par mois), Déborah est aidée par ses parents pour financer ses études. Originaire de Saint-Diziers (52), elle a préféré venir à Belfort plutôt qu'à Bobigny (93), où elle avait également été acceptée, pour "l'ambiance familiale", "la vie moins chère", mais aussi "la nature".

A 10 minutes à pied de l’IUT, un lac permet aux étudiants de pique-niquer dans un cadre privilégié.

À 10 minutes à pied de l’IUT, un lac permet aux étudiants de pique-niquer dans un cadre privilégié. // © Delphine Dauvergne
 

Le regard tourné vers le Canada

Pour sa dernière année de DUT, l'étudiante part faire son stage de fin d'études dans une association qui lutte contre l'exclusion, à Montréal. Elle postule pour l'an prochain en licence d'urbanisme en France et souhaite ensuite intégrer une maîtrise en études urbaines à l'UQAM (Université du Québec à Montréal). Plus déterminée que jamais.
 

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