Décryptage

Les métiers du renseignement : y avez-vous pensé ?

Métiers du renseignement
Métiers du renseignement © Adobe Stock
Par Séverine Maestri, publié le 20 mars 2023
4 min

Espion, agent double : on peut très vite fantasmer les métiers du renseignement. Or d’autres compétences sont aussi très recherchées. Suivez le guide.

Secteur du renseignement : de quoi parle-t-on ?

Environ 7 000 agents travaillent au sein de la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure). Les recrutements actuels et à venir vont se comptabiliser dans une fourchette allant de 800 à 1 000 personnes par an, tous métiers confondus, destinés à remplacer le turn over naturel et les créations de postes. A cela s’ajoute un important volume de stagiaires dans le domaine technique et d’apprentis qui apprennent ou découvrent un métier à la DGSE. Cette dernière accueille en effet en permanence une centaine de stagiaires et entre 30 et 50 apprentis.

Quels sont les métiers du renseignement ?

La DGSE recrute tous types de profils, de sans diplôme à bac+5. Bien sûr, le cœur de leurs métiers - et les plus connus - sont liés au renseignement, et rattachés à des missions de captation technique (tous types de renseignements pouvant être recueillis par les nouvelles technologies), de captation humaine (ou comment trouver des sources humaines de renseignement) et de captation opérationnelle (sous formes de missions clandestines sur le terrain). Néanmoins, la majorité des professions en tension se trouvent dans la cybersécurité (auditeur en sécurité des systèmes d’information ; data scientist ; développeur informatique…), ou dans la maintenance et le déploiement des nouveaux systèmes d’information. Les profils à bac+5 issus d’écoles informatiques avec une spécialisation en intelligence artificielle sont aussi attendus. La DGSE ouvre également ses portes aux linguistes pour traduire les renseignements collectés, qu’ils soient d’origine technique, humaine ou opérationnelle. Toutes les langues sont appréciées, mais suivant la situation géopolitique, certaines sont plus valorisées à certaines périodes (en ce moment pour les concours de catégorie A et B, le russe, l’arabe et le chinois). Enfin, les métiers supports et de soutien indispensables au fonctionnement de n’importe quelle structure vous attendent : financiers, comptables, constructeurs de bâtiments (conducteurs d’opérations, climaticiens…) ou encore ceux tournés vers la surveillance et la sûreté des sites de la DGSE.

Quel recrutement pour travailler dans le renseignement ?

La DGSE propose ses propres concours (de catégories A, B, C) et ses parcours de formation internes après l’obtention d’un premier diplôme. Elle possède un important service de formation en langues, en management, etc. Des stages spécifiques, dont certains sont validants, permettent de partir travailler à l’étranger dans une antenne de la DGSE. Tout agent qui rejoint la DGSE, explique le service communication, doit franchir trois étapes :
- des tests techniques pour apprécier l’expertise dans le domaine recherché ;
- une rencontre avec un psychologue qui évalue sa personnalité et sa compatibilité avec sa future fonction ;
- et enfin, une enquête de sécurité sur le candidat avant de lui délivrer une habilitation.

Quelles sont les qualités pour travailler dans les métiers du renseignement ?

Avant tout l’expertise dans l’activité choisie, mais aussi l’humilité, l’engagement et une totale discrétion. Les valeurs de la DGSE s’incarnent d’ailleurs dans le terme LEDA : Loyauté, Exigence, Discrétion et Adaptabilité.

Quel sont les salaires des métiers du renseignement ?

Il dépend du métier exercé, du statut (contractuel, fonctionnaire ou militaire) et de la catégorie (A, B ou C).

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !