Permis de conduire 2021 : tout savoir sur les aides à destination des étudiants

Payés séparément, le code et la conduite représentent un coût financier faramineux pour les jeunes étudiants. Lancée il y a de cela plusieurs années maintenant, l'opération « permis à 1 € par jour » permet aux jeunes entre 15 et 25 ans de faciliter le financement du permis de conduire. Mis en place par l’État en partenariat avec les établissements prêteurs et les écoles de conduite, ce système consiste en un prêt à taux zéro (d'un montant maximum de 1200 €). En effet, l’État finance le permis de conduire ainsi que ses intérêts et le candidat s'engage, en retour, à rembourser ce prêt à hauteur de 30 € par mois, soit 1 € par jour. Dans le cas d'un échec à l'examen pratique de conduite, la formation complémentaire peut également être financée par ce dispositif, mais seulement jusqu'à 300 €.

Faites attention cependant, toutes les auto-écoles ne participent pas obligatoirement à ce dispositif. Aussi, assurez-vous de choisir une école de conduite qui a signé une convention pour participer à cette opération et qui dispose du label d’État « qualité des formations au sein des écoles de conduites ». Une fois votre contrat de formation dûment rempli et signé, vous pourrez vous rendre dans l'un des organismes partenaires, en général la plupart des banques et mutuelles, afin que le montant du prêt soit directement reversé à votre auto-école.

Si le permis en lui-même coûte particulièrement cher à lui tout seul, il ne représente pas les seuls frais liés à l'automobile. En effet, il ne faut pas oublier les dépenses annexes comme la carte grise, l'assurance du véhicule ou le contrôle technique. Sous certaines conditions, comme celle d'avoir moins de 26 ans au moment de la demande, Pôle Emploi s'engage à financer ces frais de manière partielle ou totale selon votre situation.

À noter que dans le cadre d'un déménagement, notamment pour entamer un nouveau travail ou de nouvelles études, il ne faut surtout pas oublier de signaler votre changement d'adresse, afin que les modifications soient faites sur tous vos papiers, notamment sur la fameuse carte grise. Concernant cette dernière, les mesures d'attribution et les tarifs varient d'ailleurs chaque année. Aussi, n'oublier pas de vous renseigner sur ce qui change en 2021, pour ne pas être surpris.

Si vous suivez des études et que vous êtes apprenti dans une entreprise en parallèle, sachez qu'il existe un dispositif d'aide qui vous est spécialement destiné. En effet, depuis janvier 2019, l’État attribue, sur demande du candidat, une aide financière de 500 € sur la formation initiale au permis de conduire. Pour ce faire, l'apprenti doit avoir au moins 18 ans, être titulaire d'un contrat d’apprentissage en cours de validité et être déjà inscrit dans une auto-école. Pour bénéficier de cette aide, le jeune étudiant doit avant tout faire une demande auprès de son CFA et déposer un dossier comprenant toutes les pièces justificatives nécessaires. À noter que cette aide peut être cumulée avec d'autres prestations sociales.

Selon les investissements de chaque commune française, vous pouvez également être éligible à la « bourse au permis de conduire ». Destinée aux jeunes de 18 à 25 ans, encore en activité scolaire ou non, et dépourvus de ressources personnelles ou familiales, ce dispositif permet de voir une partie de sa formation initiale de conduite financée, jusqu'à 80% selon votre situation.

Encore une fois, ce dispositif reste dépendant de la participation ou non de votre municipalité de résidence. Si vous êtes éligible et que votre dossier est validé par votre commune, cette bourse sera reversée directement à l'auto-école où vous êtes inscrit. Comme pour l'opération « permis à 1 € par jour », assurez-vous d'avoir bien sélectionné une école de conduite partenaire de ce dispositif. En contrepartie, le jeune devra s'acquitter de diverses activités d'intérêt collectif à raison de quelques heures par semaine. Dans la plupart des cas, votre mairie vous demandera environ une quarantaine ou une cinquantaine d'heures de bénévolat, à effectuer dans un organisme d'intérêt général, comme une maison de retraite, un stade municipal ou une association d'aide aux devoirs. Dans certains cas, une intervention de sensibilisation à la sécurité routière dans une ou plusieurs écoles pourra également vous être demandée.

En plus des dispositifs mis en place par certaines communes, les régions et départements peuvent également s'engager à aider les jeunes à obtenir leur permis de conduire. Pour ce faire, le jeune candidat devra s'engager volontairement auprès d'une association caritative ou d'un organisme luttant contre la pauvreté, l'isolement, les violences etc. Il est également possible de s'investir dans une agence de services et d'aide à la personne, à condition que cette dernière soit partenaire de cette opération de financement.

D'autre part, votre organisme de mutuelle de santé ou même l'assureur de votre logement peuvent, eux aussi, proposer une aide financière pour prendre en charge une partie de votre formation de conduite. Il ne tient qu'à vous de vous renseigner auprès de votre mairie ou du conseil départemental de votre région.

Si vous n'êtes éligible à aucune de ces aides, il vous reste heureusement une dernière possibilité qui ne relève cependant pas d'une aide financière. En effet, pour bénéficier d'heures de conduite gratuites et prendre un peu d'avance sur votre formation, vous pouvez vous engager en tant qu'élève test dans un centre de formation destiné aux futurs moniteurs d'auto-écoles. Aucune pression à avoir puisque ce n'est pas vous qui êtes évalué, mais bien votre moniteur. De votre côté, vous n'avez qu'à profiter de ces fameuses heures bénévoles pour vous perfectionner au maximum et diminuer ainsi votre nombre d'heures de conduite au moment de votre inscription officielle à la conduite.