Portrait

Paris 2024 : du stage au CDD, Juliane s'est prise aux Jeux

Lors de son stage, Juliane a travaillé sur la mascotte des JO.
Juliane à gauche avec la mascotte des JO 2024 et Marie-Solène Ferté, directrice de la marque. © Photo fournie par le témoin.
Par Bruno Cuaz, publié le 12 avril 2024
5 min

Etudiante en Master 2 à Kedge Bordeaux et attirée par l’événementiel sportif, Juliane s’est retrouvée emportée dans le tourbillon de l’organisation des Jeux de Paris 2024 au cours de son stage. Une aventure hors norme qui se poursuit en CDD qu’elle raconte avec passion et les yeux brillants d’une flamme toute olympique…

Dès 2022, c'est décidé, Juliane espère participer à l'organisation des Jeux Olympiques 2024 qui se tiendront en France. C'est depuis l'Uruguay, alors en échange universitaire à Montevideo, que l'étudiante postule au Comité d’organisation de Paris 2024. Car dans le cadre de son cursus Grande école à Kedge Bordeaux (33), elle doit valider un stage de six mois. Autant marier cette obligation avec son goût pour le sport et l'organisation.

Elle tente sa chance sur la plateforme de recrutement des JO de Paris, et bingo, elle décroche le stage de ses rêves. Elle sera assistante chef de projet sur la mascotte et les podiums des JOP 2024 ! De quoi exprimer toute sa créativité. Et comme tout se passe bien, elle postule pour un CDD et poursuit cette aventure hors normes durant un an.

"L'événementiel m'a toujours attirée, raconte Juliane. Même pendant mes années d’école, j'ai toujours aimé préparer des anniversaires ou ce genre de choses. J'ai aussi fait partie de l'association des sports extrêmes où nous avions organisé une sorte de Pékin Express de sept jours à travers l'Europe avec 40 participants."

Postuler aux JO 2024, un coup de poker

Ayant pratiqué le tennis, le hand et même le trampoline en compétition, l'idée des Jeux s'impose à elle. "Depuis l'Uruguay, j'ai postulé à 5 ou 6 offres de stage sur la plateforme RH de Paris 2024, explique-t-elle. En fait, c’est la seule entreprise que j'avais visée. C’était un peu un coup de poker. J'ai fait une vidéo et j'ai envoyé un CV aux couleurs olympiques."

Très vite, elle est contactée par un recruteur qui lui propose un poste opérationnel puis, elle est réorientée en raison de son profil jugé plutôt créatif.

Une contribution à l'image des JO au travers de la mascotte et des podiums

Après quelques entretiens en distanciel depuis l'Uruguay, elle se voit attribuer un poste d’assistante chef de projet sur la mascotte. "Quand je suis arrivée, la mascotte avait déjà été dévoilée et mon travail a surtout consisté à voir comment on allait adapter son graphisme en fonction des produits dérivés et comment elle allait être déclinée, explique Juliane. J'ai aussi travaillé sur le costume pour trouver des prestataires, leur fixer nos conditions et voir s’ils pouvaient s'y plier."

Après cette première mission, elle est affectée aux podiums, un objet indissociable des Jeux Olympiques. Là encore, après une approche "design", on entre dans l’aspect pratique. "Il a fallu définir un cahier des charges puis trouver des prestataires capables de fabriquer ce genre d’objets, se souvient-elle. Très vite, on se pose des questions de logistique, sur le poids, le stockage, la matière, le rendu sur des images de télévision."

Après son stage, la signature d'un CDD

À l’été 2023, le stage touche déjà à sa fin et Juliane se dit qu’il serait dommage de quitter le navire à moins d’un an de la cérémonie d’ouverture. À Pulse, le siège de Paris 2024 à Saint-Denis (93), elle fait savoir qu’elle est disponible pour continuer l’aventure. Elle est sollicitée par Joachim Roncin, le directeur du design des Jeux.

"Les planètes étaient bien alignées, raconte-t-elle avec un grand sourire. Il avait besoin de quelqu'un pour travailler avec lui, pour gérer son agenda, pour fluidifier ses relations avec toutes les parties prenantes."

L’homme est un pur créatif, directeur artistique qui s’est fait connaître en créant le slogan "Je suis Charlie", le jour de l’attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015.

Au coeur du design des JO 2024

Pour Juliane, les tâches ne manquent pas : de l’habillage des différents sites de compétition ou d’entraînement, des différents documents publiés en passant par les réseaux sociaux sans oublier la création de la très emblématique affiche signée Ugo Gattoni.

"C'est Joachim, mon boss, qui a eu l'idée d’une affiche en deux parties pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, se souvient Juliane. Il aimait le travail d’Ugo Gattoni et il l'a sollicité pour dessiner une ville stade foisonnante de multiples détails". Juliane a ensuite travaillé sur la soirée de présentation de l’affiche au Musée d’Orsay avec Marie-Solène Ferté de la direction de la marque.

En travaillant sur les JO "J’ai gagné au moins cinq ans d’expérience"

En résumé, elle a entamé un marathon qui s’achèvera en septembre 2024. "J’ai l’impression qu’en un an, j’ai gagné au moins cinq ans d’expérience" conclut Juliane avec son enthousiasme communicatif.

Mais en attendant la grande fête olympique, elle va devoir revenir à sa vie d’étudiante. En effet, elle doit rédiger et rendre son mémoire en juin prochain avec une soutenance au mois de juillet. Le sujet ne l’éloignera pas vraiment de son univers actuel puisqu’il concerne la pratique RH dans un événement comme Paris 2024.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !