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Décryptage

Scolarisation des élèves handicapés : tous les dispositifs à connaître

Une ULIS à Tomblaine, en Meurthe-et-Moselle.
Une ULIS à Tomblaine, en Meurthe-et-Moselle. © Fred MARVAUX/REA
Par Marine Ilario, mis à jour le 30 août 2024
5 min

Au collège et au lycée de nombreux dispositifs existent pour favoriser la scolarisation des élèves en situation de handicap. PPRE, PAI, PAP, PPS, Sessad, Ulis, Segpa... Difficile de s’y retrouver. L’Etudiant fait le point.

Une dizaine de dispositifs permettent d'accompagner les élèves en situation de handicap dans leur scolarité. Que ce soit au collège ou au lycée, il est possible d’enclencher des aides (matérielles et/ou humaines) et des adaptations pour rendre plus simple le quotidien de ces jeunes.

Des dispositifs de droit commun

Lorsqu’un élève se retrouve en difficulté scolaire, que ce soit en lien avec un handicap ou non, le premier réflexe est de contacter le chef d’établissement ou l’enseignant référent handicap (il en existe dans tous les collèges et lycées) pour demander des aménagements.

Dans de nombreux cas, vous êtes en droit de demander la mise en œuvre de ces dispositifs d’accompagnement, qui parfois suffisent à aider un élève en difficulté.

Un numéro vert pour être accompagné

Si vous avez besoin d'aide pour scolariser un élève en situation de handicap, vous pouvez composer le 0 800 730 123 du lundi au vendredi de 9h à 17h. Il vous permet de prendre contact avec la cellule départementale ou nationale Aide handicap École.

PPRE, PAP, PAI : à chaque programme son utilité

Il est possible de mettre en place un PPRE qui a pour but d’aider l’élève à acquérir des compétences précises, principalement en français, en mathématiques et en langue vivante.

Le PAP peut être enclenché dans le cas de troubles de l’apprentissage. Avec ce plan, on pourra, par exemple, vous proposer des aménagements pédagogiques comme un tiers-temps pour les examens, des supports écrits aérés et agrandis, permettre l’utilisation de l’ordinateur et de la tablette, mettre en place un tutorat dans la prise de notes, etc.

Pour les élèves atteints de troubles de la santé (durables ou non) comme une intolérance alimentaire, de l’asthme ou encore un cancer, un PAI peut être instauré. Il permet, par exemple, des aménagements d’horaires ou des dispenses de certaines activités.

Contacter la MDPH pour des aides personnalisées

Si les dispositifs de droit commun ne sont pas concluants, vous pouvez déposer un dossier auprès de la MDPH de votre département. Sachez que c’est à vous de faire cette démarche, mais vous pouvez être accompagné par l’enseignant référent handicap.

La MDPH émet des orientations, qui doivent être validées par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées pour une mise en place effective. .Les MDPH sont composées d'une équipe pluridisciplinaire qui rassemble des médecins, des assistants sociaux, des infirmiers, des ergothérapeutes, des psychologues, etc. qui vont déterminer les besoins de l’élève.

Certains aménagements s’articulent autour d’un PPS qui précise ces besoins :

  • Une aide matérielle, comme le financement d’un ordinateur ou d’un logiciel grossissant en cas de handicap visuel.

  • Une aide humaine, avec le déploiement d’un AESH sur quelques heures ou la totalité du temps scolaire.

  • Des aménagements pédagogiques comme la mise en place de tiers-temps pour les examens.

  • Une aide au transport scolaire si un transport individuel est nécessaire.

À noter : les MDPH suivent les cycles scolaires, si bien qu’il n’est pas nécessaire de refaire une demande à la fin de chaque cycle. Le PPS peut toutefois être modifié si les besoins de l’élève évoluent.

Vers une transformation des Pial ?

À compter du 1er septembre 2024, quatre départements expérimentent la mise en place de "pôles d’appui à la scolarité" visant à remplacer les Pial. Ces nouveaux pôles sont un nouveau service à destination des parents.

Ils ont pour objectif de trouver des réponses aux besoins des élèves en situation de handicap et sont chargés de mettre en œuvre l’accompagnement humain (AESH) notifié par les MDPH et coordonner toute intervention de professionnels externes, notamment médicaux et paramédicaux quand c’est nécessaire.

Segpa, Ulis, Erea et autres enseignements adaptés

Les MDPH peuvent aussi préconiser le suivi d’un enseignement adapté. Certains élèves ne peuvent pas passer toute la journée dans un établissement scolaire, si bien qu'il est possible de suivre une partie de la scolarité au sein d’autres structures comme :

  • Les Segpa , des classes adaptées qui accueillent des élèves de la 6e à la 3e.

  • les Erea et des LEA qui assurent un enseignement général, technologique ou professionnel adapté dans un collège ou un lycée.

  • Les Ulis qui accueillent les élèves sur des temps définis dans la journée.

  • Les UE qui permettent l’inclusion en milieu ordinaire d’enfants scolarisés en établissement médico-social.

  • Le Cned pour des élèves atteints de phobie scolaire par exemple.

  • Les Sessad qui permettent aux élèves d’être suivis par des professionnels (orthophonistes, ergothérapeutes…) au sein même de leur établissement scolaire.

Enfin, si la scolarité en milieu ordinaire n’est pas possible, la MDPH peut préconiser une scolarisation au sein d’un établissement médico-éducatif, dont le plus connu est l’IME .

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