Photo, dessin, illustration, céramique, webdesign, design de produits, architecture/architecture d’intérieur, graphisme, stylisme de mode, audiovisuel, verrerie… Les filières artistiques et de création amènent à travailler dans des secteurs infinis : publicité, restauration d’art, joaillerie, ferronnerie d’art, menuiserie, illustration, théâtre, cinéma, paysagisme et bien d’autres encore. Les métiers y sont nombreux, des plus concrets aux plus digitaux.
Les écoles d’art couvrent un large spectre de disciplines et cela du bac+2 au bac+5.
• A bac+2, on peut citer le BTS photographie[sm1] , le BTS métiers de l’audiovisuel [sm2] ou encore métiers de la mode-vêtements deux ans après le bac. Le temps d’apprendre concrètement un métier pour entrer sur le marché du travail armé de compétences solides et surtout très techniques pour débuter en tant qu’assistant d’un chef de projet ou d’un ingénieur.
• A bac+3, il existe également après le bac des diplômes comme le bachelor et le DNMADE (diplôme national des métiers de l’art et du design) qui propose 14 mentions et une spécialisation progressive. On peut également, selon la spécialité choisie, viser un DNA (diplôme national d’art) en trois ans, accessible sur concours.
• A bac+5, on trouve des écoles qui délivrent leur propre qualification professionnelle ou des diplômes nationaux. Ceux qui ont obtenu un bac+2 ou 3 et pris goût aux études peuvent, par exemple, continuer à se spécialiser. Souvent les diplômés de DNA (qui sont déjà en écoles nationales supérieures d’art) poursuivent en DNSEP (diplôme national supérieur d’expression plastique) en deux ans supplémentaires. Citons également le DSAA (diplôme supérieur d’arts appliqués) de niveau bac+5, délivré en lycée ou en école d’art...
Publiques ou privées, toutes enseignent l’histoire de l’art lié à la discipline choisie ainsi que ses techniques artistiques. Les cours magistraux sont assortis de nombreux cas pratiques, bien sûr. Les écoles d’art encouragent la créativité à travers des projets menés seuls ou en groupes, et du travail encadré. Tous ces enseignements servent à trouver progressivement son style. Le travail personnel est donc important puisque l’on demande aux étudiants de s’exprimer par leurs créations. A vous de trouver le petit plus qui vous démarquera des autres.
Même si vous êtes créatif et que vous possédez un bon coup de crayon, choisir la bonne école mérite de se poser quelques questions sur ses talents mais aussi sur l’univers dans lequel on se projette. Exemples : ai-je envie d’embellir les espaces de vie des gens ? Ou des villes ? Est-ce que j’ai envie de voyager ou d’exercer plutôt un travail sédentaire dans un bureau ? Est-ce que je me projette en entreprise ou en atelier ? Suis-je plutôt solitaire où pourrais-je apprécier le travail en équipe ? Intégrer les nouvelles technologies à mon travail me plairait-il ou non ?
Attardez-vous sur les sites internet des écoles qui vous intéressent. Vous y découvrirez peut-être des spécialisations ou des options auxquelles vous n’aviez pas pensé, une pédagogie originale qui pourrait vous convenir, l’existence d’échanges internationaux possibles pendant le cursus. Allez à leur rencontre sur les salons de l’Étudiant. Les JPO (journées portes ouvertes) sont également l’occasion de visiter les lieux, de se rendre compte des infrastructures et du matériel à disposition, de rencontrer des étudiants et de poser toutes vos questions.
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La majorité des écoles d’art mettent en place leur propre procédure d’inscription. Seules quelques-unes sont accessibles via la plateforme nationale Parcoursup, notamment si elles préparent à un diplôme national (BTS, DN MADE). Les écoles supérieures d’art sont très sélectives. Il faut généralement fournir un book, véritable carte d’identité artistique. La lettre et/ou l’entretien de motivation sont aussi très importants pour exprimer ses passions et éventuellement son projet professionnel. La culture générale est également évaluée par le biais des bulletins scolaires. Attention, pour le BTS photo et en le BTS audiovisuel, il faut avoir un profil scientifique. Enfin, il faut démontrer son engagement, sa capacité de travail, seul et en groupe à travers d’autres activités (associatives, petits jobs, stages…). Les écoles supérieures d’art recrutent, quant à elles, sur concours. Certains - comme pour les études de santé - tentent d’augmenter leurs chances d’être pris en passant par une prépa artistique en un an.
Dans une école privée, les frais de scolarité varient de 3 000 à 10 000 € par an. Dans le public et les écoles supérieures d’art et de design relevant du ministère de la Culture, ils se situent entre 400 et 700 € par année universitaire. Mais dans tous les cas, il faudra également acheter du matériel et des fournitures qui peuvent représenter plusieurs centaines d’euros. Des bourses existent, dans le privé comme dans le public, renseignez-vous.
Les diplômés d’écoles d’art orientées vers la conception graphique, l’architecture d’intérieur, l’artisanat d’art, la création multimédia… sont les plus recherchés. Pour les autres (futurs peintres, sculpteurs, plasticiens ou artistes du spectacle vivant - théâtre, danse, musique -…), ils devront se faire remarquer en trouvant des lieux pour exposer ou proposer leurs œuvres.
De nombreux appels à projets artistiques sont également ouverts aux jeunes artistes, ainsi que des « bourses artistiques d’aide à la création ». Grâce à leur solide formation, les diplômés d’écoles d’art peuvent également enseigner, ou travailler dans un musée ou une galerie, par exemple, pour transmettre leur savoir.