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Vous êtes attiré par des études qui permettent d’entrer rapidement dans la vie active. Mais vous hésitez entre BTS en deux ans et BUT en trois ans. Quelles sont les différences entre ces deux diplômes courts qui mènent au marché du travail ou permettent également de poursuivre ses études pour ceux qui le souhaitent ? Comment choisir ? L’Etudiant fait le point pour vous.
Vous aimez les études concrètes : le BTS (brevet de technicien supérieur) ou le BUT (bachelor universitaire de technologie) devrait vous plaire. Si la durée d’études entre le BTS et le BUT diffère d’une année, ces deux diplômes post-bac vous offrent l’acquisition de compétences pointues, rapidement exploitables sur le marché du travail sans exclure la poursuite d’études. Quelles sont leurs principales différences ?
Leur durée. Le BTS ou le BTS agricole (BTSA, dispensé, lui, par le ministère de l’Agriculture) est une formation en deux ans considérée comme très professionnalisante, à laquelle sont également associées des options qui permettent de personnaliser son projet professionnel.
Le BUT est dispensé en trois ans avec une spécialisation progressive au cours des trois années. Sachez que le DUT n’a pas pour autant disparu. Il devient une certification intermédiaire du BUT, qui permet de valider les deux premières années et éventuellement de se réorienter vers une licence professionnelle, une troisième année de licence générale ou encore un bachelor au sein d’une école.
Les établissements qui les dispensent. Les BTS sont proposés dans les lycées ou des lycées agricoles (pour les BTSA), qui peuvent être publics ou privés, mais aussi dans des écoles (publiques, privées, parfois incluses au sein d’une CCI – chambre de commerce et d’industrie –) qui offrent des BTS dans différents domaines ou s’affichent comme des écoles spécialisées et dispensent un ou plusieurs BTS d’un même secteur. Certains CFA (centres de formation d’apprentis) ou CFA agricoles dispensent également des BTS/BTSA. Les BUT, eux, sont dispensés dans les universités ou dans des CFA universitaires (publics), qui rassemblent plusieurs universités d’une même région.
Pour quel style d’apprentissage ? Autonome, organisé, vous souhaitez commencer par les aspects théoriques, au moins les deux ou trois premières années : l’université et les BUT semblent faits pour vous.
Inversement, vous préférez être (en)cadré, et retrouver le rythme du lycée, vous ne vous sentez pas encore assez organisé et autonome : le BTS est sans doute le diplôme qui vous conviendrait le mieux.
Lire aussi : BTS ou BUT : quelles, différences et quelle filière courte choisir ?
Les domaines dans lesquels vous pouvez étudier avec un BTS ou un BUT sont extrêmement variés. Les options et parcours de chacun d’eux donnent, de plus, à chaque étudiant, l’opportunité de colorer son parcours comme il le souhaite pour le rendre unique.
• Les BTSA (BTS agricoles) proposent 16 spécialités de la viticulture-œnologie à la production animale, en passant par la gestion de l’eau ou des forêts…
• Les BTS offrent plus d’une centaine de spécialités assorties d’options dans des domaines aussi divers que l’immobilier, le tourisme, le commerce et la vente, le marketing ou le marketing international, le webmarketing, la communication digitale, la communication numérique, le tourisme et l’événementiel, la gestion des ressources humaines, la comptabilité/audit, l’informatique, le secteur banque-assurance ou finance, ceux du notariat, de la gastronomie, du management hôtelier, du design/design graphique, des jeux vidéo, de l’audiovisuel, du cinéma, de la photo, ou encore tournés vers les métiers du son, de la mode et du luxe, du transport-logistique, de l’optique, de la beauté et de l’esthétique, ou encore du social et du paramédical… Si les matières théoriques ne sont pas absentes de ces formations, le programme du BTS est très axé sur les stages et la pratique professionnalisante. Le diplôme peut aussi être suivi en alternance.
• Les BUT sont organisés en 24 mentions, chacune proposant entre un et cinq parcours de spécialisation qui débutent dès la deuxième année (parfois plus tôt dans certaines mentions). Il confère le grade de licence, reconnu en Europe. Au programme : entre 1 800 et 2 000 heures d’enseignement théoriques sur les 3 ans avec une place importante accordée à la pratique (travail en mode projet). S’y ajoutent 600 heures de projet tutoré, et 22 à 26 semaines de stage en entreprise sur la totalité du cursus. Comme le BTS, ce diplôme peut être suivi en alternance. Les domaines abordés sont sensiblement les mêmes que pour les BTS : secteur sanitaire et social, informatique, logistique, génie biologique, information-communication, réseaux et télécommunication, carrières juridiques, commerce, métiers du multimédia et de l’Internet, secteur du bâtiment, de la transition énergétique, etc.
Les BTS/BTSA sont accessibles pour la plupart via la plateforme Parcoursup et la sélection se fait sur dossier (CV, projet motivé, entretien), auquel certaines formations rajoutent parfois des tests. Pour les autres écoles hors Parcoursup il suffit de remplir un dossier de candidature sur le site et de passer ensuite les épreuves ou les tests de sélection. S’y ajoute parfois, pour conclure le processus de recrutement, un entretien de motivation.
Les BUT sont accessibles en passant par Parcoursup également, sur dossier (CV, projet motivé, bulletins scolaires) auprès de l’université de son choix. Pour certains CFA universitaires, l’inscription s’effectue sur un site dédié (celui du CFA) et consiste en général en un entretien auquel il faut venir avec son CV et ses bulletins scolaires.
Pour le BTS. En école (généraliste, spécialisée, ou au sein d’une CCI), il faut compter, avec une fourchette très large, entre 2 200 et 8 700 € par an, auxquels s’ajoutent, suivant les établissements, entre 80 et 850 € de frais d’inscription ou encore 25 € de frais de sélection. Parfois, lorsque l’inscription dans une école s’effectue durant l’année du bac, il faut alors débourser 650 € d’acompte qui sont remboursés, bien sûr, si le lycéen n’obtient pas son bac. Pour le BUT. À l’université, les frais sont de 170 €* à l’année auxquels s’ajoute le paiement obligatoire de la CVEC** dont le montant est de 95 €*.
** tarifs 2022-2023.
* CVEC : contribution à la vie étudiante et de campus.
Le BTS/A et le BUT pouvant être suivis en alternance, lorsque cette formule est choisie, les frais et les coûts de scolarité sont pris en charge par l’entreprise d’accueil dans le cadre d’un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage et l’alternant est payé suivant son âge et son niveau d’études.
Pour pallier les coûts, certaines aides existent (bourses, aides aux alternants…). Certaines écoles proposent également à leurs étudiants des partenariats avec des banques à des taux plus avantageux ou mettent en place des accompagnements pour trouver un logement, obtenir un prêt bancaire, effectuer les demandes administratives, etc.
Échangez avec les équipes (professeurs, étudiants) des établissements sur les salons de l’Étudiant. Guettez les dates des JPO (journées portes ouvertes), qui sont également l’occasion de visiter les lieux. Pour certaines formations très scientifiques ou axées sur l’informatique, la biologie ou la chimie, etc., cela permet de mesurer le degré d’équipement des locaux (nombre de laboratoires ou de salles équipées d’ordinateurs…). Les dates des JPO apparaissent souvent sur la page d’accueil des sites internet des écoles.
Les petits « plus » des formations. Certains établissements (comme les CFA) diffusent des offres d’alternance sur leurs sites et possèdent un réseau d’entreprises partenaires pour suivre le diplôme en alternance. Des écoles mettent en place du tutorat ou du soutien sous forme d’heures supplémentaires dispensées par les enseignants. Cet accompagnement ou ce soutien peuvent être individuels ou menés en petits groupes. D’autres établissements possèdent des bibliothèques, des résidences étudiantes, un foyer, un pôle de restauration, des équipements sportifs, des associations étudiantes qui font le lien entre les futurs diplômés et les anciens en organisant des soirées, des sorties culturelles des événements humanitaires, etc.
Après l’obtention d’un BTS/BTSA, il est possible d’entrer en licence professionnelle relevant du même domaine ou de rejoindre une dernière année de BUT dans un parcours similaire.
Après le BUT, il est possible de continuer à l’université en master (2 années supplémentaires) pour se spécialiser dans un domaine encore plus spécifique.
Pour ceux, titulaires de l’un ou l’autre diplôme, qui souhaiteraient intégrer une école d’ingénieurs, il existe une « année passerelle » post-BTS/BTSA-BUT appelée « prépa ATS » qui permet de se remettre à niveau dans les matières scientifiques pour passer les concours de ces écoles.
