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Réindustrialisation : Emmanuel Macron débloque 700 millions d'euros pour former aux métiers d'avenir

Emmanuel Macron, le 11 mai 2023 à l'Elysée, lors d'un discours sur la réindustrialisation de la France.
Emmanuel Macron, le 11 mai 2023 à l'Elysée, lors d'un discours sur la réindustrialisation de la France. © Jacques Witt/pool-REA
Par Etienne Gless, publié le 12 mai 2023
3 min

En présentant sa stratégie de réindustrialisation le 11 mai, Emmanuel Macron a annoncé 700 millions d’euros pour former aux métiers d’avenir. Reste à changer le regard porté sur l’industrie et à attirer davantage de jeunes vers ce secteur clé de l’économie.

"Nous devons tout faire pour former plus d’ingénieurs chaque année, de techniciens, d’opérateurs dans tous les domaines et à tous les niveaux de qualification". Emmanuel Macron présentait jeudi 11 mai la stratégie de l’État pour accélérer la réindustrialisation de la France qui comporte un important volet formation.

Plus de 15.000 nouvelles places de formation aux métiers de l'industrie

"Nous allons accélérer massivement sur la formation aux métiers d’avenir de l’industrie. Plus de 15.000 nouvelles places de formation aux métiers de l’industrie seront ouvertes dès la rentrée 2023", a détaillé le chef de l’État.

"700 millions d’euros seront engagés dans les prochains jours et dans l’année à venir pour faire évoluer la carte des formations à tous les niveaux de diplômes", précise-t-il. L'enveloppe dégagée provient des moyens de France 2030, le plan d’investissement doté de dizaines de milliards d’euros.

Le défi d'attirer les jeunes vers l'industrie

La question des moyens de formation résolue, reste à attirer des candidats dans l'industrie. Le secteur ne pèse plus que 12% du PIB en 2022 contre 22% 15 ans plus tôt. Mais depuis 2017, la France ouvre plus d'usines qu'elle n'en ferme et recrée de l'emploi. L'industrie a créé 90.000 emplois ces cinq dernières années et 60.000 emplois sont actuellement non pourvus dans l’industrie. Ce sont 100.000 emplois qui seront à pourvoir dans un secteur comme le nucléaire dans les prochaines années.

"Nous devons casser les représentations sur l’industrie, mieux orienter nos jeunes, adapter nos formations et investir au bon endroit", a reconnu le chef de l’État. Ce dernier en a profité pour vanter les mérites de la réforme en cours du lycée professionnel : "La réindustrialisation est une opportunité formidable pour nos lycées pro. Et quand une filière ne donne accès ni à un emploi ni à un diplôme il faut accepter de la fermer. Il faut donc fermer les filières où il n'y a aucun débouché et ouvrir de filières où il y a des besoins. On va mener ce travail ardemment pour changer la carte d’ici à la fin de l’année".

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