Portrait

Oumaima, symbole de la qualité des prépas marocaines

Oumaima Maroc étudiante Polytechnique prépa
Oumaima (au centre) et ses camarades de promo, durant la cérémonie de remise des bicornes, l'un des emblèmes majeurs des élèves de l'Ecole Polytechnique, aussi appelée l'X. © Barbara Rialland
Par Florian Dacheux, publié le 30 janvier 2023
4 min

Étudiante de la prestigieuse École Polytechnique, Oumaima, 21 ans, est d’abord passée par une prépa au Maroc. Alors que certaines formations marocaines se positionnent justement parmi les plus attractives de notre classement 2023 des meilleures prépas grandes écoles, elle en explique les atouts.

Après l’obtention de son bac à Casablanca au Maroc en 2019, Oumaima n’avait qu’une chose en tête. "Faire des mathématiques et de la physique en même temps", confie celle qui rejoindra ensuite la classe préparatoire du lycée Mohammed VI d'Excellence de Ben Guerir.

Campus marocain futuriste

"Je savais qu’intégrer une classe préparatoire était le bon choix", poursuit-elle. Pour intégrer une grande école française ? Pas forcément : "Je savais que ça pouvait être gratifiant, que ça pouvait être dur, mais je n’avais pas encore en tête une école précise car nous avons aussi des écoles d’ingénieurs au Maroc."

Là-bas, immergés dans le campus futuriste de Ben Guerir, non loin de Marrakech, les étudiants en prépa disposent d’infrastructures et autres laboratoires de très grande qualité. Après un cycle d’études de deux ans, ces derniers passent les concours qui leur donnent accès aux grandes écoles marocaines et françaises.

"On ne sent vraiment pas seul, rassure Oumaima. L’équipe pédagogique se mobilise pour aider chaque élève à développer son potentiel. Nous ne sommes pas plus de 25 élèves par classe."

"Organisation et régularité"

Elle insiste également sur l'ouverture sociale de l'établissement. "C’est une prépa qui aide les personnes issues de milieux sociaux défavorisés. C’est pourquoi la formation est quasi-gratuite pour la plupart des étudiants. Il y a également des aides apportées aux frais liés aux concours des grandes écoles."

Même si le confinement a rendu le quotidien plus compliqué, Oumaima raconte avoir vu "beaucoup d’étudiants, pas forcément brillants en première année, sortir du cursus avec un très bon niveau". Selon elle, "la clé, c’est l’organisation et la régularité". Avant d’avouer : "Moi aussi, j’ai connu un coup de mou, j’ai commencé à lâcher, avant de rapidement me remobiliser. Le travail paie."

Ouverte à de nombreux secteurs d’activité

Après des épreuves écrites de concours passées en mars, puis un oral en juin, Oumaima faisait partie des 11 admis sur les 25 admissibles de sa classe. En septembre 2021, direction la France, et le campus de l’École Polytechnique à Saclay. Actuellement en deuxième année du cycle ingénieur, elle se passionne pour les cours de physique, d’électromagnétisme, de relativité générale ou encore de physique quantique avancée, tout en profitant en parallèle du club photo de l’X pour s’aérer l’esprit.

À l’issue des trois ans, Oumaima aura une quatrième année à réaliser à l’étranger dans une université partenaire afin d’obtenir le diplôme final de l'École polytechnique, couplé au diplôme obtenu dans l'université choisie.

Si son avenir est assuré, il n'est pas tracé. "Pour la suite, je reste encore très ouverte à de nombreux secteurs d’activité, conclut-elle. J’aimerais, pourquoi pas, évoluer dans le domaine de la recherche en biologie ou travailler en lien avec les enjeux climatiques."

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