Témoignage

Anaïs, élève en CPGE littéraire : "Le plus dur, c'est de se projeter" dans l'après prépa

Par Agnès Millet, publié le 06 février 2024
4 min

VIDÉO. Élève en deuxième année de prépa littéraire, aussi appelée khâgne, Anaïs, 20 ans, nous partage son expérience. Convaincue au lycée que cette filière n'était pas pour elle, la jeune femme ne regrette rien. Et si c'était à refaire, elle choisirait de nouveau la prépa.

Du café, Anaïs a dû en boire de nombreuses tasses depuis deux ans. L'élève en deuxième année de classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE), filière A/L, au lycée Victor Duruy à Paris (75), ne cache pas que la prépa demande beaucoup de travail.

Une image "un peu terrifiante" de la prépa

Au lycée, Anaïs "ne voulait pas du tout aller en prépa". En cause, l'image "un peu terrifiante" qu'elle a de cette formation "très élitiste", avec des profs très sévères et des élèves "qui n'aimaient pas du tout s'amuser".

Anaïs, qui suit une spécialité HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques) au lycée, penche plutôt pour les IEP (Institut d'études politiques) ou une double licence sciences politiques. Mais les filières sont saturées. Avec ses résultats Parcoursup, elle se renseigne pourtant sur la prépa et décide de tenter la filière.

"Ça m'a rassurée. J'ai vu que la prépa littéraire offrait de plus en plus de débouchés : écoles de commerce, écoles de communication ou de traduction", raconte-t-elle.

Des semaines intenses... et passionnantes

Une fois arrivée en prépa, elle constate que l'on y "travaille énormément". "Parfois, on a l'impression qu'on est un peu perdu", convient la jeune femme qui précise cependant que "le travail peut être épanouissant".

Elle adore sa spécialité lettres, choisie en deuxième année." J'ai l'impression que je peux absolument presque tout lire aujourd'hui. On s'adapte à tout". Le roman Aurélien d'Aragon reste son coup de cœur.

De l'entraide et de l'écoute

Surtout, "dès le début de l'hypokhâgne (la première année), il y a une entraide qui se met en place", par petits groupes "de solidarité". Anaïs, d'ailleurs, a créé de solides amitiés dans sa classe. "Une amie m'a beaucoup aidée en grec", se souvient-elle.

"L'écoute" des professeurs représente pour elle un vrai atout de la filière, constituée de petites classes . "C'est ce qui me faisait un petit peu peur quand je pensais à la fac. J'imaginais le grand amphi où je ne connais pas le professeur. J'aime bien la relation prof/élève. Dans les moments où ça va moins bien, les professeurs sont souvent là pour en parler."

Rester déterminée sur l'objectif ENS

"Le plus dur, c'est de se projeter" dans l'après prépa, confie Anaïs. Et les options sont nombreuses pour les étudiants en prépa lettres, entre les ENS (écoles normales supérieures) - très sélectives - la fac ou encore les concours de grandes écoles.

Mais l'étudiante, très déterminée, sait ce qu'elle veut, elle souhaite intégrer une école normale supérieure : il faut "se mettre des objectifs" en visant l'admissibilité ou la sous-admissibilité aux ENS, par exemple. "Un concours qui est si difficile, on ne peut pas l'avoir si on n'est pas la première personne à croire en soi".

Aucun doute pour elle, si c'était à refaire, elle choisirait de nouveau la prépa, "à 100%".

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