Portrait

Charline, apprentie graphiste aux Gobelins : "Il faut être curieux, motivé et créatif"

Charline a découvert le graphisme au collège.
Charline a découvert le graphisme au collège. © Photo fournie par le témoin
Par Sarah Nafti, publié le 04 avril 2024
3 min

Charline a fait un DNMADE (diplôme national des métiers d’art et du design) mention graphisme, parcours design éditorial aux Gobelins, à Paris. Pour l'Etudiant, elle vous explique ce cursus intense et aux multiples perspectives.

C’est au collège que Charline découvre le graphisme, au cours "d’un devoir d’arts plastiques". Rien ne prédestinait cette Avignonnaise à s’orienter vers des études artistiques. Autour d’elle, personne n’est engagé dans cette voie. Elle va donc se renseigner, rencontrer des étudiants, faire deux stages en agence de création, le tout, avant même de passer son bac.

Faire le plein de culture dès le lycée

En parallèle de sa terminale scientifique, Charline prépare les concours aux écoles d’art, par le biais d’une prépa. "Ça m’a permis de réaliser un book. L’idée n’était pas de montrer ce que je savais faire mais que je m’intéressais à plein de choses différentes." Ces heures en plus de son emploi du temps habituel lui permettent d’aborder l’histoire de l’art et du design, et "avoir quelques références dans le domaine".

Sur Parcoursup, elle s’inscrit aux concours des écoles d’art "publiques uniquement". Elle trouve finalement sa place aux Gobelins, en DNMADE, une école "où les profs sont très à l’écoute, attentifs à nos besoins".

Trouver son rythme en école d'art

En première année, elle jongle entre cours théoriques, histoire de l’art, philosophie, anglais, et la pratique : du dessin mais aussi des cours d’application, où les étudiants doivent répondre à des demandes spécifiques comme créer une identité de marque ou une affiche. "Ce n’est pas indispensable de savoir dessiner mais il faut être curieux, motivé, créatif, avoir envie de produire des choses par différents moyens." 

À l’école, le rythme est "intensif" : de 9h à 18h tous les jours et "énormément de travail à la maison, avec des projets qui s’étalent sur plusieurs semaines", ce qui nécessite "de bien s’organiser". Près de la moitié du temps est consacré aux travaux de groupe : "On apprend à collaborer, à savoir s’écouter, on partage nos idées." 

En stage, elle retourne dans l’agence qui l'a accueillie en troisième. "Elle était passée d’une toute petite équipe de 5 salariés à 40 personnes ! Et moi, j’avais désormais la capacité de produire." 

Premiers pas dans le graphisme

À partir de la deuxième année, aux Gobelins, les études se poursuivent en alternance. Aux deux semaines en école succèdent deux semaines en entreprise, au sein de l'armée de l'Air pour Charline. L'apprentie s’occupe de la conception du magazine et de toute la communication interne, "du logo aux invitations au salon du Bourget".  

L’alternance lui permet "de mettre un pied dans le milieu professionnel et de faciliter ensuite l’insertion", même si elle ne se voit pas poursuivre dans ce domaine. À l’armée de l’Air, son travail "manque du côté créatif" qu’elle a vu en studio graphique. "Du coup, je me donne encore plus dans les travaux d’école", explique l’étudiante. Pour son projet de fin d’année, Charline a travaillé sur l’évolution des affiches de films d’horreur. 

Si elle a fait le choix du design éditorial, qui la spécialise dans le domaine de la presse et de l’édition, elle ne se ferme pas de portes pour la suite.  

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