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Écoles de commerce : comment préparer les nouvelles épreuves BCE et Ecricome 2023

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Par Séverine Mermilliod, publié le 26 janvier 2023
5 min

Pour suivre la réforme de la nouvelle classe préparatoire ECG, les concours d'entrée en école de commerce évoluent cette année. Certaines épreuves de la BCE et d'Ecricome changent plus que d'autres. Comment appréhender ces évolutions ? L'Etudiant fait le point.

La BCE et Ecricome, les deux concours permettant d'accéder aux écoles de commerce post-prépa, ont rénové leurs épreuves en 2023. Mais y a-t-il des difficultés particulières par rapport aux précédentes sessions ? Comment s’y préparer ? Voici quelques conseils.

Selon l'Association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales (APHEC), les matières où les changements sont les plus notables sont les langues, les maths et l'économie, sociologie et histoire (ESH). Mais pour les professeurs et les élèves, vous n'avez pas de quoi vous inquiéter.

Des évolutions à la marge pour les épreuves de langue Ecricome

"Ce qui change le plus, ce sont les épreuves de langues. Je conseille d'y consacrer deux à trois heures par semaine, plutôt le week-end", estime Sheryna, en deuxième année de classe prépa économique et commerciale, voie générale (ECG). Au lycée Voltaire d'Orléans (45), l'élève de 20 ans a "cubé". Elle a choisi de redoubler sa deuxième année de prépa et sait de quoi elle parle : elle a connu les anciennes épreuves du concours 2022 et se prépare depuis septembre aux épreuves rénovées.

"Ecricome a changé peu de choses : le thème grammatical est devenu un thème journalistique, ce qui ne va pas fondamentalement changer la préparation ni l'exercice", ajoute Christine Pirès, professeure d’espagnol au lycée Voltaire mais également vice-présidente de l'APHEC et coordinatrice des langues vivantes. Côté barème, l'épreuve d'expression vaut aussi désormais autant que la traduction, "ce qui est favorable à l'étudiant".

Dans la BCE, les épreuves de langues de la banque ELVI plus complexes

Les changements les plus importants concernent la BCE, en particulier la banque ELVI utilisée par neuf écoles de commerce et qui s'appuie désormais sur un dossier thématique d'actualité, comprenant, entre autres, des documents iconographiques.

La difficulté principale, selon Christine Pirès, réside dans l'épreuve d'expression qui nécessite de donner son opinion sur un sujet. "Je ne peux qu'encourager les candidats à bien réviser la première personne du singulier puisqu'ils doivent exprimer leur avis. Qu'ils prennent aussi l'habitude de consulter la presse internationale et d'apprendre à déchiffrer les caricatures, en lien avec les faits d'actualité. Cela peut être un atout", conseille la professeure.

Face à ces nouveautés, "ce qui marche pour moi, c'est de faire des fiches avec des expressions qui permettent de donner son avis personnel, de comparer ou d'introduire une problématique. Mais aussi faire des exercices pour maîtriser la grammaire et la concordance des temps, ajoute Sheryna. On ne devrait pas négliger les langues. On voit vite une progression et ça peut rapporter beaucoup de points le jour J", observe-t-elle.

Des maths appliquées plus tournées vers l'informatique

Du côté des maths, "il faut apprendre le cours par cœur : les propriétés, les formules. Une fois que c'est acquis, on peut s'attaquer aux sujets d'annales", suggère Sheryna. Selon Violaine Aubert, professeure de mathématiques au lycée Henri IV, à Paris (75), "en maths approfondies, les épreuves n'évoluent pas beaucoup. En maths appliquées, c'est plus tourné vers l'informatique. Le langage informatique change, avec Python au lieu de Scilab".

En économie, sociologie et histoire (ESH), quelques changements aussi : l'économie approfondie ayant été greffée au programme d'ESH, elle sera intégrée aux épreuves. "La dissertation de quatre heures est conservée, mais l'intitulé des sujets pourrait introduire des concepts de macro ou microéconomie, par exemple le monopole, le risque, les asymétries d'information...", avertit Christophe Viscogliosi, professeur d’ESH au lycée Olympe de Gouges, à Noisy-le-Sec (93). "Il faut essayer de faire des ponts entre les chapitres d'histoire économique et ces concepts".

Christophe Viscogliosi suggère de bien connaître les graphiques des outils macro ou micro, par exemple l'équilibre du consommateur ou du producteur. "Et s'entraîner à traduire de manière littéraire des concepts : une représentation graphique ne suffit pas. Il l'expliquer." Ce que confirme Sheryna pour qui "il faut beaucoup bosser les graphiques en économie approfondie". Et la jeune étudiante délivre un dernier conseil : "il faut vraiment suivre l'actualité. Cela peut apporter une valeur ajoutée à la copie en langues ou en ESH."

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