Décryptage

Qu’apprend-on en licence de sciences de la vie ?

Plus vous avancez dans votre cursus, plus vous ferez de travaux pratiques.
Plus vous avancez dans votre cursus, plus vous ferez de travaux pratiques. © likoper / Adobe Stock
Par Camille Jourdan, publié le 19 avril 2022
4 min

De la biologie moléculaire à l’environnement, la licence sciences de la vie offre un large choix de parcours, où se mêlent théorie et pratique. L'Etudiant décrypte ce qu'on apprend dans cette formation à l'université.

"L’objectif de cette licence est de comprendre comment fonctionne le corps, du gène aux organes", résume Chrystelle Cario-Toumaniantz, responsable de la licence sciences de la vie de l’université de Nantes. Pour elle, pas de doute : outre une appétence pour les sciences, le triptyque d’options "sciences de la vie et de la terre, physique-chimie et mathématiques" au lycée est le choix optimal pour se diriger vers de telles études – en gardant les deux premières matières en terminale.

Son homologue à l’université de La Rochelle, Anne Aubert, tempère : "Ce qui compte le plus, c’est d’avoir un projet en lien avec les sciences, l’environnement, la biodiversité...". Dans la plupart des universités, la première année est en effet principalement consacrée à (re)voir les bases de disciplines comme la biochimie, la biologie cellulaire, la physiologie, la biophysique ou encore la génétique. Mais des matières plus spécifiques sont proposées dès cette première année, comme zoologie, environnement, écologie, comportements animaux…

Choisir un parcours dès la première ou deuxième année de licence de sciences de la vie

Ce large panel de matières permet ensuite d’affiner son choix d’orientation : dès la fin de la première – parfois de la deuxième – année, il faut choisir un "parcours". Certains sont axés sur la biologie cellulaire et moléculaire, d’autres sur la biologie cellulaire et la physiologie animale, d’autres encore sur les sciences du végétal et de l’aliment, les sciences de la vie et de la terre…

"La première année est assez générale, puis on rentre plus dans le détail", résume Lou, étudiante en L3 de sciences de la vie à Strasbourg. Pour se décider, plusieurs critères entrent en jeu : vos goûts et vos compétences, mais aussi votre projet de master voire votre projet professionnel.

En sciences de la vie, mettre en pratique la théorie progressivement de licence 1 à la licence 3

Si la première année reste "très théorique, plus on avance dans les années, plus on fait des travaux pratiques", témoigne Lou. De quelques heures en première année, les TP peuvent durer une journée entière en L3 : "On est en laboratoire, blouse obligatoire, on apprend à manipuler des produits chimiques potentiellement dangereux", décrit Manal, en dernière année de licence de sciences de la vie à Rennes 1.

Dissection, observation de réactions chimiques, étude génétique de cellules… Les exercices visent à mettre en application la théorie vue en cours. "Mais pratiquer pour pratiquer, ça ne suffit pas, avertit Lou, il faut comprendre ce que l’on fait. C’est pourquoi on nous demande d’écrire des rapports de TP, dans lesquels on doit décrire notre expérience, nos résultats, et les analyser."

Une charge de travail croissante en licence de sciences de la vie

Parmi les autres exercices demandés, Élise, en L2 à Rennes, cite des "oraux, pour nous entraîner à adopter une démarche scientifique, mais aussi des comptes-rendus d’articles scientifiques. On nous incite à en lire beaucoup, pour s’y habituer et mieux les comprendre", complète-t-elle.
La charge de travail augmente également au fil des années de la licence. Comptez une vingtaine d’heures de cours par semaine en L1, mais jusqu’à 30 dans certains parcours en 2e et 3e années. Pour réussir, deux qualités essentielles : l’assiduité et l’autonomie.

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