Comment optimiser ses candidatures sur Parcoursup ?
Proposé par CESI
Les inscriptions sur Parcoursup peuvent parfois s’avérer angoissantes, avec de nombreuses échéances à honorer et des dossiers à remplir, le tout à la lumière de son parcours et de son projet professionnel. Aurélie Mille, chargée de la coordination du dispositif d’orientation à CESI, réseau de campus d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, prodigue ses conseils et astuces.
Les échéances sur Parcoursup en trois étapes
La prise d’informations sur les différentes formations disponibles constitue la première étape. C’est ce qui définit et donne le ton de la suite ! Bien connaître les formations auxquelles on veut s’inscrire et s’intéresser à celles qui ne s’imposent pas nécessairement comme une évidence peuvent s’avérer des démarches saines. Tout cela permet de confirmer un premier avis ou de se ménager quelques (bonnes et mauvaises) surprises.
1. Je m’informe et je découvre les formations qui s’offrent à moi
Nombre de places disponibles, matières enseignées, échéances propres à l’établissement : toutes ces informations peuvent être décisives dans le processus de candidature. S’informer en amont en se laissant le temps de la décision et de la réflexion est indispensable à un choix éduqué et taillé pour formaliser son récit personnel.
N’oublions pas les parents, qui jouent un rôle important dans l’orientation de leurs enfants. Ils partagent souvent leur vécu professionnel avec eux et vivent également les petits stress qui accompagnent le déroulement du processus de Parcoursup. « C’est pour cela que nous avons mis en place des réunions d’information dédiées aux parents qui se déroulent avant l’ouverture de la plateforme Parcoursup pour l’année en cours. Au vu des retours que nous avons eus, il nous semblait nécessaire de les accompagner et de les intégrer pleinement au processus », précise Aurélie Mille.
Ces rencontres viennent compléter le processus Parcoursup, qui offre déjà un grand nombre d’informations sur les formations possibles. Il serait donc dommage de faire l’impasse sur cette étape, réalisable en quelques clics et donnant accès aux multiples fiches de formations (exemple : le contenu et l’organisation des formations, les connaissances attendues, les compétences développées, les débouchés, etc.).
2. Il est temps de m’inscrire, de formuler mes vœux et de finaliser mon dossier de candidature
De janvier à avril, le lycéen commence par formuler des vœux : 10 pour des formations initiales (avec la possibilité de sous-vœux) et 10 pour des formations en apprentissage. « On remarque d’ailleurs souvent une méconnaissance de ces options d’orientation », observe Aurélie Mille.
Avec la réforme du bac et la mise en place de Parcoursup, de nombreux parents ont découvert ce nouveau processus d’admission, parfois déstabilisant. Dans un rôle d’accompagnateur, ils aident l’étudiant à déterminer ses choix de poursuite d’études et à sélectionner des formations dans les délais prévus par la plateforme. Difficile de procrastiner avec un programme aussi balisé que Parcoursup ! C’est là qu’un établissement de formation peut entrer en jeu pour les accompagner dans cette démarche, avec des experts tels qu’Aurélie Mille.
Courant avril, l’élève doit confirmer ses vœux. Si cette phase n’est pas respectée, ces derniers n’apparaîtront pas sur les interfaces des établissements de formation. En tant que parent, il est donc important de veiller à l’accomplissement de cette étape clé. Durant cette période, les nombreuses relances et e-mails reçus de Parcoursup peuvent être parfois perçus comme alarmistes, par les parents comme par les étudiants, mais elles se veulent prévenantes.
Pour chacun de ses vœux confirmés, l’élève doit compléter son dossier d’inscription avec les éléments demandés par les formations.« L’essentiel, c’est de garder son calme et de maintenir son rythme, constate Aurélie Mille, prendre son temps pour construire un projet au préalable, réfléchir sur soi, apprendre à mieux se connaître, avoir conscience de ses forces et de ses faiblesses, s’interroger sur sa personnalité, échanger avec son entourage et d’anciens étudiants de l’école et décrire son projet en faisant preuve d’esprit de synthèse. »
Grâce à cette clairvoyance, il est ensuite plus simple de renseigner sa candidature et ainsi rédiger sa lettre de « projet de formation motivé » avec davantage de méthode, de connaissances et de sérénité.
3. L’heure du choix (parfois cornélien)
La phase qui court de mai à juillet consiste à faire ses choix. Il faut répondre aux propositions faites par les établissements et là, plusieurs réponses sont possibles.Comme mentionné plus haut, le meilleur moyen de faire un choix éclairé et de savoir quoi répondre – « oui », « oui si », « non » – est d’accompagner l’élève lors de salons afin de récolter des informations. L’objectif est qu’il s’interroge sur sa poursuite d’études dans le supérieur.Se poser des questions sur son orientation est normal, le faire au bon moment est essentiel, comme le souligne Aurélie Mille : « Avec la réforme du bac, il faut savoir très tôt quels enseignements de spécialité choisir et quelle voie emprunter. »
Consulter les personnes qualifiées et réunir des informations grâce aux sources de Parcoursup et aux écoles, contacter et consulter des étudiants qui participent au cursus demandé, autant de bons moyens de découvrir une formation.
Voilà ce qu’il faut avoir à l’esprit avant même les premières inscriptions à Parcoursup !
Construire un dossier de candidature béton
Même si un projet professionnel clair est essentiel, il sera jugé à la lumière des notes obtenues. En tant que parent, il peut être intéressant de faire des rapprochements entre les souhaits de formation de l’étudiant et les matières pour lesquelles il faut particulièrement s’appliquer.
De plus, les engagements citoyens ou encore l’environnement de travail voulu par le lycéen orientent la décision d’admission de l’établissement. Les appréciations des professeurs donnent aussi l’étendue des qualités personnelles des candidats. Elles sont importantes car elles permettent à l’établissement demandé de disposer d’un autre regard sur le parcours de l’élève.
Tout cela est à compléter par des informations sur les centres d’intérêt et les activités extrascolaires, qui permettent de montrer le dynamisme et la personnalité du candidat. Il peut s’agir, par exemple, d’un sport, d’un job étudiant ou d’une œuvre de bénévolat.
Les activités extrascolaires reflètent, en effet, certaines qualités, comme le sens du collectif ou de la solidarité : les fameuses « soft skills » tant évoquées ces derniers mois. Les parents peuvent veiller à ce que l’étudiant mette en avant son vécu et ses expériences. Même une passion pour les jeux vidéo peut constituer un vivier de références et d’idées pouvant contribuer à la construction du dossier.
Rédiger une lettre de projet motivé convaincante
À noter également que le fait d’indiquer une participation à une journée d’immersion, à une réunion d’information, à une rencontre sur un salon ou à une journée portes ouvertes peut renforcer la lettre. Cela met en avant la motivation du candidat et assure qu’il s’inscrit en connaissant la formation. S’informer avec l’étudiant de la tenue de ces événements peut donc booster les chances de ce dernier d’être admis dans la formation de son choix.
À ce titre, les réunions « les clés de la réussite », proposées par CESI, peuvent provoquer le déclic ou préciser plus encore le projet professionnel d’un étudiant, tout en lui permettant de découvrir un large éventail de formations.