Décryptage

Ecole de commerce : comment les candidats ont vécu les épreuves écrites ?

Cette année, 10.000 candidats ont passé les concours d'entrée aux écoles de commerce.
Cette année, 10.000 candidats ont passé les concours d'entrée aux écoles de commerce. © panitan / Adobe Stock
Par Dahvia Ouadia, publié le 16 juillet 2020
5 min

Pendant 15 jours les candidats aux écoles de commerce ont bûché pour obtenir l’établissement de leur choix. En l’absence d’oraux, dans des conditions sanitaires particulières, les étudiants ont dû rester concentrés et efficaces. Retour avec trois d’entre eux sur ces concours au goût d’inédit.

Les candidats peuvent souffler, en attendant les résultats… Après l'annulation des oraux, le report des écrits de près de deux mois, les 10.000 candidats aux écoles de commerce ont enfin pu passer leurs épreuves qui se déroulaient du 24 au 26 juin pour Ecricome et du 29 juin au 7 juillet pour la BCE.

Passer ses épreuves en terrain connu ou non

Différents types d'établissements ont été mobilisés pendant la période des écrits pour que les candidats puissent passer leurs concours dans les meilleures conditions. Certains ont eu la chance de passer les écrits "à domicile", dans leur lycée. C'est le cas d'Emma, candidate de 19 ans en prépa ECE, qui a passé l'ensemble des épreuves dans l'établissement scolaire où elle a effectué sa prépa. Un environnement familier qui l’a rassurée. "J’étais avec mes camarades et des surveillants que je connaissais", résume-t-elle. Samuel, candidat de prépa ECS, a pu passer les concours Ecricome dans son lycée, mais les épreuves de la BCE se sont déroulées à Montpellier business school.

Autre cas de figure, celui de Jules, étudiant de 18 ans en prépa ECE, qui a passé les épreuves dans un lycée marseillais. "J’ai loué un appartement avec un ami à dix minutes du centre de concours et ça m'allait très bien", assure-t-il.

Un protocole sanitaire peu contraignant

Pour les trois candidats, le protocole sanitaire mis en place n’était pas très contraignant. Ils avaient en effet obligation de porter le masque en entrant dans l’établissement et lors des déplacements, mais ils pouvaient le retirer durant les épreuves. Pour Samuel, dans les centres d'examen, tout était mis en œuvre pour assurer la distanciation sociale et les gestes barrières, et assurer les conditions d’hygiène, avec des masques et du gel hydroalcoolique.

Les candidats ont aussi dû se présenter très en avance : "On devait arriver une heure avant l’épreuve le premier jour, puis entre 30 et 15 minutes, les autres jours", indique Jules. À Montpellier, Samuel devait se lever tous les matins à 5 heures pour être sur place à 7 heures, soit une heure avant les épreuves. "Quand on est dans le concours, on a l’énergie pour y aller et puis revoir ses amis, ça fait du bien", rassure le jeune homme.

Cependant, à la sortie des épreuves, lors des temps de repas ou à la fin des examens, les candidats ont constaté une forme de relâchement. "Une fois sorti de l’épreuve, c’était limite au niveau des gestes barrières. Beaucoup de candidats ont pu rester au même endroit, agglutinés pour débriefer des épreuves", rapporte Jules. Emma estime également qu'en dehors des locaux, les mesures barrières et la distanciation sociale n'étaient pas vraiment respectées.

Des épreuves difficiles, surtout en maths

Côté épreuves, sans surprise, les candidats ont pour la plupart été déstabilisés par celles des maths. Pour Emma, c’est celle Emlyon et Edhec qui l’a décontenancée. "J’ai beaucoup travaillé les maths, en faisant au moins 50 annales pendant le confinement, à force de répétition on a des automatismes, or pendant les épreuves je ne les ai pas retrouvés…"

Même si les examens n'étaient pas identiques, Samuel et Jules ont, tous les deux, trouvé l’épreuve de maths HEC "compliquée" par rapport aux autres années mais ils précisent tous deux : "c’est le jeu des concours". Samuel a aussi été surpris par l’épreuve de philosophie d’HEC pour les prépas scientifiques qui était "déboussolante".

Mais, finalement, les trois candidats ont le sentiment du devoir accompli et d’avoir fait du mieux qu’ils pouvaient, en attendant les résultats...

À ne pas oublier :

En attendant les résultats qui tomberont autour du 5 août, les candidats doivent s’inscrire au Sigem à partir du 21 juillet. Une fois l’école choisie et le vœu validé, pourra alors commencer la préparation de la rentrée, entre recherche de logement, solution de financement et organisation de l’intégration… entre présentiel et distanciel.

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