Décryptage

Animation, jeu vidéo : quelles formations pour quels débouchés ?

école Rubika - Valenciennes
L'école Rubika à Valenciennes (59) favorise l'ouverture vers l'international. © S. Jarry/Rubika
Par Christine Piedalu, publié le 23 septembre 2019
5 min

De l’Amérique au Japon, les diplômés des écoles françaises d’animation et de jeu vidéo ont le vent en poupe. Leur profil généraliste et leur culture artistique sont appréciés des recruteurs.

Le secteur de l’animation en France se porte bien. Le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) recense 7 films d’animation produits en 2018 pour 32 exploités dans des salles étrangères. En 2017, l’animation compte plus de 7.200 salariés, 1.000 emplois de plus qu’en 2016. Le SNJV (Syndicat national du jeu vidéo) précise lui que 59% des entreprises souhaitent recruter en 2019, ce qui générerait la création de 1.200 à 1.500 emplois en France.

Gobelins, une école de haut niveau

La France s’est dotée depuis longtemps d’écoles de haut niveau. La doyenne, l’école de l'image Gobelins, créée par la CCI (chambre de commerce et d’industrie) de Paris, propose une formation de concepteur et réalisateur en quatre ans, accessible après le bac pour les moins de 25 ans. Pour Caroline Souris, co-fondatrice de la société de production TeamTO, la valeur ajoutée de l’école réside dans sa spécialisation en cinéma d’animation.

La belle notoriété de Rubika

Des écoles appréciées des recruteurs

D’autres établissements sont prisés des recruteurs, comme l’EMCA (École des métiers du cinéma d’animation), créée par la CCI d’Angoulême (16) ; l’ESMA, à Montpellier (34), spécialisée dans la 3D et les effets spéciaux ; MoPA à Arles (13) ; La Poudrière, à Valence (26), école de réalisateurs de films d’animation aux petites promotions ; ArtFx, à Montpellier ; l’école Émile-Cohl à Lyon (69) ; ISART Digital à Paris, ou encore Objectif 3D, installée à Montpellier et Angoulême.

La polyvalence des Français

Les Français ont la réputation de « savoir tout faire ». Une polyvalence très appréciée à l’étranger. Mais pour rencontrer les créateurs de films, nul besoin de traverser l’Atlantique : le studio Illumination Mac Guff est installé à Paris. Et le renforcement, début 2016, du crédit d’impôt audiovisuel a entraîné la relocalisation en France de plusieurs studios d’animation.
Clémence Ottevaere, 23 ans, master de Supinfocom (Rubika) à Valenciennes (59) -Réalisatrice numérique. "J’ai toujours aimé dessiner. Pendant ma dernière année de collège, je suis allée aux journées portes ouvertes de l’ESAAT à Roubaix. Cela m’a beaucoup plu et j’ai choisi d’y poursuivre ma scolarité. Après le bac, j’ai passé le concours de Supinfocom. Sur une cinquantaine d’étudiants, nous étions 3 ou 4 à venir des arts plastiques, beaucoup étaient des bac S et généraux après une année de mise à niveau, des étudiants étrangers… En 4e année, on doit réaliser seul un film d’animation d’une minute et préparer le projet de groupe de dernière année. Sur les 50 projets présentés, 12 ont été choisis. Mon projet de film a été retenu et 7 étudiants sont venus travailler avec moi. A terme, j’aimerais travailler à la réalisation de longs métrages. Dans un premier temps, je souhaite intervenir dans la modélisation des personnages et l’expression faciale.
Mon conseil. J’ai choisi Supinfocom parce qu’il permettait d’aller jusqu’à bac+5, or le master est très apprécié des grandes entreprises partout dans le monde."
Pour en savoir plus : Jeu vidéo :

Consultez le site snjv.org (syndicat national du jeu vidéo) : dossiers complets sur le secteur, les métiers, les rémunérations. Sur afjv.com (l’agence française pour le jeu vidéo), vous trouverez des offres d’emploi et de stages, ainsi que l'annuaire des studios.
Animation : Sur afca.asso.fr (site de l’association française du cinéma d’animation) : liste des festivals, annuaire des studios, des producteurs et des distributeurs. Sur le site reca-animation.com (site du réseau des écoles françaises de cinéma d’animation) : informations sur le métier et les écoles.

Retrouvez dans les librairies le livre "Les métiers du cinéma, des effets spéciaux et des jeux vidéos" aux Éditions de l’Opportun.

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