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Discours de politique générale : que prévoit Gabriel Attal pour la jeunesse ?

Gabriel Attal, le Premier ministre, le 30 janvier à l'Assemblée nationale.
Gabriel Attal, le Premier ministre, le 30 janvier à l'Assemblée nationale. © Eric TSCHAEN/REA
Par Amélie Petitdemange, publié le 30 janvier 2024
4 min

Gabriel Attal, Premier ministre depuis le 11 janvier, a tenu son discours de politique générale ce mardi à l'Assemblée nationale. L'Etudiant fait le point sur les annonces qui concernent les jeunes.

Nommé Premier ministre par Emmanuel Macron le 11 janvier, Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale devant les députés, ce mardi 30 janvier. L'ex-ministre de l'Education nationale a annoncé plusieurs mesures pour la jeunesse.

Généralisation du SNU en 2026

Gabriel Attal "lance les travaux" en vue de la généralisation du service national universel (SNU) à la rentrée 2026. "Notre réarmement civique, c’est renforcer l’unité républicaine de notre jeunesse, c’est permettre à tous les jeunes de France de faire nation", a déclamé le plus jeune Premier ministre de la cinquième République à l'Assemblée nationale.

Il a par ailleurs annoncé la création d'un "service civique écologique" qui rassemblera, d’ici 2027, "50.000 jeunes prêts à s’engager concrètement pour le climat". "Notre jeunesse veut s'engager et participer. Elle se demande parfois comment être utile pour la planète", a-t-il affirmé.

Réformer la formation des profs

Le métier d'enseignant souffre d'un manque d'attractivité, entre autres dû à la formation. "Ce que me disent les jeunes, c'est que la formation initiale telle qu'elle est organisée ne correspond pas à leurs attentes et freinent leur vocation. Nous réformerons la formation initiale des enseignants pour construire les écoles normales du XXIᵉ siècle", a annoncé Gabriel Attal.

Le master MEEF (Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation), qui a commencé à être modifié en 2021, n'est pas encore en adéquation avec les besoins des étudiants. Une réforme sera présentée d'ici mars.

Apporter des changements aux études de médecine

Après la réforme de la première année d'études de santé, "les effets de la suppression du numerus clausus ne se feront pas sentir immédiatement", a reconnu le Premier ministre. Pour faire face à la pénurie de médecins, il a donc annoncé plusieurs mesures. Deux concernent les étudiants.

Le premier objectif sera de faciliter l'accès en cours de route aux études de médecine. "Une infirmière anesthésiste qui a plusieurs années de carrière doit pouvoir, si elle le souhaite, rentrer directement au moins en 3e année de médecine pour devenir médecin", a-t-il expliqué.

Gabriel Attal veut aussi "trouver le moyen de faire revenir les jeunes français qui étudient à l’étranger", sans donner plus de précisions pour l'instant.

Refonte de Mon soutien psy

Gabriel Attal a également reconnu que le dispositif "Mon soutien psy", qui permet de réaliser jusqu'à huit séances gratuites auprès d'un psychologue, "n'a pas donné les résultats escomptés". Il sera donc "rénové de fond en comble".

Parmi les pistes d'amélioration figurent une hausse du tarif de la consultation remboursée "pour limiter au maximum le reste à charge pour les jeunes patients et leur famille et pour lever tous les verrous". Le dispositif rénové permettra également d'avoir accès directement aux psychologues, sans nécessairement passer par un médecin comme actuellement.

Le Premier ministre a assuré lors de cette allocution qu'il "veut faire de la santé mentale de notre jeunesse une grande cause de notre action gouvernementale".

L'uniforme pour tous dès 2026 ?

Gabriel Attal a également répété les récentes annonces du choc des savoirs. Seule nouveauté : si les tests de la tenue unique dans les établissements scolaires sont concluants, l'uniforme pourrait être généralisé à tous les élèves dès 2026.

Des "travaux d'intérêt éducatif" pour les mineurs délinquants

Côté sécurité, le Premier ministre souhaite la mise en place de "sanctions adaptées pour les mineurs de moins de 16 ans". Il a annoncé la création de "travaux d'intérêt éducatif", sur le modèle des travaux d'intérêt général que ne peuvent pas suivre les mineurs. Il souhaite aussi faciliter l'accès en internat des jeunes délinquants, notamment d'un point de vue financier.

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