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Écoles de commerce : réussir l'oral de motivation des concours d'admission parallèle

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L'oral de motivation est une étape indispensable du recrutement en admission parallèle. © gpointstudio/Adobe Stock
Par Agnès Millet, mis à jour le 28 mars 2024
5 min

Pour intégrer une école de commerce après un bac+2 ou un bac+3/4, plusieurs concours communs existent. En plus des épreuves écrites vous aurez un oral de motivation, étape essentielle à ce niveau d'études. Parcours, expérience et projet : vous avez une carte à jouer. Jury et anciens candidats vous livrent leurs conseils.

La plupart des écoles de commerce proposent des places en admissions parallèles aux candidats titulaires d'un bac+2 ou 3, issus d’autres écoles et filières - BTS, BUT, bachelor ou licence.

Quatre concours communs d'admissions parallèles regroupent 15 écoles de commerce : Passerelle 1 et 2 ; Ecricome Tremplin 1 et 2 ; Ambitions + et ACCÈS admissions parallèles. Vous aurez à passer des épreuves écrites ou des tests de logique, comme le Tage-Mage et des tests d'anglais comme le Toeic.

Propre à chaque école et complété d'un entretien en anglais, l'oral de motivation est déterminant. Cet entretien personnel s'adresse aux candidats validés pour Passerelle, Ecricome et ACCÈS.

Particularité à Ambitions +, l'oral concerne tous les candidats. "C'est la part prépondérante dans le processus de sélection", prévient Diane Chevalier, déléguée générale du concours.

Une épreuve orale pour expliquer son parcours et son projet

Ces entretiens suivent souvent un déroulé classique, d'une vingtaine de minutes. Après s'être présenté, le jury vous demande de vous présenter à votre tour. C'est le moment de faire votre "pitch", d'une minute ou une minute trente. Après avoir rappelé votre prénom, votre nom et le programme dans lequel vous étudiez, vous expliquez votre parcours.

La clef est de pouvoir argumenter vos choix aux différentes étapes de votre cursus. Le fait de s'être "trompé" de voie n'est pas bloquant, si vous expliquez comment vous avez construit vos choix. Préparez bien votre pitch, en réfléchissant à votre parcours : comment êtes-vous arrivé à ce projet d'intégrer une école de commerce ?

Vous pourrez développer une ou deux expériences personnelles ou professionnelles marquantes. "Chacun a fait des choses à son échelle. Ce n'est pas tellement ce qu'ils ont fait qui nous importe, mais surtout l'articulation avec leur envie de faire une école de commerce", explique Muriel Durand, professeure à l'EM Normandie et jury lors des concours.

"Les attentes du jury sont plus fortes pour un candidat en admissions parallèles"

Il faudra aussi expliquer ce que vous attendez de la formation, en terme de projet professionnel.

Renseignez-vous sur chaque école. Vous pouvez expliquer que le partenariat avec telle université de tel pays vous intéresse ou que vous envisagez l'alternance. Si un détail vous manque, vous pourrez poser la question au jury, ce qui souligne votre intérêt pour l'école.

Sans être très précis, montrez que vous avez des pistes de réflexion. "Les attentes du jury seront plus fortes pour un candidat bac+3/+4, notamment sur la spécialisation visée", précise Diane Chevalier. "Ils doivent expliquer aussi ce qu'ils peuvent apporter à l'école : comment ils se voient s'investir dans la vie de l'école ou dans les associations", ajoute Muriel Durand.

Puis, le jury échangera avec vous. La sincérité… et le sourire sont des atouts. "Il vaut mieux quelqu'un d'enthousiaste qui n'a pas d'idée précise car il est intéressé par plein de choses qu'un candidat qui dit sans conviction son envie", ajoute-t-elle.

En admissions parallèles, tester la capacité des candidats à raisonner

Autre incontournable : "chaque école de commerce teste la capacité du candidat à raisonner et à construire un point de vue sur l'ouverture internationale, la culture générale ou l'actualité des derniers mois", explique Diane Chevalier.

Il est utile de lire la presse nationale et internationale, régulièrement. On attend d'un futur étudiant en école de commerce qu'il soit curieux du monde qui l'entoure... et qu'il sache rebondir ! D'autant que les sujets abordés peuvent être très variés.

"Nous cherchons à voir la cohérence du discours. Si un candidat se dit passionné de sport mais ignore que se tient prochainement une compétition importante, c'est embêtant", illustre Muriel Durand.

Vos défauts, vos modèles, votre avenir : des questions à préparer

On pourra aussi vous interroger sur vos qualités et vos défauts. Un classique ! "Je préfère poser la question : "qu'est-ce que vos amis disent de vous ?", nuance Muriel Durand à qui il arrive de demander où se voit le candidat dans dix ans. En France ou à l'international, dans une grande ou une petite entreprise ?

On peut vous demander à la fin si vous souhaitez ajouter quelque chose ou revenir sur un point. Le temps passe vite : si vous avez oublié un point de votre argumentaire, c'est le moment de le signaler. "Il n'y a pas de question piège, rassure t-elle Nous cherchons à évaluer l'adéquation de notre offre avec les attentes du candidat. Nous voulons faire sortir le meilleur d'eux-mêmes".

Pour être à l'aise, exercez-vous à raconter votre pitch sans le réciter à votre entourage. Les écoles de management proposent aussi des entrainements lors de leurs journées portes ouvertes ou sur rendez-vous. Vous pouvez demander à des amis ou à votre famille de jouer le rôle du jury.

Être poli et à l'écoute

Ne zappez pas les règles de base : dire bonjour et au revoir ou remercier à la fin. Faites attention à votre niveau de langage : en étant trop familier, vous ne convaincrez pas de votre capacité à vous projeter dans vos études. Même si vous êtes habitué à l'exercice, préparez-vous. "Il faut trouver le juste milieu entre le fait d'être trop détendu et le fait d'être trop préparé et de réciter un discours par cœur", résume Diane Chevalier.

Enfin, écoutez le jury lorsqu'il se présente, pose une question ou vous fait une remarque. "En fin d'entretien, on leur demande s'ils ont une question à nous poser. C'est un bon point lorsqu'ils nous posent une question sur notre métier. Cela montre leur curiosité", observe Muriel Durand.

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