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"Réarmement civique" : ce qu'il faut retenir des annonces d'Emmanuel Macron

Le président de la République, Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse, mardi 16 septembre 2024, à l'Elysée.
Le président de la République, Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse, mardi 16 septembre 2024, à l'Elysée. © Eric TSCHAEN/REA
Par Rachel Rodrigues, publié le 17 janvier 2024
4 min

Lors d'une conférence de presse à l'Élysée, ce mardi 16 janvier, le président de la République a annoncé une série de mesures pour refonder l'instruction civique des élèves, à tous les niveaux.

Les grandes lignes du "réarmement civique" de la société sont désormais connues. À l'occasion d'une conférence de presse organisée à l'Elysée, ce mardi 16 janvier, le président de la République, Emmanuel Macron, a effectué une série d'annonces concernant l'éducation et le renforcement de l'enseignement civique à l’école

Généralisation du SNU en 2de, mise en place d'une cérémonie de remise des diplômes, généralisation de l'uniforme, systématisation de l'histoire de l'art et du théâtre au collège et au lycée… L'Etudiant fait le point.

Une refonte de l'instruction civique

Pour effectuer ce réarmement, le président de la République a annoncé vouloir "une instruction civique refondée" à l'école. Cela impliquera un volume horaire doublé, ainsi qu'une heure par semaine dès la classe de 5e, "avec en appui les textes fondateurs de la Nation". Il s'agit ici d'un doublement de l'enseignement moral et civique déjà évoqué par Pap Ndiaye, alors ministre de l'Éducation, en juin dernier.

Cette heure banalisée doit permettre aux élèves d'apprendre les grands pans de l'Histoire de France. "C'est ce qui nous unit (...) ce qui différencie une nation d'une société", a notamment prôné le chef de l'État, exprimant également sa volonté que '"la Marseillaise" soit apprise aux élèves dès l'école primaire

"Nous irons vers la généralisation du SNU en 2de", a également annoncé le président dans le cadre d’une réponse qu’il formulait au sujet des émeutes de l’été 2023 après la mort de Nahël, tué par un policier.

Donner une "place" au théâtre et à l'histoire de l'art

Dans le cadre de cette instruction civique, le théâtre deviendra "un passage obligatoire au collège dès la rentrée prochaine", a annoncé Emmanuel Macron. Une matière qui, selon le président, "donne confiance et (…) apprend l'oralité. "La France est aussi une histoire, un patrimoine qui se transmet et qui unit", a-t-il également justifié. 

Autre discipline citée par le chef de l'État : l'histoire de l'art, à laquelle il souhaite redonner une place "à la rentrée prochaine au collège et au lycée".

Une possible généralisation du port de l'uniforme dès 2026

Le président de la République est également revenu sur la tenue unique qui doit être expérimentée cette année, "dans une centaine d'établissements, tous volontaires", répartis sur le territoire. "Cette expérimentation sera évaluée méthodiquement et sur la base des résultats, s'ils sont concluants, nous la généraliserons en 2026", a-t-il précisé.

Le chef de l'État a justifié la méthode du gouvernement sur le port de l’uniforme, qui, selon lui, "a donné lieu à tant de débats ces derniers mois". "On expérimente, on évalue, on est transparent, et on regarde", a-t-il affirmé, en réponse à la question d'un journaliste qui interrogeait la priorité de la question de cette tenue unique, dans un contexte de pénurie d'enseignants. 

Concernant les aspects pratiques, Emmanuel Macron a confirmé que les familles seraient accompagnées, grâce à une prise en charge de l'uniforme par "les collectivités et l'État"

Pour rappel, le port de l’uniforme sera testé à l’école primaire, au collège et au lycée. Les écoles maternelles, elles, ne participeront pas à l’expérimentation.

La mise en place d'une cérémonie de remise des diplômes

Emmanuel Macron a enfin appelé à instaurer "dès cette année", une "cérémonie de remise des diplômes" dans les collèges et les lycées. Le président de la République a admis y voir un "rite républicain d'unité, de fierté et de reconnaissance" et justifié cette mesure par le besoin de donner des repères.

"Je ne crois pas que le symbolique soit vieux jeu", s'est-il défendu, jugeant essentiel de "donner des rendez-vous, des cadres de passage" aux élèves français, en faisant notamment référence au brevet des collèges, ou encore au baccalauréat.

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