publié le 08 Octobre 2007
6 min
Un départ, ça se prépare
S’absenter toute une année, loin du cocon familial et des amis, n’est pas facile pour tout le monde. Partir en séjour longue durée doit donc être un projet mûrement réfléchi. Certains l’envisagent à tort comme une échappatoire, qui leur permette de rompre avec un quotidien pesant. Une erreur, selon les organismes d’échanges. « Le départ n’est pas une solution à l’échec scolaire. Un jeune en difficulté en France le sera aussi à l’étranger », indique Anelise Lacan, responsable des séjours longue durée chez Nacel. Pour vérifier qu’il s’agit bien d’un choix motivé et non d’une solution par défaut, un dossier rigoureux est demandé aux candidats au voyage. Celui-ci est souvent complété par un entretien, seul ou avec les parents.Une formule qui vous correspond
C’est décidé, vous voulez partir l’an prochain. Première étape pour mener à bien votre projet : le choix d’une formule qui répond parfaitement à vos attentes. Tout dépend de vos envies et de l’objectif de votre année à l’étranger.Des organismes comme Nacel privilégient des séjours centrés sur l’apprentissage de la langue, dans des pays comme l’Espagne, l’Allemagne ou le Canada. Une bonne façon d’acquérir les automatismes linguistiques et la garantie de revenir quasi bilingue. D’autres proposent des destinations plus originales : Education First (EF) permet de se rendre en Nouvelle-Zélande, Programmes internationaux d’échanges (PIE) mise sur la Thaïlande, l’Argentine, la Turquie, la Chine et même… la Mongolie. « Le jeune est placé en immersion totale. Il utilise la langue locale dont les bases lui sont enseignées lors d’un stage d’accueil. Ensuite, un adulte référent reste à sa disposition », souligne PIE. Même chose chez AFS Vivre sans frontière, qui comprend des destinations en Europe de l’Est et en Amérique du Sud.
Des destinations prisées
Trois pays accueillent à eux seuls 80 % des jeunes en séjours de longue durée : il s’agit de l’Angleterre, de l’Australie et des Etats-Unis. Ces derniers sont tellement demandés que de nombreux organismes pratiquent une sélection rigoureuse des candidats. Un niveau de langue minimum est requis et vérifié par le passage d’un examen, auquel s’ajoute parfois la consultation des bulletins scolaires et des appréciations des professeurs.Entre rêve et réalité
Quel que soit votre niveau de langue, les premières semaines sur place seront difficiles. S’adapter à un nouvel environnement prend du temps et la vie en famille d’accueil nécessite parfois de faire quelques concessions. « On peut tomber dans n’importe quelle famille, de n’importe quelle origine ou religion. La mienne était plutôt hippie », témoigne Adrien, parti entre les classes de première et de terminale.Pas question d’arrêter ses études le temps du séjour. Vous serez automatiquement intégré dans un lycée proche de votre domicile et suivrez les cours comme tout le monde. Le système éducatif français ne permet toutefois pas d’homologuer les enseignements suivis à l’étranger. A votre retour, votre voyage comptera donc comme une année blanche au niveau scolaire.